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Question écrite n° 4-4773

de Franco Seminara (PS) du 15 octobre 2009

à la ministre de l'Intérieur

Internet - Cybercriminalité - Hausse - Inquiétude face au phénomène - Lutte - Police - Moyens - Renforcement

Internet
criminalité informatique
protection des données
police

Chronologie

15/10/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 20/11/2009)
25/11/2009Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 4-6030

Question n° 4-4773 du 15 octobre 2009 : (Question posée en français)

La cybercriminalité sur Internet est un phénomène en plein boom et est devenue une réalité incontournable pour nos forces de l’ordre œuvrant dans ce secteur.

En Belgique, plus de 13 000 déclarations relatives à des infractions sur Internet ont ainsi été déposées au point de contact eCops des forces de l'ordre en 2008, soit 17 % de plus qu'en 2007 et de 375 % de plus qu'il y a six ans.

Depuis la démocratisation d'Internet, les malfrats l'ont bien compris : il est moins risqué de se faire de l'argent en dérobant des données confidentielles sur un ordinateur situé à 7 000 kilomètres plutôt que de braquer une banque avec un pistolet ou de voler physiquement une carte de crédit. Et le réservoir de cibles est presque infini puisqu'on dénombre 1,5 milliard d'internautes dans le monde, un chiffre en hausse permanente.

Une société américaine spécialisée dans la sécurité informatique estime par exemple à une sur cinq la probabilité d'être victime d'un pirate sur Internet, loin devant le risque d'être victime d'un cambriolage (1 sur 31) ou d'un accident de voiture (1 sur 3 000).

Aujourd’hui, il existe ainsi un véritable marché noir lié au cybercrime et un réel système économique comprenant des circuits de distribution, des plates-formes d'échange et même des stratégies marketing.

Fiches d'identité, informations bancaires, mots de passes et codes d'accès, informations industrielles en vue d'un racket sont les proies privilégiées des hackers.

Face à un phénomène parfaitement organisé, où il n'y a pas de place pour l'amateurisme, il est urgent d’agir et de mobiliser davantage de forces pour y faire face.

Dans ce cadre, j’aimerais savoir si l’ampleur du phénomène relaté ci-dessus vous inquiète.

Les chiffres publiés vous encourageront-ils à renforcer les moyens à disposition de la cellule des forces de l’ordre spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité ?

Si oui, de quel ordre seront ces moyens supplémentaires ?