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Question écrite n° 4-1440

de Margriet Hermans (Open Vld) du 4 septembre 2008

au ministre de la Défense

Club Reine Élisabeth - Exploitation d’un restaurant et de trois salons VIP

armée
industrie de la restauration
ministère

Chronologie

4/9/2008Envoi question (Fin du délai de réponse: 9/10/2008)
7/10/2008Réponse

Question n° 4-1440 du 4 septembre 2008 : (Question posée en néerlandais)

Outre le Club Prince Albert, au sujet duquel je vous ai déjà interrogé, la Défense nationale exploite, à proximité de l’OTAN, un autre club, le Club Reine Élisabeth, qui, selon le site internet, offre un vaste restaurant et, last but not least, trois salons VIP.

J’aimerais poser les questions suivantes au ministre.

1) Quel est le coût annuel total de l’exploitation du Club Reine Élisabeth ? Ce budget peut-il être ventilé entre personnel, gestion du stock, … ?

2) Le ministre peut-il indiquer le nombre, en équivalents temps plein, de militaires et de non-militaires qui sont directement et/ou indirectement occupés au Club Reine Élisabeth ?

3) Peut-il expliquer pourquoi l’armée doit exploiter un Club Reine Élisabeth, c’est-à-dire un vaste restaurant doté de trois espaces VIP ?

4) Peut-il citer les divers avantages de l’exploitation du Club Reine Élisabeth par la Défense nationale ? N’est-il pas indiqué de faire gérer ce Club par le secteur privé, comme cela a d’ailleurs été fait au parlement, afin de maîtriser les coûts ?

5) Est-il d’accord avec le principe selon lequel la Défense nationale ne peut se lancer dans des affaires entrant en concurrence directe avec le secteur privé ? Peut-il apporter des précisions ? Peut-il indiquer s’il est disposé à confier la gestion des établissements horeca de l’armée et en particulier celle du Club Reine Élisabeth à un partenariat entre le secteur public et le secteur privé (PPP) ou au secteur privé ? Dans l’affirmative, dans quel délai ? Dans la négative, pour quelle raison ? Le ministre peut-il développer sa réponse ?

Réponse reçue le 7 octobre 2008 :

L'honorable membre est priée de trouver ci-après la réponse à ses questions.

1. Les frais annuels totaux de l'exploitation du Club Reine Elisabeth s'élèvent à 1,4 millions d'euros, composé de 1,3 millions d'euros de frais de personnel et 0,1 millions d'euros de frais de fonctionnement et d'infrastructure.

2. Trente temps pleins équivalents militaires et quatre temps pleins équivalents non-militaires travaillent au Club Reine Elisabeth.

3. Le Club Reine Elisabeth a pour but d'assurer les besoins de commandement en offrant un éventail de possibilités de restauration et de support pour réunions, conférences et colloques.

Ces installations horeca offrent également un lieu de rencontre apprécié par la communauté militaire. Le Club remplit dès lors une fonction sociale.

4. Les avantages de l'exploitation propre du Club Reine Elisabeth sont un très bon rapport qualité-prix et une très grande flexibilité. L'expérience du passé dans le domaine de l'externalisation de l'exploitation nous enseigne que les coûts sont mieux sous contrôle dans un système d'exploitation propre à la Défense.

5. Le Club Reine Elisabeth ne constitue pas, par sa fonction de restaurant d'entreprise, un commerce en concurrence avec le secteur privé. Comme le personnel travaillant dans toutes les installations horeca est déployable dans des exercices militaires et dans des opérations à l'étranger, leur travail journalier sert d'entrainement pour ces missions.

Ils ne peuvent dès lors être remplacés sans problèmes par des personnes privées. Actuellement, la privatisation ou l'externalisation du Club Reine Elisabeth n'est pas prise en considération.