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Question écrite n° 5-2591

de Fabienne Winckel (PS) du 22 juin 2011

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

Pilule du lendemain - Nombre de grossesses non désirées - Risque plus élevé de maladies sexuellement transmissibles (MST) - Administration de la pilule par les médecins - Orientation pertinente des jeunes filles

contraception
maladie sexuellement transmissible
éducation sexuelle
maternité

Chronologie

22/6/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Question n° 5-2591 du 22 juin 2011 : (Question posée en français)

Selon des professeurs de l'Université de Nottingham, le nombre de grossesses chez les adolescentes de moins de seize ans ne diminuerait pas lorsque la pilule du lendemain est en vente libre alors que le nombre de maladies sexuellement transmissibles (MST) augmenterait.

Les professeurs ont comparé les régions britanniques où la pilule du lendemain est en vente libre dans les pharmacies avec d'autres régions où une prescription est nécessaire. Ils sont arrivés à la conclusion que le nombre de grossesses chez les jeunes filles de moins de seize ans n'a pas diminué ces dix dernières années mais que le nombre de MST a au contraire augmenté. La hausse des MST serait, d'après eux, un effet secondaire de la vente libre de la pilule du lendemain lié à la plus grande prise de risques lors des relations sexuelles.

Les résultats de leurs recherches révèlent que le nombre de MST chez les adolescents de moins de seize ans a connu une hausse de 12 % en dix ans dans les régions britanniques où la pilule du lendemain est en vente libre.

On pourrait donc déduire, si cette information est confirmée, que les jeunes filles utilisent mal la pilule du lendemain et pourraient prolonger sans le savoir une grossesse non désirée.

Disposez-vous de données à ce sujet ? N'estimez-vous pas que si la pilule du lendemain était directement disponible chez les médecins traitants ou aux services d'urgence des hôpitaux, les jeunes filles, ayant dépassé le délai des septante-deux heures après le rapport à risque, seraient mieux orientées dans les démarches à suivre pour ne pas prolonger une grossesse non désirée ?