SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2017-2018 Zitting 2017-2018
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15 juin 2018 15 juni 2018
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Question écrite n° 6-1903 Schriftelijke vraag nr. 6-1903

de Rik Daems (Open Vld)

van Rik Daems (Open Vld)

au vice-premier ministre et ministre de l'Emploi, de l'Economie et des Consommateurs, chargé du Commerce extérieur

aan de vice-eersteminister en minister van Werk, Economie en Consumenten, belast met Buitenlandse Handel
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Consommation de données mobiles - Dévoreurs de données - Consommation furtive de données - Droits du consommateur Mobiel dataverbruik - Datavreters - Stiekem dataverbruik - Consumentenrechten 
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communication mobile
téléphone mobile
fournisseur d'accès
données personnelles
protection de la vie privée
protection du consommateur
transmission de données
tarif des communications
mobiele communicatie
mobiele telefoon
provider
persoonlijke gegevens
eerbiediging van het privé-leven
bescherming van de consument
datatransmissie
communicatietarief
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15/6/2018Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 19/7/2018)
26/7/2018Antwoord
15/6/2018Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 19/7/2018)
26/7/2018Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 6-1904
Aussi posée à : question écrite 6-1905
Aussi posée à : question écrite 6-1904
Aussi posée à : question écrite 6-1905
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Question n° 6-1903 du 15 juin 2018 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 6-1903 d.d. 15 juni 2018 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Le régulateur australien a lancé une enquête sur Google parce que cette société recueillerait de grandes quantités de données sur des smartphones et autres appareils fonctionnant sous Android. Il s'agit entre autres de données détaillées de localisation. Pour cette enquête, la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (ACCC-Australian Competition and Consumer Commission) collabore avec des experts de l'entreprise Oracle.

Il ressortirait de cette enquête que Google collecte chaque mois environ 1Gb de données d'utilisateur par usager sur les appareils fonctionnant sous Android. Cela soulève de graves questions, pas seulement pour des raisons liées au respect de la vie privée, mais également du point de vue du consommateur qu'est l'utilisateur. Sur base annuelle, Google utilise en effet pour 580 millions de dollars de données d'utilisateur en Australie. Il en coûte 3,6 dollars australiens par mois à chaque utilisateur et ce, à l'insu de celui ci puisque c'est subrepticement que Google collecte ces données sur les appareils.

Les données sont par la suite transmises aux annonceurs qui peuvent alors vérifier si leurs annonces publicitaires ont amené l'utilisateur à acheter un produit ou à se rendre dans un magasin. Selon les experts d'Oracle qui ont pu décoder les messages, ces informations ont ainsi été envoyées en toute discrétion via des paquets cryptés au départ des appareils mobiles.

Les données ont même pu être transmises alors que Google Maps n'était pas allumé ou que le mode avion était activé. Réagissant à ces premiers résultats d'enquête, l'ACCC a indiqué que ces pratiques soulèvent de très graves questions sur le plan de la vie privée et des droits des consommateurs ainsi qu'en matière de concurrence.

J'ai le sentiment que Google n'est certainement pas la seule société qui « absorbe » des données à son profit grâce à toutes sortes d'applications.

Quant au caractère transversal de la question : les différents gouvernements et maillons de la chaîne de sécurité se sont accordés sur les phénomènes qui doivent être traités en priorité au cours des quatre prochaines années. Ceux ci sont définis dans la Note cadre de sécurité intégrale et dans le Plan national de sécurité pour la période 2016 2019, et ont fait l'objet d'un débat lors d'une Conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. La criminalité informatique et la protection de la vie privée font partie des priorités fixées. Cette question concerne dès lors une compétence régionale transversale, les Régions et les Communauté intervenant surtout dans le volet préventif et en matière d'enseignement.

