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Question écrite n° 4-7308

de Christine Defraigne (MR) du 26 mars 2010

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

Boissons sucrées - Surconsommation calorique - Risques médicaux - Diminution de la consommation - Mesures - Politique à l'égard des jeunes - Campagnes d'information - Promotion de boissons non sucrées

boisson gazeuse
produit à base de sucre
maladie de la nutrition
sensibilisation du public

Chronologie

26/3/2010Envoi question (Fin du délai de réponse: 29/4/2010)
27/4/2010Réponse

Question n° 4-7308 du 26 mars 2010 : (Question posée en français)

Selon un article de La Libre Belgique du 16 mars 2010, la malbouffe n'est pas seule responsable de l'augmentation du risque des maladies cardiovasculaires. Les « calories liquides » des boissons sucrées peuvent également constituer un facteur de risque, encore souvent ignoré.

On nous rappelle sans cesse de faire attention à ce que l'on mange mais aujourd'hui, il faut également faire attention à ce que l'on boit.

D'après le chercheur Jean-Pierre Després (directeur de recherche à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de l'Université Laval au Québec), les boissons sucrées peuvent aussi entraîner une surconsommation calorique. Ces « calories liquides » contribuent donc au développement de l'obésité, du diabète, voire de maladies cardiovasculaires.

Malgré leurs effets néfastes, les calories liquides ne sont pas la seule explication au problème de santé ou d'obésité. La diminution de l'activité physique et notre mode de vie moderne peuvent aussi jouer un rôle néfaste pour la santé.

Les enfants, par exemple, sont de plus en plus sédentaires (à cause de la télévision, des jeux vidéo, de l'ordinateur, etc.), ce qui les rend vulnérable à une prise de poids.

Dans ce contexte, j'aimerais que vous répondiez à ces questions :

1. Que préconisez-vous afin de diminuer la consommation de boissons sucrées chez les personnes, surtout chez les jeunes ?

2. Comment allez-vous promouvoir les boissons non sucrées, comme l'eau ou le thé ?

3. Comment informerez-vous la population des méfaits de trop de boissons sucrées sur la santé (via, par exemple, une campagne d'information, de la publicité, etc.) ?

Réponse reçue le 27 avril 2010 :

La question des boissons sucrées est une thématique qui a déjà été abordée dans le cadre du Plan National Nutrition Santé (PNNS). En effet, le PNNS concerne tant l’amélioration des habitudes alimentaires que l’accroissement du niveau de l’activité physique de la population. Les boissons sucrées sont visées bien évidemment par ces habitudes alimentaires déséquilibrées que le PNNS entend améliorer. C’est pourquoi au niveau des guides nutritionnels du PNNS largement distribués, l’eau est considérée comme seule boisson indispensable aux besoins du corps, alors que les boissons sucrées sont à éviter autant que possible car elles constituent des calories « vides » sur le plan nutritionnel (forte teneur en calories et pauvre teneur en nutriments). Dans le spot général du PNNS, un accent est mis sur l’importance de boire de l’eau dans le cadre d’une alimentation équilibrée, de même que dans une de nos récentes campagnes destinée aux enfants de zéro à trois ans où l’un des visuels est entièrement consacré au fait de boire. Il y est décrit que l’eau est la seule boisson essentielle aux enfants et qu’il n’est pas utile de leur donner autre chose comme des jus ou des sodas, notamment pour éviter l’addiction au goût sucré (« Tout bon sportif boit régulièrement de l’eau »). Cette campagne a fait l’objet d’une diffusion en juin dernier auprès de tous les généralistes et pédiatres du pays et auprès des consultations de la petite enfance.

En outre, je vous annonce que d’ici peu, nous allons lancer une campagne sur l’étiquetage nutritionnel en tant qu’outil de santé et dans ce cadre, les sucres vont être y abordés largement, y compris au travers des boissons sucrées. D’autre part, un nouveau groupe du PNNS sur la reformulation des produits alimentaires dans la perspective des sucres et des graisses a été mis sur pied avec l’industrie alimentaire, la grande distribution et le secteur Horeca comme c’est déjà le cas pour la réduction du sel depuis 2007.