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Question écrite n° 4-3890

de Philippe Fontaine (MR) du 4 aôut 2009

au vice-premier ministre et ministre de la Fonction publique, des Entreprises publiques et des Réformes institutionnelles

Liaison ferroviaire - Rhin d'acier - Réouverture

transport ferroviaire
transport de marchandises
transport intra-UE
Pays-Bas
Allemagne
Société nationale des chemins de fer belges

Chronologie

4/8/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 3/9/2009)
25/11/2009Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 4-5778

Question n° 4-3890 du 4 aôut 2009 : (Question posée en français)

Le Rhin d'acier fait partie intégrante de l'histoire de la Belgique puisque c'est déjà en 1873 que le Traité du Rhin d'acier confirma le droit d'établir une liaison entre la Belgique et la frontière prussienne en traversant le territoire néerlandais. Si le premier projet fut de creuser un canal, c'est finalement une voie ferrée qui fut construite.

Après avoir été partiellement abandonnée, cette liaison fut l'objet d'un projet de réouverture sur lequel se penche une commission d'experts indépendants depuis 2006.

Ce projet a déjà fait couler beaucoup d'encre et notamment au sud du pays où une liaison similaire existe et a déjà été modernisée et aménagée à grand frais : il s'agit de la ligne 24 passant par Tongres, Visé et Montzen pour laquelle la SNCB a déjà consenti des investissements importants dont la quasi-totalité de son électrification. De plus, cet itinéraire n'est pas saturé et permet d'assurer un service de qualité pour le transport de marchandises par chemin de fer entre le port d'Anvers et l'Allemagne.

Bien qu'il n'appartienne pas à la Wallonie de décider ou non de la réalisation du Rhin d'acier mais bien à l'Etat fédéral avec l'appréciation de la Flandre, des Pays-Bas et de l'Allemagne, les résultats d'une étude effectuée par « Transport et Mobility » à la demande des Etats belge et néerlandais montrent que la remise en service du Rhin d'acier n'aurait que des avantages limités au regard des investissements nécessaires, autour du milliard d'euros, et des bénéfices escomptés qui seraient largement inférieurs. Confirmez-vous les conclusions de l'étude menée par ces experts ?

La remise en service de cette liaison aurait également pour effet de diminuer le trafic sur la ligne qui passe par Montzen alors qu'elle n'est pas en surcapacité. Est-ce normal ?

De plus, les conclusions de cette étude avancent que le Rhin d'acier n'aurait que peu d'impact sur le désengorgement du trafic marchandises par route. Où se situe donc alors son réel intérêt alors que je lis dans la presse que vous annoncez que la Belgique continuera à plaider la création de cette liaison ferroviaire ?