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Question écrite n° 5-10092

de Bart De Nijn (N-VA) du 15 octobre 2013

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

CAD ASTRID - Problèmes - Procédures - Méthode - Analyse

ASTRID
premiers secours
téléphone

Chronologie

15/10/2013Envoi question
24/2/2014Réponse

Question n° 5-10092 du 15 octobre 2013 : (Question posée en néerlandais)

Une question objective et claire est posée dans la discussion portant sur CAD ASTRID et les difficultés liées aux migrations des centres intégrés. ASTRID SA est souvent utilisée comme bouc émissaire par le Service public fédéral (SPF) Intérieur mais la question est de savoir si l'on peut ainsi accuser si directement ASTRID SA.

Selon différentes sources, les problèmes ne seraient en effet pas uniquement d'ordre technique (le domaine dont est responsable ASTRID) mais deux autres problèmes ne seraient toujours pas résolus :

a. Les procédures lancées par le SPF Santé publique et Intérieur ne sont pas suivies. Chaque centre demande ses propres adaptations et utilise toujours ses propres systèmes pour travailler avec les services d'incendie et la police. De ce fait, ASTRID SA ne peut pas fournir de programme générique. Les migrations d'autres centres étaient donc en fait à chaque fois de nouvelles migrations alors que la base générique aurait pu être adaptée, sur quelques points, à la spécificité de la province. De ce fait, on n'a pas tiré les leçons des migrations précédentes et les coûts s'envolent.

b. La méthode proposée, à savoir une prise d'appels neutre et une scission entre la prise d'appels et le dispatching n'a toujours pas été appliquée dans les centres migrés. Ceux-ci fonctionnent donc toujours comme pour CAD ASTRID. Cela constitue une perte d'efficacité.

Les exemples qui précèdent montrent qu'on ne peut pas accuser ASTRID.

Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1) Selon la ministre, à quel niveau se situent les principaux problèmes ? Peut-elle détailler sa réponse par niveau ?

2) Quelles mesures entend-elle prendre pour remédier aux problèmes ? Peut-elle les citer par niveau et indiquer le délai prévu ?

3) La ministre a-t-elle déjà analysé les problèmes en concertation avec ASTRID SA ? Quelles ont été les principales conclusions ?

Réponse reçue le 24 février 2014 :

1) Mes services et moi-même ne désignons par la SA ASTRID comme responsable. La faute ne se situe pas au niveau de la SA ASTRID, mais de la technologie CAD utilisée par les dispatchings. Cette technologie est la conséquence des choix opérés pendant quelque dix années et qui ont abouti à un produit ne nous permettant pas de trouver rapidement des solutions à des problèmes existants et de répondre à l'évolution constante des besoins.

La SA ASTRID s'est engagée à prévoir tous les besoins. Entre-temps, il est évident que les services de police sont satisfaits, mais que de nombreux autres points restent en suspens pour pouvoir satisfaire aux besoins spécifiques des services d'incendie et médicaux, et que ces points ne pourront pas être résolus rapidement. Les besoins des services médicaux et d'incendie sont très différents de ceux de la police. Ils sont différents au niveau de la localisation, de l'aide adéquate la plus rapide, de l'alerte, etc.

2) Mes services entendent s'attaquer aux problèmes et points d'attention identifiés, par le biais d'un plan d'action prioritaire. Ce dernier vise également à introduire des améliorations et à résoudre des problèmes rencontrés par les Centres de secours 112 qui ne sont pas encore passés à la technologie CAD d'ASTRID.

Les principaux objectifs du plan d’action sont les suivants :

a. Fixer les bases (pour la technologie CAD d’ASTRID et de CITYGIS, pour la téléphonie et la radio, pour l’alerte et l’échange d’informations) : veiller à ce que les fonctionnalités requises soient offertes aux Centres de secours 112, qui puissent fonctionner sans risque de panne ou de manquements ;

b. Ajouter une plateforme de rapportage ;

c. Passer à une cartographie plus performante dotée d’une carte de base et de possibilités de localisation, routage et d’informations géographiques plus pointues ;

d. Garantir un Business Continuity Plan pour l’ensemble des Centres de secours 112.

Les problèmes prioritaires pour la technologie CAD-d’ASTRID sont, pour “Fixer les bases”, notamment les suivants :

Pour la plateforme de rapportage et le Business Continuity Plan, les premiers jalons doivent maintenant être posés et formalisés, afin d'offrir des garanties suffisantes à l'avenir.

Le plan d'action prévoit des mesures à prendre à court terme afin de résoudre notamment les problèmes suscités, mais également une liste de mesures à prendre à moyen terme visant à résoudre des problèmes moins prioritaires. Certains éléments ponctuels du plan d'action sont discutés actuellement avec les différents services concernés.

Une solution aux problèmes de cartographie des Centres de secours 112 est prévue par le biais du projet Optifed 1, qui fournira aux services publics intéressés (police intégrée, Service public fédéral (SPF) Intérieur et SA ASTRID) une même carte de base avec des capacités uniformes au niveau du nom des rues, de la navigation et du routage, afin de leur permettre d’effectuer leur mission efficacement. Ces mesures sont prévues pour 2014.

La carte de base sera achetée auprès d’un fournisseur qui doit encore être sélectionné, sur la base des besoins des différentes parties prenantes. L’IGN (Institut géographique national) assurera la coordination de ce projet pour plusieurs services publics.

La SA ASTRID prépare également une mise à niveau du logiciel CAD (Computer Aided Dispatching), parallèlement au passage à une infrastructure centralisée pour les plateformes CAD. Mes services n’attendent pas sa concrétisation à court terme, mais plutôt à moyen et long terme. Nous ne pouvons dès lors pas compter sur des solutions fondamentales en 2013, ni même en 2014. Des solutions et améliorations ne pourront être apportées qu’à l’issue de cette étape.

Nous cherchons également à réaliser un maximum de solutions ou améliorations (intermédiaires) à très court terme.