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Question écrite n° 5-4213

de Louis Ide (N-VA) du 23 décembre 2011

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de Beliris et des Institutions culturelles fédérales

Thérapie électroconvulsive - Soins ambulatoires - Admission - Hospitalisation de jour - Situation

maladie mentale
psychiatrie
thérapeutique
coût de la santé
hospitalisation
établissement hospitalier

Chronologie

23/12/2011Envoi question
22/3/2012Réponse

Réintroduction de : question écrite 5-3835

Question n° 5-4213 du 23 décembre 2011 : (Question posée en néerlandais)

La thérapie électroconvulsive (TEC) est un traitement très efficace et sûr pour quelques indications bien précises, notamment la dépression psychotique, la catatonie et les troubles bipolaires. Le terme « électrochocs », utilisé dans le langage populaire, semble assez moyenâgeux, mais cette méthode est performante. Bien sûr, le traitement a été optimalisé. Il est ainsi administré sous anesthésie légère, pratiquée au moyen de médicaments myorelaxants généralement bien tolérés par les patients. Grâce à ce type d'anesthésie, la TEC est assurément supportable et ne provoque plus de fractures, ou en tout cas beaucoup moins que par le passé.

Grâce à l'optimalisation du traitement, la TEC peut être pratiquée de façon ambulatoire. Les patients peuvent ainsi se présenter, subir une TEC et rentrer à la maison – voire retourner au travail – quelques heures plus tard. Ils doivent seulement respecter les directives qu'implique une anesthésie générale légère, à savoir qu'ils doivent éviter de conduire un véhicule ou d'utiliser une machine.

Nous constatons toutefois qu'en pratique, un certain nombre de traitements TEC s'accompagnent d'une admission à l'hôpital, de jour ou non.

1) Est-ce lié au coût ?

2) Quel est le financement pour ce qui est des hôpitaux généraux, des cliniques psychiatriques, en hôpital de jour ou avec nuitée ?

3) Qu'en est-il des prestations dans ces quatre cas de figure (nombre/cas et coût) pour 2009, 2010 et le premier semestre 2011 ?

4) Quelle est cette répartition dans les régions ?

5) N'est-il pas opportun de prévoir uniquement une nomenclature ambulatoire, dans l'espoir d'encore augmenter le nombre de personnes susceptibles de profiter de cette technique performante ?

Réponse reçue le 22 mars 2012 :

En réponse à votre question, je vous informe que le nombre total de séances d’électroconvulsivothérapie a augmenté de 8 % dans notre pays entre 2009 et 2010 et cet accroissement est surtout sensible en Flandre (6 954 séances en Flandre, 1 830 en Wallonie et 456 à Bruxelles). Les chiffres complets de l’année 2011 ne sont pas encore disponibles.

Les séances d’électroconvulsivothérapie en ambulatoire restent exceptionnelles en Wallonie et à Bruxelles alors qu’ils représentent 25 % des cas en Flandre. On ne décèle pas d’évolution significative de ces chiffres entre 2009 et 2010.

Les séances d’électroconvulsivothérapie en ambulatoire sont surtout administrées dans des hôpitaux psychiatriques. Toutefois, le pourcentage de séances d’électroconvulsivothérapie réalisées dans un hôpital général est en augmentation (40 % en 2009 et 48 % en 2010).

Le nombre de séances d’électroconvulsivothérapie réalisées en hôpital de jour s’élève à 510 en 2009 (nous ne possédons pas de chiffres pour 2010).

Le mode de financement de l’hospitalisation ne nous paraît pas influencer ces chiffres. La création d’un code purement ambulatoire interdirait d’administrer des séances d’électro-convulsivothérapie à des patients hospitalisés.