SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2010-2011 Zitting 2010-2011
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10 mai 2011 10 mei 2011
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Question écrite n° 5-2310 Schriftelijke vraag nr. 5-2310

de Guido De Padt (Open Vld)

van Guido De Padt (Open Vld)

au premier ministre, chargé de la Coordination de la Politique de migration et d'asile

aan de eerste minister, belast met de Coördinatie van het Migratie- en asielbeleid
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Banques de données européennes SIS, VIS, Eurodac - Détournement d'usage - Protection de la vie privée Europese databanken SIS, VIS, Eurodac - Function creep - Bescherming van het privéleven 
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base de données
protection de la vie privée
biométrie
système d'information Schengen
admission des étrangers
asile politique
terrorisme
demandeur d'asile
gegevensbank
eerbiediging van het privé-leven
biometrie
Schengen-informatiesysteem
toelating van vreemdelingen
politiek asiel
terrorisme
asielzoeker
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10/5/2011Verzending vraag
12/7/2011Antwoord
10/5/2011Verzending vraag
12/7/2011Antwoord
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Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 5-2311 Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 5-2311
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Question n° 5-2310 du 10 mai 2011 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-2310 d.d. 10 mei 2011 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001, on a vu naître une tendance irréversible à enregistrer des données à caractère personnel dans diverses banques de données. Ce phénomène ne se limite pas aux États-Unis. Dans l'Union européenne, chaque citoyen est fiché en moyenne dans six cents banques de données. En général, il ignore qui détient ses données et l'usage qui en est fait. Ses données à caractère personnel risquent ainsi d'être utilisées à une autre fin que celle pour laquelle elles ont au départ été collectées. Dans le jargon, on parle de « function creep » ou détournement d'usage. Le détournement d'usage est quotidien dans divers domaines. Dernièrement, on a ainsi appris que la police néerlandaise achetait des informations d'utilisateurs de TomTom pour déterminer à quels endroits elle doit effectuer des contrôles de vitesse. Je vous donne quelques exemples.

- le système qui a succédé au Système d'information Schengen (SIS), la banque de données qui enregistre toute personne pénétrant dans la zone Schengen ou la quittant, ne se focalisera plus sur le contrôle des migrations mais aussi sur la prévention et la détection de menaces pour l'ordre public et la sécurité nationale ;

- il en va de même pour Eurodac, la banque de données européenne qui collecte les empreintes digitales des demandeurs d'asile. Eurodac a été lancée en son temps pour lutter contre le shopping en matière d’asile. Aujourd'hui, l'Union européenne souhaite également utiliser cette banque de données pour lutter plus efficacement contre la criminalité et le terrorisme ;

- sous la pression de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Commission européenne, le système d’information sur les visas (VIS), la banque de données qui renferme les données de toutes les personnes qui demandent un visa pour un pays de l'Union européenne, ne sera très probablement plus uniquement accessible aux services qui délivrent les visas mais aussi aux services de renseignement et de police.

L'Union européenne, en prenant ces mesures, bafoue le principe de la limitation de l'objet du traitement, tel qu'établi par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH). En vertu de ce principe, les données ne peuvent en aucune cas être utilisées pour d'autres finalités que celles pour lesquelles elles ont été collectées. La Commission européenne justifie cette entorse par le principe de proportionnalité. Elle estime que les banques de données susmentionnées ne peuvent être « interrogées que pour prévenir et enquêter sur des infractions pénales graves ou des infractions terroristes ou pour identifier l'auteur d'une infraction pénale ou d'un acte terroriste présumés dès que l'intérêt supérieur de la sécurité publique le commande » (COM/2005/0597). Cela me semble excessif. Des considérations sécuritaires peuvent en effet conduire à attenter à tout principe de notre État de droit démocratique.

Je souhaiterais une réponse aux questions suivantes.

1) Les ministres pensent-ils eux aussi que l'évolution décrite ci-dessus va à l'encontre du principe de la limitation de l'objet du traitement, tel qu'établi par l'article 8 de la CEDH ?

2) Comment réagissent-ils à la proposition de la Commission européenne de centraliser au sein d'une nouvelle agence la gestion des trois grandes banques de données européennes, SIS, VIS et Eurodac ? La Belgique se rallie-t-elle au point de vue des autorités néerlandaises lorsqu'elles estiment que la création d'une telle agence ne satisfait pas au principe de proportionnalité et ce, pour les raisons suivantes :

1) les missions de l'agence vont au-delà de la gestion opérationnelle des systèmes TI ;

2) la compétence de l'agence n'est pas définie et des compétences des États membres risquent dès lors d'être vidées de leur substance ;

3) les possibilités de coopération avec la future agence Europol dans le domaine de la gestion opérationnelle n'ont pas été étudiées ?

3) Quand la mise en service du VIS est-elle prévue ? Selon les dernières propositions, quels sont les acteurs qui auront accès au VIS ? La Belgique se range-t-elle derrière l'Allemagne, les Pays-Bas et la Commission européenne qui proposent d'étendre l'accès au VIS aux services de renseignement et de police ? Comment la Belgique informera-t-elle les personnes qui demandent un visa de la manière dont elles peuvent déposer plainte et de l'autorité auprès de laquelle elles peuvent le faire ?

