Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 5-1704

de Inge Faes (N-VA) du 10 mars 2011

au ministre de la Justice

Prisons - Corruption d'un gardien - Nombre de cas - Contrôle et sanctions

établissement pénitentiaire
personnel pénitentiaire
corruption
statistique officielle

Chronologie

10/3/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 5-4083

Question n° 5-1704 du 10 mars 2011 : (Question posée en néerlandais)

Au cours du procès d'assises sur le meurtre pour faciliter le vol sur l'agent de police Kitty Van Nieuwenhuysen, un suspect a avoué qu'un codétenu a corrompu un gardien de la prison de Forest pour le libérer. Ce suspect a été interpelé le 20 janvier 2008 pour le meurtre de Kitty Van Nieuwenhuysen. Son arrestation a été confirmée de manière régulière par la chambre du conseil et la chambre des mises en accusation.

Fin novembre 2008, la chambre du conseil a à nouveau prolongé sa détention. Iasir, écroué à la prison de Forest, a alors indiqué qu'il désirait faire appel. Cette requête n'a jamais été transmise au greffe et le suspect risquait donc d'être libéré le 13 décembre 2008. Le ministre de la Justice de l'époque, Johan Vandeurzen, a empêché sa libération et l'intéressé a été arrêté pour l'agression d'un agent de change à Roux début novembre 2007.

Par la suite, un gardien a avoué avoir été corrompu pour causer une faute de procédure. Le suspect a, jusqu'à présent, nié toute implication dans cette corruption, mais a récemment reconnu être au courant. « Un codétenu voulait me rendre service après lui avoir dit que j'avais été arrêté à tort pour le meurtre de cette policière », le suspect a-t-il expliqué.

Le fait qu'un suspect dans une affaire telle que celle de Kitty Van Nieuwenhuysen risquait d'être relâché en raison de vices de procédure est déjà révoltant en soi. La complicité d'un gardien aggrave d'autant plus la situation. Pour pouvoir examiner cette affaire, je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1. Tant sur le plan juridique que disciplinaire, quelles procédures sont-elles possibles et utilisées dans ce cas ? Le gardien en question travaille-t-il encore dans une prison ?

2. Un organe de contrôle interne contrôle-t-il le personnel pénitentiaire ? Ce contrôle est-il organisé au niveau national ou par établissement ?

3. Dispose-t-on de statistiques en matière de corruption de gardiens ? Dans l'affirmative, le ministre peut-il me les fournir ? Je souhaiterais obtenir ces données par prison depuis 2005.