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Question écrite n° 5-3082

de Guido De Padt (Open Vld) du 16 septembre 2011

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

Patients Alzheimer - Chiffres - Remboursement de traitement pour les patients gravement atteints

maladie du système nerveux
thérapeutique
médicament
assurance maladie
ticket modérateur

Chronologie

16/9/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 5-4057

Question n° 5-3082 du 16 septembre 2011 : (Question posée en néerlandais)

Des experts de la maladie d'Alzheimer et l'association de défense des patients appellent à soigner les patients Alzheimer de manière optimale dans notre pays, tout comme dans les autres pays européens, y compris lorsque leur maladie atteint un stade sévère. Selon un collectif belge d'experts Alzheimer et l'association de défense des patients, tous les patients ont droit à un traitement optimal à tous les stades de leur maladie. La prise en charge non médicamenteuse va, à cet égard, de pair avec l'approche médicamenteuse.

Le secteur des soins de santé belge ne répond manifestement pas à ce souhait fondamental aujourd'hui. Mais 60.000 à 70.000 patients Alzheimer se trouvant à un stade léger à moyen de la maladie (Helmer Et Al., 2006, Dementia in Subjects Aged 75 Years or Over within the PAQUID Cohort: Prevalence and Burden by Severity) ne seraient plus remboursés pour les médicaments spécifiques lorsque leur maladie évolue vers un stade plus avancé. L'Inami a clairement décidé de ne plus rembourser, à partir du 1er juin 2011, l'unique médicament (la Mémantine) pour les patients se trouvant à un stade sévère, malgré les effets positifs démontrés sur différents plans, ce qui peut différer l'admission en institution et réduire le recours aux psychopharmaceutiques dangereux.

Les experts de la maladie d'Alzheimer et l'association de défense des patients soulignent que le coût de la Mémantine est largement inférieur aux coûts liés à une admission en institution. Ils insistent dès lors sur le fait que les patients gravement atteints doivent également avoir accès à un traitement optimal, multidisciplinaire. De cette manière, la qualité de vie du patient et de son entourage reste préservée.

Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1) La ministre dispose-t-elle de chiffres concernant le nombre de patients Alzheimer dans notre pays, avec une ventilation selon la gravité de la maladie, pour la période allant de 2008 au premier semestre de 2011 ? Peut-elle également me dire quels médicaments, et en quelles quantités, les patients ont pris au cours de la même période ? À combien s'élevait le coût total et quelle partie de celui-ci était-il à charge de la sécurité sociale ?

2) La ministre reconnaît-elle que l'unique médicament pour les patients gravement atteints ne sera plus remboursé à partir du 1er juin 2011 ? Dans l'affirmative, peut-elle préciser et motiver la raison de cette décision ?