SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2016-2017 Zitting 2016-2017
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1 février 2017 1 februari 2017
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Question écrite n° 6-1269 Schriftelijke vraag nr. 6-1269

de François Desquesnes (cdH)

van François Desquesnes (cdH)

au ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME, de l'Agriculture, et de l'Intégration sociale

aan de minister van Middenstand, Zelfstandigen, KMO's, Landbouw en Maatschappelijke Integratie
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Viandes - Importation de pays non européens - Hormones et adjuvants - Contrôle dans le pays d'origine - Vérification éventuelle - Contrôles de l'Agence fédérale de la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) - Résultats Vlees - Import uit niet-Europese landen - Hormonen en adjuvanten - Controle in het land van oorsprong - Eventuele verificatie - Controles van het Federaal Agentschap voor de veiligheid van de voedselketen (FAVV)- Resultaten 
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Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
viande
viande bovine
industrie de la viande
importation
pays tiers
politique des importations
surveillance à l'importation
hormone
produit phytosanitaire
système d'alerte de l'UE
Federaal Agentschap voor de Veiligheid van de Voedselketen
vlees
rundvlees
vleesindustrie
invoer
derde land
invoerbeleid
toezicht op de invoer
hormoon
fytosanitair product
EU-systeem voor snelle waarschuwing
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1/2/2017Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 2/3/2017)
28/2/2017Antwoord
1/2/2017Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 2/3/2017)
28/2/2017Antwoord
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Question n° 6-1269 du 1 février 2017 : (Question posée en français) Vraag nr. 6-1269 d.d. 1 februari 2017 : (Vraag gesteld in het Frans)

Si les compétences agricoles sont très largement régionalisées, les compétences fédérales en matière de normes d'importation et de contrôle des produits alimentaires ont un impact important sur le marché des produits agricoles et alimentaires en Belgique.

Notre pays autorise des importations de viande bovine en provenance de pays hors Union européenne (UE), avec dans certains cas des contingents tarifaires.

Les normes de production et de contrôle diffèrent cependant entre les pays européens et ces pays, par exemple en ce qui concerne l'administration d'hormones de croissance. Les importations et le respect des normes ont donc un impact important sur le marché wallon de la viande bovine.

L'Agence fédérale de la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) (et plus précisément sa direction générale (DG) Politique de contrôle – Relations internationales) est chargée d'effectuer le contrôle des viandes bovines d'importation et la vérification des certificats exigés par l'UE, au sein des « postes d'inspection frontaliers » agréés par la Commission européenne en Belgique et en collaboration avec la douane.

Je souhaite vous interroger sur quelques points au sujet des procédures qui sont d'application pour le contrôle des importations de produits d'origine animale (dont le bœuf) :

1) Comment vérifie-t-on concrètement que la viande bovine ou autre importée de ces pays extra-européens et mise en vente chez nous est exempte d'hormones ou d'autres adjuvants interdits en Europe, tenant compte du fait que la présence d'hormones ou d'autres adjuvants dans la viande n'est plus détectable lorsque ce type de traitement a été arrêté plusieurs mois avant son abattage ?

2) Des contrôles sont-ils effectués dans les pays d'origine ? Par qui ? S'il s'agit d'autorités non européennes, comment peut-on en garantir l'efficacité ?

3) Quels sont les types de contrôles effectués par l'AFSCA ?

4) Combien de contrôles et de quels types ont été effectués depuis le 1er janvier 2014 ?

5) Quels en sont les résultats ?

 

 
Réponse reçue le 28 février 2017 : Antwoord ontvangen op 28 februari 2017 :

1, 2 et 3. 

La réglementation relative à l'importation dans l'Union européenne est harmonisée au niveau européen. Les produits animaux tels que la viande ne peuvent être importés que dans le cas où :

  • le pays de provenance est autorisé. Les pays autorisant l'administration de stilbènes et de thyréostatiques aux animaux ne peuvent en aucun cas se trouver sur la liste des pays autorisés ;

  • l'exploitation de provenance est autorisée ;

  • il y a un certificat sanitaire disponible ;

  • il existe un plan relatif aux résidus approuvé par la Commission européenne pour le produit qui sera mis sur le marché européen.

Les animaux dont sont issus les produits ne peuvent pas être traités avec des stéroïdes ou des bêta-agonistes si ceux-ci sont utilisés comme anabolisants. Si le pays tiers autorise l'utilisation de ce type d'anabolisants, les animaux qui sont exportés vers l'UE doivent être détenus séparément, ce qui permet d’avoir les garanties qu'ils n'ont été jamais traités avec ce type d'anabolisants. 

