SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2010-2011 Zitting 2010-2011
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26 mai 2011 26 mei 2011
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Question écrite n° 5-2393 Schriftelijke vraag nr. 5-2393

de Alexander De Croo (Open Vld)

van Alexander De Croo (Open Vld)

au ministre pour l'Entreprise et la Simplification

aan de minister voor Ondernemen en Vereenvoudigen
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Internet mobile - Vie privée - Technique d'écoute "Deep Packet Inspection" - Situation des opérateurs télécoms belges Mobiel internet - Privacy - Afluistertechniek "deep packet inspection" - Situatie bij de Belgische telecommunicatieoperatoren 
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Internet
fournisseur d'accès
télécommunication sans fil
télécommunication
protection des communications
communication mobile
internet
provider
radiocommunicatie
telecommunicatie
telefoon- en briefgeheim
mobiele communicatie
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26/5/2011Verzending vraag
7/7/2011Antwoord
26/5/2011Verzending vraag
7/7/2011Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 5-2392 Aussi posée à : question écrite 5-2392
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Question n° 5-2393 du 26 mai 2011 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-2393 d.d. 26 mei 2011 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Le KPN néerlandais espionne, en tant que premier opérateur mondial, les internautes mobiles par la technique d'écoute controversée « Deep Packet Inspection ». L'internet mobile devient plus cher et de plus, KPN veut augmenter le coût de l'abonnement des clients utilisant Skype.

La technique est très discutée car elle est vue par beaucoup comme l'équivalent, pour des données, de la mise sur écoute d'une communication téléphonique. Plusieurs organisations de défense des droits citoyens ont déjà appelé à porter plainte contre l'entreprise. Même Vodafone utilise, aux Pays-Bas, le « Deep Packet Inspection » controversé où les échanges de données mobiles des utilisateurs sont surveillés. L'entreprise l'a reconnu dans un communiqué. Elle a cependant indiqué qu'elle ne contrôlait pas tout ce que l'utilisateur télécharge mais uniquement le genre de données qu'il utilise. L'entreprise utilise cette information, selon ses propres dires, pour surcharger le moins possible le réseau. De cette façon, certains types de données sont traitées différemment. Les vidéos, par exemple, sont transmises de façon morcelée parce que de nombreuses personnes ne regardent pas en entier les films en ligne. De cette manière, on ne gaspille pas de largeur de bande pour envoyer un film entier qui ne sera de toute façon pas regardé.

Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1) Que pense le ministre des fournisseurs télécoms qui utiliseraient le « Deep Packet Inspection » sur leurs clients ? Peut-il expliquer son point de vue de manière détaillée ?

2) A-t-il connaissance de projets similaires de la part des fournisseurs télécoms belges ? Dans la négative, peut-il l'expliquer de manière détaillée ? Dans l'affirmative, de quels opérateurs s'agit-il et que surveille-t-on ? Cela est-il conforme à la législation sur la vie privée ?

Si le ministre n'a pas connaissance de telles initiatives, est-il disposé à interroger les opérateurs télécoms à ce sujet et peut-il fournir des précisions ?

3) Peut-il indiquer s'il va intervenir lorsqu'une société de télécommunications surveille effectivement les internautes grâce au « Deep Packet Inspection » ? Dans l'affirmative, peut-il fournir des précisions ?

4) Est-il prêt, le cas échéant, à soulever le problème auprès de l'autorité européenne et de la commission de la Protection de la vie privée ? Peut-il fournir des précisions ?

 

Het Nederlandse KPN bespioneert als eerste operator ter wereld mobiele internetters met de controversiële afluistertechniek " deep packet inspection ". Mobiel internet wordt duurder en bovendien wil KPN zijn klanten meer aanrekenen indien zij gebruik maken van Skype.

