SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2019-2020 Zitting 2019-2020
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28 avril 2020 28 april 2020
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Question écrite n° 7-530 Schriftelijke vraag nr. 7-530

de Fatima Ahallouch (PS)

van Fatima Ahallouch (PS)

au ministre de l'Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, chargé de la Simplification administrative, de la Lutte contre la fraude sociale, de la Protection de la vie privée et de la Mer du Nord

aan de minister van Digitale Agenda, Telecommunicatie en Post, belast met Administratieve Vereenvoudiging, Bestrijding van de sociale fraude, Privacy en Noordzee
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Crise du coronavirus - Stade du déconfinement - Centre d'appel chargé de contacter les personnes contaminées - Système de traçage des contacts - Vie privée - Respect - Protection - Mesures (Covid-19) Coronacrisis - Exitfase - Callcenter met de opdracht besmette personen te contacteren - Systeem voor contactopsporing - Privacy - Respect - Bescherming - Maatregelen (Covid-19) 
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communication mobile
traçabilité
maladie infectieuse
épidémie
application de l'informatique
téléphone mobile
Autorité de protection des données
protection de la vie privée
protection des données
sécurité des systèmes d'information
mobiele communicatie
traceerbaarheid
infectieziekte
epidemie
toepassing van informatica
mobiele telefoon
Gegevensbeschermingsautoriteit
eerbiediging van het privé-leven
gegevensbescherming
informatiebeveiliging
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28/4/2020Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 28/5/2020)
28/5/2020Antwoord
28/4/2020Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 28/5/2020)
28/5/2020Antwoord
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Question n° 7-530 du 28 avril 2020 : (Question posée en français) Vraag nr. 7-530 d.d. 28 april 2020 : (Vraag gesteld in het Frans)

La Wallonie, Bruxelles et la Flandre comptent recruter deux mille enquêteurs qui seront chargés d'identifier les citoyens potentiellement contaminés par le coronavirus. Ils tenteront d'identifier avec qui les personnes infectées ont été en contact. Ces personnes seront invitées à se faire tester et s'isoler pendant deux semaines s'ils sont déclarés positifs.

En l'état de mon information, le dispositif se ferait en deux étapes:

Dans un premier temps, les futurs «contact tracers» seront en fait des agents de centres d'appel.

Ces enquêteurs téléphoneront aux personnes détectées positives afin de lister, avec elles, les personnes qu'elles ont pu contaminer et ce d'après les informations qu'ils auront eues du médecin généraliste. Ce centre d'appel devrait être opérationnel pour le 3 mai 2020.

Dans un deuxième temps, la population belge installerait une application sur son téléphone; cette application leur demandera de se faire tester s'ils ont été en contact avec une personne positive au Covid-19.

Pour fonctionner, 60 % de la population au moins doit télécharger l'application et cette mesure doit être couplée à d'autres mesures de tests, de distanciation sociale et d'hygiène.

Cette question relève de la compétence du Sénat car, d'emblée, j'ai précisé que les Régions du pays seraient concernées, et ce thème relève également de la prévention en matière de santé publique, volet qui relève de la compétence des entités fédérées.

Je suis très inquiète sur les conséquences néfastes que pourraient avoir les technologies de surveillances et de pistage.

D'ailleurs ces inquiétudes sont notamment partagées par la Ligue des droits humains, la Fédération internationale pour les droits humains et la Liga voor mensenrechten.

1) Avez-vous obtenu un avis positif de la Commission de la protection de la vie privée? Dans l'affirmative, avez-vous pour ce faire adapté les lois sectorielles qui ont pour base légale la loi du 8 décembre 1992 relative à la protection de la vie privée?

2) Ces enquêteurs sont-ils recrutés et formés? Sont-ils par ailleurs soumis au secret médical?

3) Le consentement requis de la personne contactée est dans ce cadre un élément essentiel. Disposez-vous d'informations quant à cette démarche indispensable?

4) Le système de traçage des contacts est-il identique dans les trois Régions? Des contacts sont-ils pris avec vos collègues des entités fédérées?

5) Disposez-vous d'informations complémentaires quant à la protection des données et à l'évaluation des résultats?

6) De manière globale, Il est clair que le centre d'appel et la stratégie sanitaire globale dans laquelle il s'inscrit doivent respecter et protéger les droits humains. Pouvez-vous nous rassurer en la matière?

 

Wallonië, Brussel en Vlaanderen zijn van plan tweeduizend «contacttracers» in dienst te nemen om burgers die mogelijk besmet zijn met het coronavirus op te sporen. Die contacttracers zullen trachten vast te stellen met wie de besmette personen contact hebben gehad. Die personen zullen gevraagd worden zich te laten testen en zich gedurende twee weken te isoleren indien ze positief testen.

Volgens mijn informatie zou dat proces in twee fasen verlopen:

In een eerste fase zullen de toekomstige contacttracers in feite de personeelsleden van callcenters zijn.

