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Question écrite n° 5-10458

de Sabine Vermeulen (N-VA) du 26 novembre 2013

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes

les élections législatives rwandaises

Rwanda
élection parlementaire
liberté de la presse
opposition politique

Chronologie

26/11/2013Envoi question
14/1/2014Réponse

Requalification de : demande d'explications 5-3931

Question n° 5-10458 du 26 novembre 2013 : (Question posée en néerlandais)

La campagne pour les élections législatives rwandaises du 16 septembre a débuté le 26 août. Ces élections se sont déroulées alors que l'opposition politique, la société civile et la presse disposaient, pour faire entendre leurs critiques, d'une marge de manœuvre très limitée.

Voici mes questions :

1) De quelle manière la diplomatie belge a-t-elle contribué à une amélioration du contexte électoral ? A-t-on dénoncé les agissements des autorités publiques, qui ont fait en sorte que la marge de manœuvre politique reste limitée durant la campagne électorale, en se livrant notamment à des intimidations des organisations de défense des droits de l'homme ?

2) De quelle manière la Belgique et l'UE ont-elles observé les élections, non seulement le scrutin lui-même mais également plus largement le climat de liberté de la presse et la liberté de mouvement de la société civile et des opposants politiques ? Leurs conclusions seront-elles rendues publiques?

3) Le ministre prendra-t-il aussi publiquement position sur le scrutin et dénoncera-t-il l'absence de participation de l'opposition ?

Réponse reçue le 14 janvier 2014 :

Les élections rwandaises se sont tenues dans le calme et, bien que nos moyens d’observation soient limités, dans la transparence.

Cependant, l’opposition démocratique a du mal à se constituer et à exister, et est efficacement contrôlée par l'État.

Il faut faire la part des choses, et ne pas imputer automatiquement cet état de fait à une volonté de garder le pouvoir à tout prix. Il y a aussi, dans le chef des autorités rwandaises, une volonté de stabilité et de sécurité qui s’explique par le génocide et la genèse tragique du Rwanda actuel. Cette volonté de stabilité est d’ailleurs partagée par la population rwandaise.

Mais je reste convaincu qu’à long terme, le seul chemin vers un développement harmonieux dont ce pays a besoin passe par une ouverture progressive du champ démocratique, ce que j’encourage de toutes les façons possibles.

Certains signaux positifs sont enregistrés, tels que l'agrégation d’un nouveau parti d’opposition, le Green Party.

Malheureusement, des signaux négatifs sont également enregistrés, tels que la prise de contrôle, de la plus grande Ligue des droits de l’Homme au Rwanda, LIPRODHOR.

J’ai déjà eu l’occasion de répondre à plusieurs questions de vos collègues sur ce point.

Il s’agit donc d’un progrès lent et graduel, et la contribution la plus utile que nous pouvons offrir est celle d’un dialogue respectueux, mais clair et ferme sur ses principes.