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Question écrite n° 4-4620

de Christine Defraigne (MR) du 30 septembre 2009

au ministre de la Défense

European Union Battle Group - Battle Group belge - Exercices "Active" et "Quick response" - Résultats - Retombées qualitatives sur l'Armée belge

armée
force de réaction rapide
politique européenne de défense

Chronologie

30/9/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 29/10/2009)
30/10/2009Réponse

Question n° 4-4620 du 30 septembre 2009 : (Question posée en français)

Un Battle Group composé de 1 500 militaires belges a participé aux exercices « Active » et « Quick response »en février et en juin 2009. Ils doivent servir à la certification de notre Battle Group. Des mesures de coordination devaient également être effectuées avec nos différents partenaires.

Je voudrais connaître les résultats de ces exercices, les leçons qui en ont été tirées et les retombées qualitatives des Battle Groups sur l'ensemble de notre armée.

Réponse reçue le 30 octobre 2009 :

L'honorable membre est prié de trouver ci-après la réponse à ses questions.

La période d'alerte de notre Battle Group sous commandement belge est toujours en cours. Par conséquent, toutes les retombées qualitatives sur l'ensemble de notre armée et les leçons identifiées ne sont pas toutes connues à ce jour.

Les résultats des deux exercices sont très positifs. Ils ont notamment fait ressortir une série de leçons qui ont été prises en compte pour adapter notre préparation et améliorer la structure pour notre Battle Group.

L'exercice "Active Response" a principalement permis au Quartier Général de Forces (Force Headquarters – FHQ) d'acquérir l'expérience dans le domaine de la planification opérationnelle. De plus, il a également servi de test pour les communications entre le FHQ et le Quartier Général de l'Opération (Operation Headquarters – OHQ), situé au Mont Valérien près de Paris.

L'exercice "Quick Response" a eu lieu sous la forme d'une manœuvre en grandeur réelle durant laquelle toutes les phases d'une opération d'un EU Battle Group ont été simulées. Cet exercice a confirmé l'interopérabilité entre les moyens belges, français et luxembourgeois participants. Il a également démontré la capacité du FHQ à prendre sous son commandement des moyens non prévus durant la préparation dans la structure de notre Battle Group. Enfin, cet exercice a permis de tester les relations entre les différentes Composantes (Marine, Air et Terre) sur le terrain.

Les retombées qualitatives des Battle Groups pour nos Forces armées se situent principalement au niveau du commandement et du contrôle des forces, et dans la gestion de l'information.Notre personnel a tout d'abord acquis de l'expérience dans le domaine de la planification opérationnelle. Ce savoir-faire pourra dans le futur être utilisé au sein de FHQ déployés dans le cadre de missions de l'OTAN ou européennes telles qu' EUFOR TCHAD.

Notre Battle Group a ensuite servi de laboratoire pour l’affinement de procédures liées à la mise en condition et à la mise en œuvre opérationnelle, en particulier au niveau des moyens de communications et des systèmes d'informations.

Au niveau interarmées, nous avons développé et testé des structures intégrées de commandement. De plus, ces structures ont été développées en multinational, avec l'aide de la France et la participation du Luxembourg.

Enfin, au niveau de la logistique, nous avons pour la première fois organisé une unité d'appui logistique binationale, placée sous un commandement unique.

Nous pouvons conclure que l'EUBG a été de façon générale un outil pour la transformation de notre Défense. Il a permis la mise en œuvre du nouveau matériel et la validation de nouvelles structures mises en place au sein de notre Département.