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Question écrite n° 4-7066

de Franco Seminara (PS) du 5 mars 2010

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

Hormones de croissance - Consommation en Belgique - Chiffres - Consommation chez les jeunes - Progression

jeune
hormone
trafic illicite

Chronologie

5/3/2010Envoi question (Fin du délai de réponse: 8/4/2010)
27/4/2010Réponse

Question n° 4-7066 du 5 mars 2010 : (Question posée en français)

Sur base des chiffres de la Cellule multidisciplinaire hormones, près de 8 % des jeunes âgés de 14 à 18 ans auraient recours à des hormones de croissance. Ils les achèteraient sur des sites web belges et étrangers qui font livrer les produits à domicile.

Grâce aux sociétés de livraison, les hormones illégales entrent en Belgique sans problème, la douane ne disposant pas de suffisamment d'informations pour pouvoir intercepter les colis suspects. Les importations sont donc importantes. Ainsi, en 2008, un envoi de Chine intercepté contenait 300 000 doses de testostérone et d'hormone de croissance.

Face à cette situation, le gouvernement ne peut se montrer passif. Il en va de la santé de nombreux jeunes.

Aussi, mes questions sont les suivantes :

1. Pourriez-vous donner des chiffres précis sur le nombre de personnes ayant recours aux hormones de croissance dans notre pays ?

2. Est-ce que leur consommation est en progrès parmi nos jeunes ?

3. Cette situation vous inquiète-t-elle ? Comment l'expliquez-vous ?

Réponse reçue le 27 avril 2010 :

1. Dans les chiffres de la Cellule multidisciplinaire Hormones, il n’apparaît nulle part que 8 % des jeunes entre quatorze et dix-huit ans ont recours aux hormones de croissance. Il n’est d’ailleurs pas possible de chiffrer exactement la consommation illégale. D’après le rapport annuel de 2006, sur base d’une enquête américaine, 7-8 % des adolescents de quatorze0 à dix-huit ans utilisent des produits pour le renforcement musculaire. En 2001, ce pourcentage n’aurait été que de 3 %. Une étude française de 2004 affirme par ailleurs que l’usage unique de produits dopants s’élève à 3 % chez des élèves à partir de onze ans.

2. En matière de consommation illégale d’hormones de croissance, nous ne disposons pas de statistiques fiables. Aucune augmentation de leur consommation ne peut dès lors être constatée.

En 2008, des saisies importantes ont toutefois été effectuées. Il faut croire que celles-ci n’étaient pas uniquement destinées au marché illégal belge.

Une consommation illégale existe certainement chez des jeunes gens qui veulent soigner leur physique mais les hormones de croissance sont également utilisées illégalement comme dopant dans le sport professionnel et amateur et dans le bodybuilding.

3. Dans le futur, si une consommation illégale et substantielle d’hormones de croissance chez les jeunes devait être constatée, cela mériterait évidemment toute mon attention.