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Question écrite n° 4-5379

de Christine Defraigne (MR) du 7 décembre 2009

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles

Iran - Élections présidentielles du 12 juin 2009 - Résultats - Contestation - Enquête impartiale - Rôle éventuel des Nations unies - Appel de Shirin Ebadi à rompre les relations diplomatiques - Position belge

Iran
élection présidentielle
droit de manifester
violence d'État
situation politique

Chronologie

7/12/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 8/1/2010)
6/5/2010Fin de la législature

Réintroduction de : question écrite 4-3717

Question n° 4-5379 du 7 décembre 2009 : (Question posée en français)

La répression contre ceux qui protestent contre les résultats des élections présidentielles du 12 juin 2009 en Iran s'accroît chaque jour un peu plus. Nous avons tous été émus par la bravoure des manifestants, en particulier par le courage de ces femmes défendant au péril de leur vie leur vision de la liberté et de la démocratie. Nous sommes tous choqués par la violence inouïe dont font preuve les milices qui répriment les opposants à coups de barres de fer.

Sans que les chiffres ne soient connus, il est probable que le nombre des morts se multiplie. L'intransigeance du régime est telle que les pires hypothèses ne sont malheureusement plus à exclure.

Tout en respectant scrupuleusement la souveraineté iranienne, avons-nous exprimé notre volonté qu'une enquête impartiale soit menée sur les allégations d'irrégularité du scrutin ? Cette enquête doit-elle à vos yeux porter également sur les atteintes aux droits individuels ? Les Nations unies sont-elles habilitées pour accomplir cette tâche ?

Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix, a appelé les pays de l'Union européenne à rompre toute relation diplomatique avec le régime et à conditionner leur reprise à l'arrêt des violences. Cette option radicale est-elle envisagée ? Si tel n'est pas le cas, comment le gouvernement belge compte-t-il démontrer notre attachement au respect des libertés publiques ?

Si les expulsions se poursuivent, et si nous devons manifester notre solidarité aux côtés de nos amis britanniques ou des autres européens, le ferons-nous, comme ce fut le cas en 1997 ?