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Question écrite n° 5-1567

de Bert Anciaux (sp.a) du 25 février 2011

au premier ministre, chargé de la Coordination de la Politique de migration et d'asile

Royaume-Uni - Endiguement de l'alcoolisme - Augmentation de la taxe - Effet sur le prix et l'exportation des bières spéciales belges

exportation
Royaume-Uni
alcoolisme
accise
bière

Chronologie

25/2/2011Envoi question
17/5/2011Réponse

Aussi posée à : question écrite 5-1568

Question n° 5-1567 du 25 février 2011 : (Question posée en néerlandais)

Le gouvernement britannique Cameron envisage de taxer plus fortement toutes les bières dont le degré d'alcool est supérieur à 7,5 pour cent. Cette mesure menace directement les bières spéciales belges qui coûteront beaucoup plus cher aux Britanniques. Le gouvernement britannique espère, grâce à cette hausse des accises, endiguer l'alcoolisme. Les Britanniques ont en effet ce qu'ils appellent en langage populaire les « wife beater beers ». Ce sont des bières bon marché mais fortes qui rendraient apparemment les hommes très ivres et agressifs.

Les objectifs de cette mesure paraissent louables. Au Royaume-Uni, l'alcoolisme est sans aucun doute un grave problème social. Je doute cependant de l'efficacité de cette mesure quant aux bières spéciales belges. Celles-ci sont déjà beaucoup plus chères que les bières fortes bon marché du supermarché. Étant donné le prix, la qualité et le segment de consommateurs, on ne peut pas les classer dans la catégorie peu glorieuse des « wife beaters beers ». Une telle classification tient bien plus d'une forme déguisée de protectionnisme. On doit donc pouvoir faire une distinction juridique entre les « wife beaters beers » et les bières spéciales.

Cette question s'est déjà posée lorsque la France a introduit une hausse des accises sur les « bières de clochard ». Après une intervention du ministre Reynders et du premier ministre de l'épique, Guy Verhofstadt, auprès de leurs collègues français, les bières ont été mieux définies dans la législation. Le gouvernement britannique en dira plus sur cette mesure le 23 mars 2011.

Je souhaiterais poser les questions suivantes :

1) Êtes-vous au courant de cette évolution au Royaume-Uni ? Dans l'affirmative, avez-vous exprimé votre préoccupation à cet égard au gouvernement britannique ? Avec quel résultat ? Dans la négative, êtez-vous disposé à prendre contact avec les autorités du Royaume-Uni à ce sujet ?

2) Vous êtes-vous déjà concerté à ce sujet avec le secteur brassicole ?

Réponse reçue le 17 mai 2011 :

1. Non.

2. Non.