De techniek is zeer omstreden, omdat deze door velen als het data equivalent van het aftappen van een telefoongesprek wordt gezien. Diverse burgerrechtenbeweging hebben al opgeroepen aangifte tegen het bedrijf te doen. Ook Vodafone doet in Nederland aan het omstreden " deep packet inspection ", waarbij het mobiele dataverkeer van gebruikers in de gaten gehouden wordt. Dat heeft het bedrijf in een verklaring toegegeven. Het bedrijf stelt dat het echter niet kijkt naar wat de gebruiker precies allemaal downloadt, maar alleen naar wat voor soort data hij gebruikt. Het bedrijf gebruikt deze informatie naar eigen zeggen om het netwerk zo min mogelijk te belasten. Zo worden bepaalde soorten data anders behandeld. Video's worden bijvoorbeeld in stukken gehakt en doorgestuurd, omdat veel mensen online filmpjes niet uitkijken. Op deze manier wordt er geen bandbreedte verspild om het hele filmpje te versturen als deze toch niet uitgekeken wordt.

Graag had ik een antwoord gekregen op de volgende vragen:

1) Hoe staat de geachte minister ten opzichte van telecomaanbieders die " deep packet inspection " zouden toepassen op hun klanten? Kan hij zijn standpunt uitvoerig toelichten?

2) Heeft hij weet van gelijkaardige voornemens vanwege de Belgische telecommunicatieaanbieders? Zo ja, kan hij dit gedetailleerd toelichten? Zo ja, om welke operatoren gaat het en wat wordt bekeken? Spoort dit met de privacywetgeving?

Zo hij nog geen weet zou hebben van dergelijke initiatieven, is hij bereid de telecommunicatieoperatoren hierover te bevragen en kan hij dit toelichten?

3) Kan hij aangeven of hij zal optreden wanneer een telecommunicatiebedrijf daadwerkelijk internetters zou volgen met de zogenaamde " deep packet inspection "? Zo ja, kan hij dit toelichten?

4) Is hij bereid dit desgevallend aan te kaarten bij de Europese overheid en de Commissie voor de bescherming van de persoonlijke levenssfeer? Kan hij dit toelichten?

 
Réponse reçue le 7 juillet 2011 : Antwoord ontvangen op 7 juli 2011 :

1) Le « Deep Packet Inspection » (DPI) est une des trois méthodes agréées permettant de modifier ou de lire le contenu des paquets Internet Protocol (IP) à des fins autres que le piratage. Ce dispositif permet aussi d’analyser l’utilisation de l’internet. Ce sont surtout les « Internet Service Providers » (ISP) qui recourent au DPI pour détecter une utilisation inappropriée. Le DPI peut ainsi servir à repérer et à limiter l’utilisation peer-to-peer. Certains pays tels l’Iran ou la Chine appliquent le DPI pour restreindre l’emploi de l’internet.

Les firewalls et les Network Address Translation (NAT) sont deux autres manières d’analyser le contenu des paquets IP.

DPI a d’abord été présenté comme un outil de monitoring tel un “big brother” du réseau. Même si cette approche est faisable au point de vue technique, dans la pratique elle reste malaisée. Les ISP l’utiliseront principalemnt pour assûrer la sécurité et la qualité des prestations.

2) Je ne connais actuellement aucun fournisseur belge de télécommunications qui envisage de recourir au DPI et à ce stade il ne me semble pas opportun d’interroger les firmes à ce propos.

Quant à savoir si ces pratiques sont conformes à la législation sur la protection de la vie privée, je renvoie à l’article 124 de la loi du 13 juin 2005 relative aux communications électroniques qui interdit à chacun de prendre intentionnellement connaissance de l'existence d'une information de toute nature transmise par voie de communication électronique et qui ne lui est pas destinée personnellement ; d’identifier intentionnellement les personnes concernées par la transmission de l'information et son contenu, ou d’enregistrer l’information, l’identification ou les données obtenues intentionnellement ou non ou d’en faire tout usage, sauf si l’objectif est de vérifier le bon fonctionnement du réseau et de garantir la bonne exécution des services de communication électronique.

Les pratiques DPI peuvent également constituer un délit au regard du secret des communications privées et des télécommunications, elles peuvent en outre être sanctionnées en vertu de l’article 314bis du Code pénal.

Enfin, on peut aussi placer les pratiques DPI dans le cadre de l’article 4 de la loi du 8 décembre 1992 (traitement des données et protection de la vie privée) pour laquelle la Commission pour la Vie privée est compétente.