Je souhaite dès lors poser les questions suivantes :

1) Que pensez vous de la violation des droits des consommateurs par ces « dévoreurs de données » sournois, qui, du moins en ce qui concerne Google en Australie, engendre pour l'utilisateur une surconsommation pouvant aller jusqu'à 1 Gb par mois ? Pensez vous qu'une enquête similaire est également indiquée dans notre pays ? Disposez vous de plaintes et / ou d'indications selon lesquelles Google collecterait également ce genre de données dans notre pays, sur les appareils fonctionnant sous Android ? Pouvez vous indiquer de manière détaillée quelles applications absorbent la plupart des données qui sont ensuite facturées à l'utilisateur comme s'il les avait lui-même consommées, sans que celui ci ait donné son autorisation pour ce faire ?

2) Cette matière relève-t-elle de l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) ? Pouvez vous expliquer de manière détaillée si des enquêtes sont prévues ? Avez vous déjà reçu des plaintes sur ce genre d'applications, dénonçant une consommation non souhaitée de données à charge du consommateur ?

3) Ne conviendrait il pas de lancer une vaste enquête sur les dévoreurs de données agissant sur plusieurs appareils mobiles afin de savoir précisément quelles applications collectent quelles données (sur base annuelle ou mensuelle) de quels consommateurs et quels plateformes et logiciels sont concernés ? Cette enquête devrait – comme en Australie – évaluer sur base mensuelle l'impact sur la consommation de données des consommateurs. Pouvez vous fournir des précisions concrètes en ce qui concerne le contenu et le calendrier de cette enquête ? Dans la négative, pourquoi ?

4) Pouvez vous me dire de façon très précise comment la question est abordée sous l'angle de la vie privée, étant donné qu'il s'agit d'une collecte de données d'utilisateurs à grande échelle, systématique et difficilement traçable qui a été transmise de manière cryptée ? Avez-vous déjà reçu des plaintes similaires dans notre pays ? Avez-vous connaissance d'une collecte de données de ce type de la part de Google sur des appareils fonctionnant sous Android dans notre pays ? Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) qui vient d'entrer en vigueur peut il y remédier ?

5) Comment compte-t-on combattre ces « dévoreurs de données » ? Pensez vous comme moi qu'à côté de l'autorisation claire à obtenir de la part du consommateur, il faut également imputer les coûts de cette consommation de données non pas à l'utilisateur mais au « dévoreur de données » ? Pouvez-vous fournir des précisions ? De quelles sanctions ces « dévoreurs de données » sont-ils actuellement passibles et celles ci suffisent elles ?

 

De Australische regulator heeft een onderzoek opgestart over Google omdat dit bedrijf grote hoeveelheden data zou oogsten vanuit smartphones en andere toestellen die draaien op Android. Het betreft onder meer gedetailleerde locatiedata. De Australian Competition and Consumer Commission (ACCC) werkt voor dit onderzoek samen met experten van Oracle.

Uit dit onderzoek zou blijken dat Google op maandbasis vanuit de toestellen die draaien op Android rond 1 Gb aan gebruikersdata ophaalt per gebruiker. Niet alleen omwille van de privacy roept dit ernstige vragen op, maar ook vanuit het standpunt van de gebruiker als consument. Op jaarbasis gebruikt Google immers, wat Australië betreft, voor 580 miljoen dollar aan gebruikersdata. Dit kost elke gebruiker 3,6 Australische dollar per maand en dit terwijl de gebruiker zich hiervan niet bewust is, omdat Google deze data onopgemerkt uit de toestellen haalt.

De data worden vervolgens doorgeschoven naar de adverteerders die aldus kunnen nagaan of hun advertenties hebben geleid tot een aankoop van een product of een winkelbezoek. Deze informatie werd op die manier onopgemerkt verzonden via geëncrypteerde pakketjes vanuit de mobiele toestellen, aldus de experts van Oracle die de boodschappen konden ontcijferen.

De data werden zelfs verzonden wanneer Google Maps niet aanstond of de vliegtuigmodus geactiveerd was. Het ACCC gaf in een reactie op deze eerste onderzoeksresultaten aan dat dit zeer ernstige vragen oproept op het vlak van privacy en consumentenrechten alsook inzake mededing.

Mijn aanvoelen is dat Google zeker niet het enige bedrijf is dat via allerhande apps en voor eigen gewin als " dataslurper " actief is.