Ces conditions sont contrôlées dans le pays tiers par les services d’inspection de la Commission européenne, préalablement à l'autorisation à l'exportation. À cette occasion, il est vérifié que les procédures de contrôle de l'autorité compétente et des services compétents du pays tiers sont équivalentes à celles en vigueur au sein de l'Union et offrent par conséquent la garantie que la viande destinée au marché européen satisfait aux mêmes normes de sécurité alimentaire et de qualité que la viande qui est déjà en circulation sur le marché européen. Un audit de ces systèmes est réalisé dans le pays tiers et clôture cette procédure de validation. 

Les produits entrants sont préalablement notifiés et sont soumis dans les postes d’inspection frontaliers à un contrôle comprenant trois parties. En premier lieu, il y a un contrôle des documents (contrôle documentaire). Ensuite, le produit est comparé avec toutes les données qui sont disponibles dans le certificat de salubrité (contrôle d'identité). Ces deux contrôles sont effectués pour tous les envois, à moins qu'un accord d'équivalence n'ait été conclu avec le pays tiers. Dans ce dernier cas, ces contrôles ont lieu à une fréquence réduite. Si une non-conformité est constatée lors du contrôle documentaire ou lors du contrôle d'identité, cela peut mener au refus du produit. En outre, un contrôle physique est réalisé selon les fréquences établies par le législateur européen sur base d'une évaluation des risques des produits importés. Ce contrôle comprend un échantillonnage. 

Les normes européennes obligent les États membres à prélever des échantillons sur base :

  • des mesures de protection qui s'appliquent à l'ensemble de l'Union,

  • des contrôles renforcés qui sont la conséquence de précédents contrôles non conformes réalisés aussi bien sur le marché que lors de l'importation, et

  • du programme de contrôle de l'autorité compétente de l’État membre ; en l'occurrence, Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (l'AFSCA).

Ce programme de contrôle est établi par les experts de l'AFSCA sur base de toutes les informations disponibles sur le produit et éventuellement sur le pays de provenance. Dans le cadre du programme de contrôle, certains échantillons - pour le contrôle des hormones dans la viande par exemple - sont attribués aux postes d’inspection frontaliers de l'AFSCA qui disposent pour ce faire d'instructions claires. 

Les non-conformités qui sont constatées lors du contrôle physique ou de l'analyse mènent au refus de l'envoi ou au retrait du produit s'il se trouvait déjà sur le marché, et donnent lieu à un contrôle renforcé, accompagné ou non d'une notification via le système d'alerte rapide européen RASFF.  

4 et 5. 

Le tableau ci-dessous donne un aperçu :

  • du nombre d'envois de viandes et d'abats (toutes espèces animales confondues) qui arrivent et sont contrôlés dans les postes d’inspection frontaliers belges, et du nombre d’envois refusés,

  • du nombre d’échantillons prélevés dans les postes d’inspection frontaliers belges et analysés pour les hormones et les médicaments dans le cadre du programme de contrôle de l’AFSCA, des mesures de protection ou des contrôles renforcés, etc. et le nombre d’échantillons non conformes pour le paramètre concerné. 

Année

Nombre d'envois

Nombre d’envois refusés**

Nombre d'échantillonnages réalisés du point de vue des hormones et des médicaments 

Nombre d'échantillons non conformes

Détail

2014

5.022

10

Hormones: 376

Médicaments: 381

-

-

2015

4.924

5

Hormones: 167

Médicaments: 308

-

-

2016*

5.202

6

Hormones: 89

Médicaments: 275

2

1 non-conformité pour norfloxacine non autorisé dans viande de lapin

 

1 non-conformité pour

anti-inflammatoires non stérodiens non autorisés dans viande de cheval

* : chiffres provisoires

**: les motifs du refus sont variés (par exemple non-conformités rencontrées lors du contrôle documentaire, d'identité ou physique) et peuvent dépasser la seule présence d'hormones ou de médicaments 

Comme vouz pouvez l’observer, un système élaboré de contrôles est mis en place pour éviter des importations non conformes à nos exigences sanitaires basées sur la science et sur le principe de précaution. Il n’est pas question en ce qui me concerne de laisser la porte ouverte à de la viande aux hormones qui pourrait mener préjudice à la crédibilité de notre filière nationale de qualité.

1., 2. en 3. 

De importregelgeving in de Europese Unie is op dat vlak geharmoniseerd. Dierlijke producten zoals vlees mogen pas worden ingevoerd indien:

  • het land van herkomst toegelaten is. Landen die de toediening van stilbenen en thyreostatica aan dieren toelaten, mogen in geen geval voorkomen op de lijst van toegelaten landen;

  • het bedrijf van herkomst toegelaten is;

  • er een gezondheidscertificaat voorhanden is;

  • er een door de Europese Commissie goedgekeurd residuplan beschikbaar is voor het betreffende product dat op de Europese markt zal geplaatst worden.