Die «opspoorders» zullen de personen die positief worden getest opbellen om samen met hen een lijst op te stellen van de personen die ze mogelijks hebben besmet, volgens de informatie die ze van hun huisarts zullen hebben gekregen. Dat callcenter zou operationeel moeten zijn tegen 3 mei 2020.

In een tweede fase zou de Belgische bevolking een app op de smartphone installeren. Die app zal de gebruiker vragen zich te laten testen als hij of zij in contact is geweest met een persoon die positief is getest op Covid-19.

De app is alleen nuttig als tenminste 60 % van de bevolking hem downloadt en als die maatregel samengaat met andere maatregelen op het vlak van tests, social distancing en hygiëne.

Deze vraag behoort tot de bevoegdheid van de Senaat, omdat ik van bij het begin heb vermeld dat de deelstaten betrokken zouden zijn. Dit thema heeft bovendien betrekking op preventie gezondheidszorg, dat onder de bevoegdheid van de deelstaten valt.

Ik ben zeer bezorgd over de mogelijk nefaste gevolgen van deze controle- en opsporingstechnologieën.

Mijn bezorgdheid wordt trouwens gedeeld door de Ligue des droits humains, de Internationale Federatie voor de mensenrechten en de Liga voor mensenrechten.

1) Hebt u een positief advies gekregen van de Privacycommissie? Zo ja, hebt u met dat doel de sectorale wetten die de wet van 8 december 1992 tot bescherming van de persoonlijke levenssfeer als wettelijke basis hebben, aangepast?

2) Worden die contacttracers in dienst genomen en opgeleid? Zijn ze gebonden aan het medisch beroepsgeheim?

3) De vereiste toestemming van de gecontacteerde persoon is in dit kader een essentieel gegeven. Beschikt u over informatie met betrekking tot die noodzakelijke stap?

4) Is het systeem voor contactopsporing hetzelfde in de drie Gewesten? Werd er contact genomen met uw collega's van de deelstaten?

5) Beschikt u over bijkomende informatie over de gegevensbescherming en de evaluatie van de resultaten?

6) Meer in het algemeen, is het duidelijk dat bij het opzetten van het callcenter en bij de globale sanitaire strategie waarvan het deel uitmaakt, de mensenrechten moeten worden gerespecteerd en beschermd? Kunt u ons op dat punt geruststellen?

 
Réponse reçue le 28 mai 2020 : Antwoord ontvangen op 28 mei 2020 :

1) L’arrêté royal no 18 portant création d’une banque de données chez Sciensano dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus Covid-19 forme la base légale pour le contact tracing. Cet arrêté contient tous les éléments essentiels, notamment les responsables de traitement, les fins spécifiques, les catégories de données à caractère personnel, les catégories de personnes concernées de qui les données sont traitées, les destinataires à qui leurs données sont fournies, le délai de conservation des données et les éventuelles mesures pour garantir le traitement loyal et licite des données à caractère personnel.

Le texte de l’arrêté royal a été peaufiné afin de répondre aux observations formulées par l’Autorité de protection des données (avis no 36/2020 du 29 avril 2020).

Aucune loi sectorielle n’a été adaptée et je voudrais souligner le fait qu’entretemps la loi du 8 décembre 1992 relative à la protection de la vie privée a été remplacée par la loi du 30 juillet 2018 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements de données à caractère personnel.

2) En effet, les collaborateurs du centre de contact ont été engagés et formés. La formation était un point d’attention important que les entités fédérées, responsables de ces centres, ont assurés.

À côté, il faut souligner que l’article 458 du Code pénal est en effet d’application sur les collaborateurs du centre de contact.

3) Il faut souligner que, conformément au règlement général sur la protection des données (RGPD), les données à caractère personnel sont traitées légitimement sur base de l’arrêté royal no 18 mentionné et en aucun cas sur base de l’accord de la personne concernée.

4) Oui, le fonctionnement général du centre de contact est repris dans l’arrêté royal no 18 mentionné. En effet, une concertation a eu lieu avec les entités fédérées sur ce sujet.

5) Le traitement des données à caractère personnel satisfait aux conditions fixées dans les délibérations du Comité de la sécurité de l’information (créé par la loi du 5 septembre 2018) afin de garantir la protection des données, en particulier les mesures sur le plan de la limitation des finalités, de la minimisation des données, les limitations de conservation et la sécurité de l’information. Toutes les personnes concernées prennent les mesures techniques et organisationnelles nécessaires, notamment sur le plan de la gestion des utilisateurs et des accès, le cryptage, le monitoring et les loggings.

6) Il existe un triple objectif de la récolte des données. Tout d’abord, afin de pouvoir détecter et contacter des patients concernés, ensuite la récolte des données est nécessaire en vue de la future recherche scientifique, statistique et / ou appliquée, après pseudonymisation, et finalement les données sont fournies aux services d’inspection de santé des Régions dans le cadre des initiatives dans la lutte contre les effets nocifs causés par des maladies infectieuses.

