Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 5-4845

de Bert Anciaux (sp.a) du 23 décembre 2011

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur

Agents de police - Secourisme - Formation élémentaire - Non-assistance à personne en danger

police
premiers secours
formation professionnelle

Chronologie

23/12/2011Envoi question
16/7/2012Réponse

Réintroduction de : question écrite 5-3387

Question n° 5-4845 du 23 décembre 2011 : (Question posée en néerlandais)

Un homme s'est récemment suicidé par pendaison à la station de métro Bourse. Appelés sur les lieux, les agents de la police (fédérale) l'ont laissé dans sa fâcheuse position et ont attendu les secours. Le médecin urgentiste a établi que l'homme aurait sans doute pu être sauvé s'il avait été réanimé. Les agents ne l'avaient pas secouru parce qu'ils n'avaient aucune notion de secourisme et n'en avaient pas acquise durant leur instruction. Nombre de personnes présentes se sont demandé comment c'était possible, non seulement du point de vue du secouriste mais aussi parce qu'aider une personne en détresse est un devoir moral et légal.

Voici mes questions :

1) La ministre admet-elle que l'immense majorité des citoyens estime que les agents de police, de tout niveau et de toute catégorie, devraient être capables d'apporter les premiers secours ? La ministre convient-elle que tout membre du personnel qui, par ses fonctions, pourrait être appelé à prodiguer des secours devrait s'y former ?

2) La formation de base des agents de police - locale ou fédérale - en Belgique comporte-t-elle des éléments théoriques et pratiques de secourisme ? Si oui, comment la ministre explique-t-elle que des agents fédéraux aient refusé d'aider une victime ? Si non - comme l'affirment ces agents -, comment justifie-t-elle l'absence de cet aspect pourtant crucial dans la formation des policiers ?

3) Est-elle prête à introduire le secourisme, étendu à l'usage d'un défibrillateur, comme composante obligatoire dans la formation de base et le recyclage des agents ? Quels mesures prendra-t-elle à cet effet et dans quel délai ?

Réponse reçue le 16 juillet 2012 :

Questions 1 et 2

D’abord, je voudrais souligner que dans le cadre des formations de base on prête l’attention nécessaire à l’octroi des premiers soins à une personne en danger. Ainsi un module général est consacré à l’octroi des premiers soins à une personne en danger lors duquel les aspirants apprennent les techniques de soins d’urgence et de premiers soins en cas d’un accident.  

En outre, dans le cadre d’un certain nombre d’ autres modules une attention particulière est prêtée à l’octroi d’une aide aux victimes des infractions les plus courantes, ainsi que par exemple aux victimes de noyade, etc.  

Question 3

De plus, les membres du personnel ont la possibilité après la formation de base de rafraîchir leurs connaissances en ce qui concerne l’octroi des premiers soins à une personne en danger et  de les perfectionner par le suivi de formations continuées. Ainsi, il n’y a pas seulement différentes formations générales en ce qui concerne l’octroi des premiers soins à une personne en danger, mais il y a aussi des formations consacrées à la réanimation cardio-pulmonaire et à l’utilisation de défibrillateurs externes automatisées (DEA).