Hierbij mogen de dieren waarvan de producten afkomstig zijn, niet behandeld zijn met steroïden of beta-agonisten als deze als anabolica worden gebruikt. Indien het derde land het gebruik van dergelijke anabolica toelaat, moeten de dieren die naar de EU worden geëxporteerd in een gescheiden systeem worden gehouden dat garanties biedt dat ze op geen enkel moment in hun leven hiermee werden behandeld. 

Deze voorwaarden worden door de inspectiediensten van de Europese Commissie getoetst in het derde land, voorafgaand aan de toelating tot uitvoer. Hierbij wordt geverifieerd of de controleprocedures van de bevoegde overheid en diensten van het derde land evenwaardig zijn aan deze binnen de Unie en bijgevolg een garantie bieden dat het vlees bestemd voor de Europese markt voldoet aan de dezelfde normen van voedselveiligheid en kwaliteit als deze die circuleren op de Europese markt. Een audit van deze systemen ter plaatse in het derde land sluit deze goedkeuringsprocedure af. 

Binnenkomende producten worden vooraf aangemeld en in de grensinspectieposten onderworpen aan een drieledig onderzoek. Eerst is er een controle van de documenten (documentaire controle) en wordt het product vergeleken met alle gegevens die hierover beschikbaar zijn in het gezondheidscertificaat (overeenstemmingscontrole). Deze twee controles worden voor alle zendingen uitgevoerd, tenzij er een equivalentieakkoord werd afgesloten met het derde land. In dit laatste geval gebeuren deze controles aan een verminderde frequentie. Indien een non-conformiteit wordt aangetroffen tijdens de documentaire controle of overeenstemmingscontrole kan dit leiden tot een weigering van het product. Daarnaast is er de materiële of fysieke controle die een door de Europese regelgever opgestelde frequenties op basis van de risico-inschatting van de ingevoerde producten volgt en een monsterneming inhoudt. 

Europese regels verplichten de lidstaten tot het nemen van monsters op grond van:

  • de beschermende maatregelen die voor de ganse Unie gelden,

  • de versterkte controles die het gevolg zijn van eerdere niet conforme controles zowel op de markt als bij invoer, en

  • het controleprogramma van de bevoegde overheid van de Lidstaat, in dit geval het Federaal Agentschap voor de veiligheid van de voedselketen (FAVV).

Dit controleprogramma wordt opgesteld door de deskundigen van het FAVV op grond van alle informatie die beschikbaar is over het product zelf en eventueel het land van herkomst. Bepaalde monsters, bijvoorbeeld ook voor de controle van hormonen in vlees, in het controleprogramma worden toegewezen aan de Belgische grensinspectieposten van het FAVV, die over duidelijke instructies beschikken hiervoor. 

Non-conformiteiten die worden aangetoond tijdens de materiële controle of de analyse leidt tot het weigeren van de zending of het verwijderen van het product indien het al op de markt werd gebracht en lokt een versterkte controle uit al dan niet gepaard gaande met een notificatie via het Europese snelle waarschuwingssysteem RASFF.  

4. en 5. 

Onderstaande tabel geeft een overzicht van:

  • het aantal zendingen vlees en orgaanvlees (alle diersoorten) dat toekomt en wordt gecontroleerd in de Belgische grensinspectieposten, en het aantal geweigerde zendingen,

  • het aantal monsternemingen in de Belgische grensinspectieposten, op hormonen en geneesmiddelen, genomen in het kader van het controleprogramma van het FAVV, beschermende maatregelen of versterkte controles, enz. en het aantal niet-conforme monsters met de desbetreffende parameter. 

Jaar

Aantal zendingen

Aantal geweigerde zendingen**

Aantal monsternemingen op hormonen en geneesmiddelen

Aantal niet-conforme monsters

Detail

2014

5.022

10

Hormonen: 376

Geneesmiddelen: 381

-

-

2015

4.924

5

Hormonen: 167

Geneesmiddelen: 308

-

-

2016*

5.202

6

Hormonen: 89

Geneesmiddelen: 275

2

1 non-conformiteit voor niet-toegelaten norfloxacine in konijnenvlees

 

1 non-conformiteit voor niet-toegelaten niet-steroïdale anti-inflammatoire geneesmiddelen in paardenvlees

*: voorlopige cijfers

**: de reden van weigering is divers (bv. non-conformiteiten aangetroffen bij de documentaire controle, overeenstemmingscontrole of materiële controle) en omvat meer dan enkel de aanwezigheid van hormonen of geneesmiddelen 

Zoals u zal kunnen vaststellen, werd er een uitgebreid controlesysteem opgezet om import te vermijden die niet overeenkomt met onze sanitaire vereisten op basis van de wetenschap en het voorzorgsbeginsel. Er is geen sprake van, wat mij betreft, dat de deur opengelaten wordt voor hormonenvlees dat de geloofwaardigheid van onze kwaliteitsvolle nationale sector schade zou kunnen berokkenen.