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Question écrite n° 4-3437

de Margriet Hermans (Open Vld) du 11 mai 2009

au ministre de la Défense

Afghanistan - Talibans - Force de frappe - Missiles à courte portée

Afghanistan
intégrisme religieux
terrorisme
guerre
missile
armement
force à l'étranger

Chronologie

11/5/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 11/6/2009)
15/6/2009Réponse

Question n° 4-3437 du 11 mai 2009 : (Question posée en néerlandais)

Selon Rob de Wijk, expert en matière de Défense, l’attaque ciblée, début avril, de missiles sur Kamp Holland dans la province d'Uruzgan montre que la force de frappe des Talibans s'est accrue. Ces dernières années, des missiles semblables ont rarement atteint leur but, mais cette fois le missile a coûté la vie à un jeune militaire néerlandais de 20 ans. Selon De Wijk, il se peut que les Talibans aient fabriqué ou importé un missile professionnel.

Selon De Wijk, il existe une technologie de pointe permettant d’augmenter la précision des missiles 107 mm très approximatifs. Tout est disponible, à condition de payer. Il est évident que les Talibans disposent de beaucoup d’argent grâce au trafic de drogue.

Les déclarations des spécialistes de la Défense de l’Institut Clingendael de La Haye vont dans le même sens. Le chercheur Kees Homan dit qu’ils peuvent illégalement importer de meilleures armes en Afghanistan. Selon le chercheur Ko Colijn, l'OTAN se préoccupe de cette situation. Il n’y a quasiment pas de parade possible contre les missiles à courte portée, et c’est ressenti comme un problème.

J’aimerais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1. Quelle est la réaction du ministre face à l'affirmation de l’Institut Clingendael et d’autres spécialistes néerlandais de la Défense selon lesquels l’efficacité des missiles à courte portée a augmenté ?

2. Peut-il indiquer quelles mesures de précaution sont prises pour limiter autant que possible le nombre de victimes lors d'attaques de missiles à courte portée par les Talibans ? Peut-il expliquer sa réponse en détail et indiquer si des directives complémentaires sont nécessaires ?

3. Ses services et nos services de renseignements militaires disposent-ils d’indications montrant que l’efficacité des missiles à courte portée a augmenté, comme le signalent divers instituts de recherche ?

4. Pense-t-il que le nombre de morts risque d’augmenter ?

Réponse reçue le 15 juin 2009 :

L'honorable membre est prié de trouver ci-après la réponse à ses questions.

  1. Les normes de l'ISAF en matière de sécurité du personnel contre les attaques à la roquette sont si élevées que les mesures de sécurité en vigueur peuvent rester inchangées.

  2. La construction des logements dans la partie nord de l'aéroport international de Kaboul (KAIA) intègre la menace des roquettes. Les bâtiments construits possèdent une structure particulière sur les toits qui permet de neutraliser l’effet des explosions de ces roquettes. Les murs de ces mêmes bâtiments sont constitués de béton armé d’une épaisseur de 35 cm. Les logements qui seront construits pour les Belges les protègeront également contre les effets des roquettes grâce à des protections en béton armé sur les côtés et sur les toits. Dans la partie sud de KAIA, où du personnel belge séjournera jusqu’en fin d’année, des abris se trouvent à proximité des logements, vers lesquels le personnel doit se rendre en cas d’alerte. A Kandahar, les tentes du personnel belge sont en plus entourées de "bastion walls" (bacs remplis de sable). Sous peu, des containers logement remplaceront les tentes. Ceux-ci disposeront d’une protection sur le toit. Des bunkers de protection se trouvent en outre à proximité immédiate des tentes de logement, ainsi que dans la zone opérationnelle et technique. A Kunduz, le personnel faisant partie du Provincial Reconstruction Team (PRT) est logé dans des bâtiments blindés. Le personnel faisant partie de l'Operational Mentoring and Liaison Team (OMLT) est logé dans des cabanes en bois, entourées comme à Kandahar de "bastion walls". Des abris se trouvent à proximité immédiate de leur logement. Le personnel en transit est logé dans des tentes, également entourées de "bastion walls".

  3. Nous ne disposons d’aucune indication selon laquelle la précision des roquettes utilisées serait meilleure suite à l’utilisation d’armes améliorées ou à celle de lanceurs.

  4. Le risque d'avoir des victimes parmi les militaires belges déployés reste inchangé. Aucune opération est sans risque.