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Question écrite n° 5-10646

de Dominique Tilmans (MR) du 18 décembre 2013

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de Beliris et des Institutions culturelles fédérales

les délais d'attente pour une consultation chez un médecin spécialiste

médecin
cancer
maladie oculaire
organisation de la santé

Chronologie

18/12/2013Envoi question
28/4/2014Fin de la législature

Réponse provisoire (pdf)

Requalification de : demande d'explications 5-4152

Question n° 5-10646 du 18 décembre 2013 : (Question posée en français)

Aujourd'hui, il faut compter près de deux mois pour une consultation privée chez un ophtalmologue et entre deux et cinq mois d'attente pour un rendez-vous dans un service hospitalier d'ophtalmologie.

Il en va de même pour les dermatologues, les dentistes…et, plus grave, les oncologues où ce délai peut varier de semaines à quelques mois.

Chez nos voisins, une étude relève que six français sur dix ont renoncé en 2012 à se faire soigner à cause des difficultés à décrocher un rendez-vous. L'ophtalmologie y est la spécialisation pour laquelle l'attente est la plus longue avec une moyenne de 104 jours.

Certes, notre système de santé est différent mais ces situations existent également chez nous.

Nombreux sont ceux qui se découragent à l'idée d'une consultation prévue trois mois plus tard et certains renoncent même à prendre rendez-vous.

Madame la Ministre, je souhaite vous poser les questions suivantes :

1) Disposez-vous de chiffres attestant cette problématique dans les différentes disciplines?

2) Comment expliquez-vous des délais d'attente aussi longs? Les jugez-vous légitimes ?

3) A la lecture de l'étude " Statistiques annuelles des professionnels des soins de santé en Belgique " réalisée en août 2012 par le SPF Santé, j'ai pu observer des chiffres surprenants. On recense, en décembre 2011, 1.149 ophtalmologues ; c'est la 7ème spécialité sur 36 qui compte le plus de médecins. Comment peut-on dès lors légitimement justifier un tel délai d'attente ?

4) En ce qui concerne l'oncologie, on dénombre 201 oncologues médicaux et 229 spécialistes en radiothérapie-oncologie. C'est fort peu, alors que l'on compte près de 59 996 nouveaux cas de cancer rien qu'en 2008. Madame la Ministre, dans le cas particulier de l'oncologie, quelles mesures préconisez-vous pour faire face à cette situation quand on sait qu'en matière de cancer le temps est précieux !