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Question écrite n° 4-4405

de Ann Somers (Open Vld) du 17 septembre 2009

à la ministre des PME, des Indépendants, de l'Agriculture et de la Politique scientifique

Champignonnières - Concurrence de l'Europe centrale - Coût salarial - Mesures

myciculture
compétitivité

Chronologie

17/9/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 22/10/2009)
19/10/2009Réponse

Question n° 4-4405 du 17 septembre 2009 : (Question posée en néerlandais)

Le secteur du champignon doit faire face à une crise importante. Le secteur pâtit de l'importation croissante de champignons bon marché provenant d'Europe centrale. Selon le Boerenbond, la concurrence de ces pays est féroce en raison de coûts salariaux moins élevés. En outre, les exportations de nos champignonnières diminuent, notamment du fait de la dévaluation de la livre britannique par rapport à l'euro.

1) Combien de champignonnières en activité y-a-t-il respectivement en Flandre et en Région wallonne ?

2) Combien de travailleurs sont-ils occupés dans la culture du champignon ?

3) Est-il exact que nos champignonnières ne font pas le poids face à la concurrence des champignonnières d'Europe centrale, principalement à cause des coûts salariaux ?

4) Quels autres facteurs intérieurs influencent-ils négativement la compétitivité de ces exploitations ?

5) Cela signifie-t-il que les mesures actuelles relatives à l'embauche peu coûteuse de travailleurs saisonniers ne suffisent pas ?

6) L'autorité fédérale a-t-elle pris des engagements concrets vis-à-vis du secteur du champignon en vue d'améliorer la compétitivité de ces exploitations ?

7) Dans l'affirmative, de quels engagements était-il question et de quelle manière les a-t-on déjà rencontrés ou les rencontrera-t-on ?

Réponse reçue le 19 octobre 2009 :

  1. En Région flamande, il y a soixante et un entreprises de culture de champignons, en Région wallonne, il y en a sept (données enquête agricole 2008, Service public fédérale (SPF) Economie, Direction générale Statistique et Information économique (DGSIE)).

  2. Dans la culture de champignons, en plus de septante et un travailleurs familiaux, on dénombre 597 personnes salariées, dont nonante-six temporaires (données enquête agricole 2008, SPF Economie, DGSIE).

  3. On constate que les coûts salariaux totaux (= somme des salaires payés et attribués pour le travail familial) représentent environ 40 % des coûts de production des entreprises belges de culture de champignons. Dans un pays producteur comme la Pologne, les coûts salariaux sont sensiblement plus faibles. Les importations, surtout en provenance de Pologne, ont supprimé des débouchés pour une partie de la production belge.

  4. Le compost qui est utilisé lors de la production de champignons représente environ 25 % des coûts de production totaux. La réglementation environnementale actuelle, qui limite la production de compost par le producteur lui-même, fait également augmenter sensiblement ce coût de production. D’autres facteurs concurrentiels défavorables sont la dévaluation de la livre anglaise et la chute de valeur du zloty polonais. Les exportations totales de champignons belges ont stagné à environ 32 000 tonnes par an, tandis que les importations annuelles ont augmenté de manière constante de 5 100 tonnes en 2000 à 28 900 tonnes en 2008.

  5. ,6. et 7 En décembre 2006, un accord interprofessionnel a été conclu entre les partenaires sociaux (syndicats et employeurs). Pour plus d’information sur le contenu et la mise en œuvre de cet accord, je me permets de renvoyer l’honorable membre, à ma collègue, la ministre de l’Emploi, qui est compétente pour cette matière.