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Question écrite n° 5-4816

de Bert Anciaux (sp.a) du 28 décembre 2011

à la secrétaire d'État à l'Asile, à l'Immigration et à l'Intégration sociale, adjointe à la ministre de la Justice

Prostitution masculine à Bruxelles - ASBL Alias - Subsides - Continuité

prostitution
assistance sociale

Chronologie

28/12/2011Envoi question
23/5/2012Réponse

Réintroduction de : question écrite 5-3607

Question n° 5-4816 du 28 décembre 2011 : (Question posée en néerlandais)

Bruxelles compterait quelque cinq mille prostituées et prostitués. Un cinquième à un tiers sont des hommes. Le nombre de prostitués masculins de rue ou de bar est estimé à cinq cents. Ce public présente une grande vulnérabilité liée tant à sa santé (sexuelle, physique, psychique) qu'à sa situation sociale complexe en raison précisément de l'exercice de l'activité de prostitution.

A la suite de l'arrêt en janvier 2009 par le Centrum Algemeen Welzijnswerk (CAW) Mozaïek du projet Adzon (lancé en 1992), aucune organisation sociale existante ne s'est avérée être à même d'assurer le soutien aux prostitués masculins de Bruxelles et leur accompagnement.

Les anciens travailleurs de rue du projet Adzon ont donc pris eux-mêmes l'initiative de créer une association sans but lucratif (ASBL) qui a pour nom Alias et qui a été créée en vue de reprendre et renforcer un projet de haute qualité visant à l'accompagnement psycho-médico-social des prostitués masculins à Bruxelles, en mettant l'accent sur la promotion de la santé notamment par la prévention, la réduction des risques et l'accès aux soins de santé et aux droits sociaux pour le groupe visé.

L'ASBL Alias n'est pas à court de projets d'avenir ( consultation médicale, permanence en ligne etc.). Leur principal défi réside cependant dans le maintien des activités d'aide et l'obtention d'une aide financière structurelle et durable. Depuis 2010, Alias reçoit des moyens de la Communauté française, de la COCOF et du secrétaire d'État à l'Intégration sociale. Ces moyens permettent de financer deux travailleurs de rue depuis avril 2010.

Mes questions sont les suivantes.

1) Le secrétaire d'État considère-t-il le travail de l'ASBL Alias comme socialement opportun et précieux ? Quels budgets a-t-il alloué à Alias en 2010 et 2011 ? Peut-il m'indiquer si un engagement budgétaire est prévu pour les années à venir ? S'engage-t-il à en assurer la survie ? Quel est le budget prévu pour 2012 ?

2) Où ce situe ce subside fédéral par rapport aux initiatives similaires prises notamment par les Communautés ? Le secrétaire d'État a-t-il mené des concertations à ce sujet ? Est-il prêt à harmoniser la gestion des ces flux financiers ? Quelles initiatives a-t-il déjà prises à cet égard ?

Réponse reçue le 23 mai 2012 :

En réponse à votre question susmentionnée, je vous communique les informations suivantes :  

1) mon prédécesseur a soutenu cette association par une subvention de 25 000 euros pour la période allant du 1er décembre 2009 au 31 mars 2011 dans l’attente de moyens structurels susceptibles d’en garantir la continuité. À ce jour, aucun engagement n'est pris pour 2012 et les années à venir. 

2) Les subsides consentis par mes services ne peuvent pas se substituer aux subventions structurelles octroyées par les Communautés ou Régions. Il s'agit uniquement de subsides ponctuels, limités dans le temps, et visant à soutenir des projets déterminés ayant pour objectif la meilleure intégration d'un groupe à risque. Les projets peuvent m'être soumis à tout moment et feront l'objet d'un examen attentif.