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Question écrite n° 4-4600

de Christine Defraigne (MR) du 30 septembre 2009

au ministre des Affaires étrangères

Installations anti-missiles en Pologne et en République tchèque - Déclaration du président américain Obama - Abandon - Menace iranienne - Défense anti-missiles - Alternative

Pologne
Tchécoslovaquie
défense antimissile
États-Unis
OTAN
Iran
politique de défense
sécurité européenne

Chronologie

30/9/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 29/10/2009)
9/10/2009Réponse

Aussi posée à : question écrite 4-4601

Question n° 4-4600 du 30 septembre 2009 : (Question posée en français)

Je voudrais connaître votre réaction sur la déclaration du président américain Obama qui va abandonner le projet d'installation d'éléments d'un bouclier anti-missiles en Pologne et d'une station radar en République tchèque.

Néanmoins, la capacité balistique iranienne reste une menace bien réelle qui pèse sur les pays européens. Quel système préconisez-vous pour contrer cette menace iranienne, puisqu'il n'y aura plus de bouclier central ? Les discussions qui sont menées au sein de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) sur ce thème de la défense anti-missiles vont-elles reprendre sur de nouvelles bases ?

Estimez-vous que cette décision peut accroître la cohérence au sein des Six sur la question iranienne ?

Réponse reçue le 9 octobre 2009 :

Le Bouclier anti-missile était une initiative unilatérale des États-Unis. La décision de reconfigurer ce projet aura à court terme des conséquences politiques et militaires importantes dans les relations tant vis-à-vis de la Fédération de Russie qu’en Europe et tout spécialement pour la Pologne et la République tchèque. Il est prématuré de mesurer les conséquences à plus long terme de cette nouvelle orientation. La création d’un tel bouclier faisait en effet l’objet de critiques de la part de la Russie et les premières réactions russes suite à la décision américaine sont heureusement positives.

Face à la menace que constituent les capacités balistiques iraniennes, les États-Unis envisagent de déployer graduellement des capacités de défense anti-missiles.

Quant à l’OTAN, l’étude de l’intégration du bouclier américain dans un éventuel système de défense anti-missile de l’Alliance est en cours en se basant sur la réalité actuelle de la menace, l’efficacité du système et l’impact budgétaire. Il est évident que ces études devront prendre en compte cette nouvelle donnée.

Enfin, quant aux conséquences de cette décision sur la question iranienne, je crois que le dossier suit sa propre logique et qu’il n’y a pas lieu de lier ces deux aspects.