Cellule multidisciplinaire hormones - Engraissement illégal - Rôle des "vétérinaires d'autoroute"
hormone
trafic illicite
Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
vétérinaire
7/12/2009 | Envoi question (Fin du délai de réponse: 8/1/2010) |
15/3/2010 | Rappel |
18/3/2010 | Réponse |
Réintroduction de : question écrite 4-4486
Je me réfère à mes précédentes questions écrites concernant la cellule hormones. Je constate que le rapport annuel de la Cellule multidisciplinaire hormones 2008 est enfin disponible. Le Plan national de sécurité 2008-2011 n'accorde plus de priorité, sur le plan politique, au trafic d'hormones et de produits dopants. La Belgique ayant été par le passé une plaque tournante du trafic d'hormones, je pense que la vigilance est de mise.
En lisant le rapport annuel, je me suis trouvé confronté au terme « vétérinaire d'autoroute ». Un « vétérinaire d'autoroute » est un vétérinaire qui vend des médicaments à grande échelle à des propriétaires d'animaux sans établir les diagnostics requis. Des médicaments bon marché sont ainsi commercialisés, avec le risque d'abus et de problèmes de santé publique qui en découlent. Ces « vétérinaires d'autoroute » ne vendent pas uniquement des produits hormonaux destinés à l'engraissement, mais aussi des médicaments non enregistrés.
Je voudrais poser les questions suivantes :
1)La ministre peut-elle, et cela pour les trois dernières années, indiquer le nombre de dossiers d'engraissement illégal dans lesquels il était question de « vétérinaires d'autoroute » tels que décrits dans le rapport annuel 2008 de la cellule hormones ? Peut-elle expliquer ce phénomène et décrire leur rôle en matière d'engraissement ?
2) Peut-elle préciser dans quelle mesure les dossiers de ces « vétérinaires d'autoroute » ont déjà été transmis à l'Ordre des vétérinaires ? Dans la négative, pourquoi ne l'ont-ils pas été ? Dans l'affirmative, quelles furent les conséquences ?
Un « vétérinaire d’autoroute » est un vétérinaire qui vend des médicaments légaux et illégaux à grande échelle à des propriétaires d’animaux sans établir sur place, dans l’exploitation agricole, les diagnostics requis. Les éleveurs commandent par téléphone des médicaments, légaux ou non, qui sont ensuite livrés sans diagnostic préalable par le vétérinaire d’autoroute ou un pharmacien véreux. Les deux parties en retirent un avantage financier. C’est ainsi que l’éleveur économise bon nombre de visites du vétérinaire. Les vétérinaires concernés négocient directement avec les sociétés pharmaceutiques, qui commercialisent des médicaments vétérinaires, afin de bénéficier de fortes réductions à l’achat de grandes quantités.
De par la mise à disposition de médicaments vétérinaires sans diagnostic préalable et sans contrôle du dépôt de médicaments présent, le risque est grand de voir ces éleveurs administrer sans retenue des médicaments vétérinaires (antibiotiques, vermifuges) ou des substances illégales à leurs animaux.
L’an dernier, sept dossiers en rapport avec des vétérinaires d’autoroute ont été traités. Dans un dossier, un jugement a été rendu cette année par le tribunal de Marche-en-Famenne.
Dans ce cadre, des contrôles sont effectués par l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) ainsi que par l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA).
Un dossier ne peut être transmis à l’Ordre des Vétérinaires que s’il y a condamnation. Aucun des dossiers mentionnés à la question 1 n’est déjà passé en force de chose jugée.