Wat betreft het transversaal karakter van de vraag : de verschillende regeringen en schakels in de veiligheidsketen zijn het eens over de fenomenen die de komende vier jaar prioritair moeten worden aangepakt. Die staan gedefinieerd in de kadernota Integrale Veiligheid en het Nationaal Veiligheidsplan voor de periode 2016 2019, en werden besproken tijdens een Interministeriële Conferentie waarop ook de politionele en justitiële spelers aanwezig waren. Eén van de vastgelegde prioriteiten is de informaticacriminaliteit en de bescherming van de privacy. Het betreft aldus een transversale aangelegenheid met de Gewesten, waarbij de rol van de Gewesten en de Gemeenschappen vooral ligt in het preventieve aspect en het onderwijs.

Ik heb dan ook volgende vragen :

1) Hoe reageert u op de schending van de consumentenrechten door deze geniepige " datavreters " die alvast wat Google in Australië betreft, tot 1 Gb per maand aan extra verbruik kosten aan de consument ? Meent u dat een gelijkaardig onderzoek ook in ons land is aangewezen ? Beschikt u over bepaalde klachten en/of indicaties dat Google ook in ons land gelijkaardige data verzamelt van de toestellen die draaien op Android ? Kunt u uitvoerig toelichten welke apps de meeste data opslorpen en die de consument als eigen gebruik worden aangerekend zonder dat die daarvoor zijn expliciete toestemming heeft gegeven ?

2) Is dit een aangelegenheid voor het Belgisch Instituut voor postdiensten en telecommunicatie (BIPT) ? Kunt uitvoerig toelichten of er eventuele onderzoeken gepland zijn ? Hebt u over dit soort applicaties reeds klachten ontvangen over ongewenst dataverbruik ten laste van de gebruiker ?

3) Is het niet aangewezen om een breed onderzoek te starten over de datavreters die actief zijn op de diverse mobiele toestellen om een duidelijk beeld te krijgen van welke apps welke data opvragen (op jaar of maandbasis) van welke gebruikers en welke platformen of software hierbij geviseerd worden ? Dit onderzoek - zoals dat in Australië is gebeurd - zou een beeld moeten geven van de impact op het dataverbruik van de consumenten op maandbasis. Kunt u zeer concreet de inhoud en de tijdschema van dit onderzoek toelichten ? Zo neen, waarom niet ?

4) Kunt u zeer duidelijk meedelen hoe dit wordt benaderd vanuit het aspect privacy aangezien het hier gaat om een grootschalige, systematische en moeilijk traceerbare opvraging van gebruikersdata die geencrypteerd werd doorgezonden ? Hebt u reeds gelijkaardige klachten ontvangen in ons land ? Hebt u weet van een gelijkaardige " datagathering " vanwege Google op Android-toestellen in ons land ? Kan de onlangs in werking getreden General Data Protection Regulation (GDPR) hieraan tegemoet komen ?

5) Hoe gaat men deze " dataslurpers " aanpakken ? Bent u het met me eens dat naast een duidelijke toestemming vanwege de consument ook de kosten van dit dataverbruik ten laste moeten liggen van de " dataslurper " en niet van de gebruiker ? Kunt u dit toelichten ? Welke sancties riskeren deze " dataslurpers " momenteel en volstaan deze ?

 
Réponse reçue le 26 juillet 2018 : Antwoord ontvangen op 26 juli 2018 :

Je vous informe que la réponse à cette question relève des compétences de monsieur Alexander De Croo, vice-premier ministre et ministre de la Coopération au développement, de l'Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, et de monsieur Philippe De Backer, secrétaire d'État à la Lutte contre la fraude sociale, à la Protection de la vie privée et à la Mer du Nord.

Ik deel u mee dat het antwoord op deze vraag tot de bevoegdheden behoort van de heer Alexander De Croo, vice-eersteminister en minister van Ontwikkelingssamenwerking, Digitale Agenda, Telecommunicatie en Post, en de heer Philippe De Backer, staatssecretaris voor Bestrijding van de sociale fraude, Privacy en Noordzee.