Si le DPI était utilisé chez nous, il faudrait examiner in concreto si l’opérateur concerné prend effectivement connaissance de données à des fins autres que le bon fonctionnement du réseau et la bonne exécution des services de communication électronique.

3) L’IBPT est le gardien du respect de la loi du 13 juin 2005 relative aux communications électroniques, notamment de son article 124. L’IBPT dispose de tous les moyens de sanction nécessaire pour faire respecter cette loi. En outre, des problèmes de concurrence pourraient naître de l’utilisation du DPI, auquel cas le Conseil de la concurrence pourrait être saisi.

4) Si les opérateurs actifs en Belgique devaient utiliser cette technologie DPI, il serait intéressant de se tourner vers la Commission européenne pour bénéficier de l’expérience récoltée des précédents européens. La Commission pour la Vie privée pourrait également être saisie.

1) Deep Packet Inspection” (DPI) maakt deel uit van de drie erkende methodes die de inhoud van Internet Protocol (IP)-pakketten kunnen wijzigen of lezen, met een ander doel dan hacken. Ze kunnen dienen om het internetgebruik te analyseren. Het zijn voornamelijk de “Internet Service Providers” (ISP’s) die gebruik maken van DPI om ongepast gebruik op te sporen. DPI kan zo worden ingevoerd om peer-to-peer-gebruik op te sporen en te beperken en bepaalde landen zoals Iran of China gebruiken DPI om het internetgebruik aan banden te leggen.

Firewalls en Network Address Translation (NAT) vormen twee andere manieren om de inhoud van IP-pakketten te analyseren.

DPI werd eerst voorgesteld als een tool voor monitoring, een “big brother” van het netwerk. Ook al is die benadering technisch haalbaar, het blijft moeilijk in de praktijk. De ISP’s zullen dit eerst gebruiken voor de beveiliging en kwaliteit van de diensten.

2) Ik heb op dit ogenblik geen weet van Belgische telecommunicatieaanbieders die DPI overwegen toe te passen en in dit stadium komt het mij niet opportuun voor om de bedrijven hierover te bevragen.

Wat de vraag betreft of deze praktijken sporen met de privacywetgeving verwijs ik naar artikel 124 van de wet van 13 juni 2005 betreffende de elektronische communicatie, waarin verboden wordt het met opzet kennis nemen van het bestaan van informatie van alle aard die via elektronische weg is verstuurd en die niet persoonlijk voor hem is bestemd, of met opzet de personen te identificeren die bij de overzending van de informatie en de inhoud ervan betrokken zijn, of de informatie, identificatie of gegevens die met of zonder opzet werden verkregen op te slaan of er enig gebruik van te maken, echter tenzij dit gebeurt met als doel de goede werking van het netwerk na te gaan en de goede uitvoering van een elektronische communicatiedienst te garanderen.

DPI-praktijken kunnen tevens in het licht van het geheim van privécommunicatie en -telecommunicatie een misdrijf uitmaken en op grond van artikel 314bis van het Strafwetboek worden bestraft.

Ten slotte vallen DPI-praktijken ook onder artikel 4 van de wet van 8 december 1992 (verwerking van gegevens en bescherming van de persoonlijke levenssfeer), waarvoor de Commissie voor de bescherming van de persoonlijke levenssfeer bevoegd is.

Mocht DPI in België worden gebruikt, dan moet in concreto worden onderzocht of de betrokken operator daadwerkelijk kennis neemt van gegevens voor andere doeleinden dan de goede werking van het netwerk en de goede uitvoering van een elektronische communicatiedienst.

3) Het BIPT ziet op het naleven van de wet van 13 juni 2005 betreffende de elektronische communicatie toe, met name artikel 124 hiervan. Het BIPT beschikt over alle nodige strafmiddelen om over de naleving van deze wet te waken. Het gebruik van DPI zou ook kunnen leiden tot concurrentieproblemen. In dit geval zou de zaak aanhangig kunnen worden gemaakt bij de Raad voor de Mededinging.

4) Mochten de operatoren die in België actief zijn de DPI-technologie gebruiken dan is het interessant om zich te wenden tot de Europese Commissie om de opgebouwde ervaring met Europese precedenten te kunnen gebruiken, alsook tot de Commissie voor de bescherming van de persoonlijke levenssfeer.