Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 4-7085

de Bart Tommelein (Open Vld) du 5 mars 2010

au ministre de la Défense

Mission belge en Afghanistan - Conséquences du retrait néerlandais

Afghanistan
OTAN
force multinationale
force à l'étranger

Chronologie

5/3/2010Envoi question (Fin du délai de réponse: 8/4/2010)
12/4/2010Réponse

Question n° 4-7085 du 5 mars 2010 : (Question posée en néerlandais)

Le 20 février 2010, le gouvernement néerlandais est tombé à la suite d'un différend interne concernant sa mission militaire en Afghanistan. Étant donné que cette mission s'achève fin août 2010, un retrait total des forces armées néerlandaises est attendu d'ici quelques mois. Il s'agit de quatre avions de combat F16 et de 1 800 militaires stationnés principalement dans les provinces d'Uruzgan et de Kandahar.

Ce retrait entraîne des conséquences non négligeables pour la mission militaire belge en Afghanistan. En effet, la Belgique fait partie, avec les Pays-Bas, d'une escadrille de F16. Par conséquent, le retrait de l'État néerlandais donne une grande responsabilité aux avions de combat F16 belges.

Des militaires belges sont également actifs à Kandahar. Le retrait des forces armées néerlandaises fait craindre un accroissement de l'instabilité dans cette province.

Ce retrait fait surgir certaines questions auxquelles je souhaiterais obtenir une réponse :

1. Les six avions de combat F16 actuellement présents sur place suffisent-ils à soutenir depuis les airs, les troupes de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), là où c'est nécessaire ?

2. Le ministre peut-il garantir que les quatre avions F16 néerlandais seront remplacés à temps par les autres partenaires de l'Organisation du Traité de l'Atlantique nord (OTAN) afin que notre pays ne soit pas le seul à devoir assurer l'appui aérien complet de la mission de la FIAS ? Dans la négative, peut-il donner des explications détaillées ? Dans l'affirmative, quelles démarches a-t-il déjà entreprises à cette fin, étant donné l'urgence de la situation ? Qui nous assistera ?

3. Le retrait des avions de combat F16 néerlandais implique-t-il une possible extension de l'ensemble des tâches des avions de combat F16 belges ?

4. La sécurité des militaires stationnés au sol est-elle compromise ? Dans l'affirmative, quelles garanties de sécurité complémentaires souhaite-t-il donner ?

Réponse reçue le 12 avril 2010 :

L'honorable membre est prié de trouver ci-après la réponse à ses questions.

1. Les six F-16 belges font partie d’un dispositif multinational. Cette contribution représente 25 % des avions de combat mis en œuvre par la Force Internationale d'assistance à la sécurité (FIAS). Les Pays-Bas fournissent deux avions.

2. Si les Pays-Bas retirent ces deux F-16, l’Organisation du Traité de l'Atlantique nord (OTAN) devra évaluer l’impact de celui-ci sur la mission de la FIAS et, le cas échéant soumettre une requête d’effort supplémentaire aux nations contributrices. À ce jour, aucune demande allant dans ce sens n’a été adressée ni à la Belgique, ni à une autre nation.

3. Une des pistes à étudier par l’OTAN en cas de retrait des F-16 hollandais est bien sûr l’absorption des missions attribuées aux hollandais par le dispositif restant. Cette analyse devra également tenir compte des nouveaux développements en matière de situation sécuritaire en Afghanistan.

4. L’OTAN ne permettra jamais que la sécurité de ses troupes ne subisse un quelconque manquement. Si un manquement dans ce domaine est constaté ou attendu, une solution y sera rapidement trouvée afin de ne pas mettre en péril l’exécution de la mission. Ceci est la responsabilité de tous les membres de l’Alliance.