Les informations récoltées ne peuvent en aucun cas être utilisées à d’autres fins, en particulier mais exclusivement à des fins policières, commerciales, pénales ou à des fins liées à la Sûreté de l’État. Une association avec d’autres données qui ne sont pas nécessaires dans le cadre des finalités mentionnées à l’arrêté royal no 18 ne sont donc pas autorisées non plus.

Le contre de contact a uniquement accès aux données à caractère personnel pour autant qu’elles sont strictement nécessaires pour identifier et contacter les personnes concernées.

Finalement, il est prévu que le responsable de traitement efface les données à caractère personnel qu’il a reçues cinq jours après la publication de l’arrêté royal de promulgation de la fin de la situation de l’épidémie du coronavirus Covid-19.

1) Het koninklijk besluit nr. 18 tot oprichting van een databank bij Sciensano in het kader van de strijd tegen de verspreiding van het coronavirus Covid-19 vormt de wettelijke basis voor de contact tracing. Dit besluit bevat alle essentiële elementen, onder meer de verantwoordelijken van de verwerking, de precieze doeleinden ervan, de categorieën van persoonsgegevens, de categorieën van betrokkenen van wie de gegevens worden verwerkt, de ontvangers of categorieën ontvangers aan wie hun gegevens worden verstrekt, de bewaartermijn van de gegevens en eventuele maatregelen om de rechtmatige en eerlijke verwerking van persoonsgegevens te waarborgen.

De tekst van het koninklijk besluit werd verfijnd om tegemoet te komen aan de opmerkingen geformuleerd door de Gegevensbeschermingsautoriteit (advies nr. 36/2020 van 29 april 2020).

Er werden geen sectorale wetten aangepast en ik wil er op wijzen dat de wet van 8 december 1992 tot bescherming van de persoonlijke levenssfeer intussen is vervangen door de wet van 30 juli 2018 betreffende de bescherming van natuurlijke personen met betrekking tot de verwerking van persoonsgegevens.

2) De medewerkers van het contactcentrum werden inderdaad aangeworven en opgeleid. De opleiding was een belangrijk aandachtspunt dat opgenomen werd door de gefedereerde entiteiten die voor deze centra verantwoordelijk zijn.

Daarnaast kan worden beklemtoond dat artikel 458 van het Strafwetboek inderdaad van toepassing is op de medewerkers van het contactcentrum.

3) Er moet worden beklemtoond dat de persoonsgegevens overeenkomstig de General Data Protection Regulation (GDPR) rechtmatig worden verwerkt op basis van vermeld koninklijk besluit nr. 18 en geenszins op basis van de toestemming van de betrokkene.

4) Ja, de algemene werking van het contactcenter is opgenomen in vermeld koninklijk besluit nr. 18. Hierover werd inderdaad overleg gepleegd met de gefedereerde entiteiten.

5) De verwerking van de persoonsgegevens voldoet aan de bij beraadslagingen van het Informatieveiligheidscomité (opgericht bij de wet van 5 september 2018) vastgelegde voorwaarden ter waarborging van de gegevensbescherming, in het bijzonder de maatregelen op het vlak van doelbinding, minimale gegevensverwerking, opslagbeperking en informatieveiligheid. Alle betrokken actoren nemen de nodige technische en organisatorische maatregelen, onder meer op het vlak van gebruikers- en toegangsbeheer, versleuteling, monitoring en loggings.

6) De doelstelling van de gegevensinzameling is drieledig. Vooreerst dient deze om de betrokken patiënten te kunnen opsporen en contacteren, vervolgens is de gegevensinzameling noodzakelijk met het oog op toekomstige wetenschappelijk, statistisch en / of beleidsondersteunend onderzoek, na pseudonimisering, en ten slotte worden gegevens bezorgd aan de gezondheidsinspectiediensten van de Gewesten in het kader van initiatieven om uitbreiding van schadelijke effecten, die veroorzaakt zijn door infectieziekten, tegen te gaan.

De verzamelde informatie mag geenszins gebruikt worden voor andere doelstellingen, in het bijzonder maar niet uitsluitend politionele, commerciële, strafrechtelijke of aan Staatsveiligheid verbonden doelstellingen. Een koppeling met andere persoonsgegevens die niet nodig is in het kader van de doeleinden van vermeld koninklijk besluit nr. 18 is dus evenmin toegestaan.

Het contactcentrum heeft enkel toegang tot persoonsgegevens voor zover zij strikt noodzakelijk zijn voor het identificeren en contacteren van de betrokkenen.

Ten slotte is voorzien dat de ontvangen persoonsgegevens door de verwerkingsverantwoordelijke zullen worden gewist vijf dagen na de publicatie van het koninklijk besluit dat het einde van de toestand van de coronavirus Covid-19 epidemie afkondigt.