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Question écrite n° 4-3124

de Alain Destexhe (MR) du 27 février 2009

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Médecins - Tâches administratives

médecin
données médicales
condition de travail
profession libérale
formalité administrative
plate-forme eHealth

Chronologie

27/2/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 2/4/2009)
28/4/2009Réponse

Question n° 4-3124 du 27 février 2009 : (Question posée en français)

Selon une étude dont les résultats ont été dévoilés par le Journal du médecin, les médecins belges consacrent plus de temps aux tâches administratives que leurs confrères européens et leurs consultations occuperaient une part moins grande de leur temps. L'honorable ministre pourrait-elle me dire si c'est exact ? Dans l'affirmative, quelles mesures sont mises en œuvre pour palier à ce problème ?

Réponse reçue le 28 avril 2009 :

Il va de la responsabilité du médecin de rédiger des documents administratifs où seront consignées ses constatations, ses recommandations pour assurer le suivi de ses patients.

Ce travail intellectuel entraîne toujours un travail administratif au bénéfice du patient car le médecin doit consigner, dans le dossier médical, ses constatations.

Ce travail administratif du médecin est pris en compte dans les honoraires payés par l’Institut national d'assurance maladie-invalidité (I.N.A.M.I).

En plus des honoraires couvrant l’acte intellectuel et administratif, les médecins peuvent obtenir une aide financière avec le fond d’intervention Impulséo II .

Ce fond permet aux médecins généralistes, qui se regroupent, d’obtenir une aide financière pour engager du personnel administratif et ainsi les libérer d’une partie du travail administratif de secrétariat (téléphone, réception,…).

Un fond Impulséo III pour les médecins en solo est aussi en préparation.

Nous encourageons également les médecins généralistes à s’informatiser.

Pour ce faire, nous accordons un subside annuel aux médecins qui font l’effort de s’informatiser.

Cette informatisation doit permettre aux médecins d’avoir des dossiers médicaux complets d’où ils pourront tirer, par des analyses, une foule de renseignements qui pourront les éclairer sur la santé de ses patients.

Le médecin pourra ainsi avoir une action préventive. Dans ce cadre, il pourra inciter en temps voulu ses patients aux dépistages des cancers, des maladies cardio-vasculaires, de l’hypertension ou de l’obésité,….

Par cette informatisation, le médecin pourra aussi accomplir plus facilement la rédaction des documents administratifs dont il a la responsabilité telle que la rédaction des demandes d’analyses, des lettres de demande d’examens spécialisés et les certificats d’incapacité de travail.

Tout ce travail doit être accompli par le médecin dans le cadre de son cabinet médical au bénéfice du patient.

Mais une amélioration de l’échange d’information entre les médecins doit être développée.

C’est la raison pour laquelle nous mettons beaucoup d’espoir dans l’élaboration de la plate-forme « e-Health ».

Cette plate-forme permettra aux médecins d’échanger rapidement toutes les informations sur un patient.

Le médecin généraliste et le spécialiste pourront prendre connaissance des examens qui auront été faits pour son patient par le médecin généraliste ou par le médecin spécialiste. Cela permettra à chaque intervenant de coordonner les examens et d’éviter la répétition d’actes déjà accomplis par un autre médecin que ce soit en privé ou à l’hôpital.

Cette plate-forme « e-Health » sera une très grande avancée dans la rationalisation des actes médicaux pour le patient et pour le médecin sur le plan administratif.

Le partage du dossier médical du patient entre le médecin généraliste et le médecin spécialiste privé ou hospitalier permettra une meilleure coordination de l’information entre les médecins et le patient.

En ce qui concerne la comparaison du travail administratif avec les pays voisins, je ne possède pas d’études officielles. Il faut noter que l’on ne peut par ailleurs comparer les différents systèmes, certains mettant à la disposition des généralistes des assistants administratifs et des infirmiers. Rappelons enfin que le temps moyen d’une consultation en Belgique est de quinze à vingt minutes contre six minutes en Allemagne