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Question écrite n° 4-4207

de Yves Buysse (Vlaams Belang) du 26 aôut 2009

au ministre de la Justice

Groupe de travail "radicalisation dans les prisons" - Activité - Composition -Initiatives

extrémisme
établissement pénitentiaire
détenu
terrorisme
administration pénitentiaire
intégrisme religieux
islam
radicalisation

Chronologie

26/8/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 24/9/2009)
24/11/2009Réponse

Question n° 4-4207 du 26 aôut 2009 : (Question posée en néerlandais)

Au printemps 2006, le prédécesseur du ministre annonçait que dans le cadre du plan d’action contre le radicalisme, qui fut approuvé par le comité ministériel Renseignement et Sécurité, le ministre créerait un groupe de travail interne pour la coordination entre les services compétents en matière de politique à l’égard des terroristes détenus et de la radicalisation dans les prisons.

Le ministre peut-il me dire si ce groupe de travail interne est encore toujours actif? Quelle est la composition de ce groupe et quelles recommandations ou initiatives ont-elles été décidées et exécutées depuis la constitution de ce groupe de travail ?

Réponse reçue le 24 novembre 2009 :

Un plan Radicalisme a en effet été présenté au Comité ministériel pour le Renseignement et la Sécurité et celui-ci l'a approuvé. Ce plan a pour objectif de rendre l'échange d'informations sur la radicalisation plus efficace et de voir de quelle manière les autorités peuvent intervenir dans des cas concrets. Cela concerne en l'occurrence toutes les formes de radicalisme, qu'elles soient de nature idéologique ou religieuse.

La radicalisation dans les prisons est l'un des domaines d'action du plan. L'accent est mis en l'occurrence sur le suivi de l'extrémisme musulman et la lutte contre sa propagation mais d'autres aspects comme, par exemple, l'intérêt des sectes pour s'impliquer sur ce terrain ou bien la présence d'éléments d'extrême gauche ou d'extrême droite, constituent également des points d'attention dans le cadre du suivi de ce phénomène.

Des réunions de travail coordonnées par l'OCAM ont lieu à intervalles réguliers avec des représentations de la Sûreté de l'État, des polices fédérale et locale et de la direction générale Etablissements pénitentiaires. Vous comprendrez que l'aspect opérationnel de ces réunions est confidentiel.

Dans le courant de l'année 2007, une campagne de sensibilisation a été menée auprès des directions des prisons afin d'attirer l'attention sur ce phénomène et d'optimaliser la collaboration. La Sûreté de l'État a également participé à des séminaires au niveau européen qui ont débouché sur l'élaboration d'un manuel sur ce sujet. Le contenu de ce manuel a fait l'objet d'une discussion avec les partenaires de l'axe prisons du plan Radicalisme. Au centre de la discussion figuraient l'importance d'une bonne circulation de l'information entre les différents services concernés ainsi que la formation du personnel pénitentiaire. Ce dernier élément a déjà fait l'objet d'un accord de principe et sera concrétisé dans un avenir proche. L'idée est qu'une meilleure formation du personnel pénitentiaire dans ce domaine aboutira à une détection plus rapide de la radicalisation alarmante et qu'une meilleure connaissance du sujet permettra d'éviter des conflits dans un certain nombre de cas.