4) Les ministres approuvent-ils les déclarations de la Ligue des droits de l'homme selon lesquelles l'utilisation d'Eurodac pour la lutte contre la criminalité revient à étiqueter les demandeurs d'asile comme criminels ?

5) Combien d'irrégularités dans le traitement des données à caractère personnel et le transfert de celles-ci dans l'unité centrale du système Eurodac la Commission de la protection de la vie privée a-t-elle enregistrées en 2008, 2009 et 2010 ? À combien de demandeurs d'asile la Commission de la protection de la vie privée a-t-elle prêté assistance dans l'exercice de leurs droits individuels ? Quel est le nombre de plaintes et de procédures judiciaires relatives au traitement de données à caractère personnel dans le système Eurodac qui ont été portées à la connaissance de la Commission de la protection de la vie privée ?

 

Sedert de terreuraanslagen van 11 september 2001 is er een onomkeerbare tendens ontstaan om persoonsgegevens in allerlei databanken op te slaan. Dit beperkt zich niet tot de Verenigde Staten (VS). In de Europese Unie zit elke burger in gemiddeld zes honderd databanken. Hij weet over het algemeen niet wie zijn gegevens heeft en wat ermee gebeurt. Het risico bestaat dan dat zijn persoonsgegevens worden gebruikt voor een ander doel dan waarvoor ze oorspronkelijk verzameld zijn. In vaktermen duidt met dit aan met de term " function creep ". " Function creep " komt dagelijks voor op allerlei gebieden. Onlangs raakte bijvoorbeeld bekend dat de Nederlandse politie informatie van TomTom-gebruikers opkoopt om zo te bepalen waar ze snelheidscontroles moet uitvoeren. Ook op Europees niveau doet " function creep " zich voor. Enkele voorbeelden:

- de opvolger van het Schengen Informatiesysteem (SIS), de databank die iedereen registreert die het Schengengebied binnen- of buitengaat, zal zich niet enkel meer toeleggen op de controle van de migratie maar ook op de preventie en opsporing van bedreigingen voor de openbare orde en de nationale veiligheid;

- een gelijkaardig verhaal voor Eurodac, de Europese databank die vingerafdrukken verzamelt van asielzoekers. Eurodac werd indertijd opgestart om asielshopping tegen te gaan. Nu wil de Europese Unie (EU) de gegevensdatabank ook gebruiken om criminaliteit en terrorisme efficiënter aan te pakken;

- het Visum Informatiesysteem (VIS), de databank die gegevens bevat van alle personen die een visum aanvragen voor een land van de Europese Unie, zal onder druk van Duitsland, Nederland en de Europese Commissie hoogst waarschijnlijk niet alleen voor de visadiensten maar ook voor de inlichtingendiensten en politiediensten toegankelijk zijn.

De Europese Unie lapt met deze maatregelen het beginsel van doelbinding, zoals vastgelegd in artikel 8 van het Europees Verdrag van de rechten van de mens (EVRM), aan haar laars. Volgens dit beginsel mogen gegevens geenszins aangewend worden voor een ander doel dan waarvoor ze verkregen zijn. De Europese Commissie rechtvaardigt deze inbreuk vanuit het evenredigheidsbeginsel. Ze stelt dat de hierboven vermelde databanken enkel geraadpleegd mogen worden om " ernstige strafbare feiten of terroristische misdrijven te voorkomen en te onderzoeken of om de vermoedelijke pleger van een strafbaar feit of een terroristisch feit te identificeren als er sprake is van een doorslaggevend openbaarveiligheidsbelang " (COM/2005/0597). Een stap te ver lijkt me. Vanuit veiligheidsoverwegingen kan namelijk elk beginsel van onze democratische rechtsstaat naast zich neergelegd worden.

Graag kreeg ik antwoord op de volgende vragen:

1) Delen de geachte ministers de mening dat de hierboven geschetste evolutie in strijd is met het beginsel van doelbinding zoals vastgelegd in artikel 8 van het EVRM?

2) Hoe reageren ze op het voorstel van de Europese Commissie om het management van de drie grote Europese databanken - SIS, VIS en Eurodac - in één nieuw agentschap onder te brengen? Treed België de Nederlandse overheid bij in haar oordeel dat de oprichting van een dergelijk agentschap niet beantwoordt aan het proportionaliteitsvereiste en wel om de volgende redenen: 1) de taken van het agentschap gaan verder dan het operationeel beheer van IT-systemen; 2) de bevoegdheid van het agentschap is niet gedefinieerd, waardoor mogelijk bevoegdheden van de Lidstaten worden uitgehold; 3) de mogelijkheden voor samenwerking op het terrein van het operationeel beheer met het toekomstig agentschap Europol zijn niet onderzocht?

3) Wanneer wordt de ingebruikname van het VIS verwacht? Welke actoren zullen volgens de laatste voorstellen toegang hebben tot het VIS? Schaart België zich achter Duitsland, Nederland en de Europese Commissie om de toegankelijkheid tot het VIS te verruimen tot de inlichtingendiensten en politiediensten? Hoe zal België de visumaanvragers inlichten over de wijze waarop hij een klacht kan indienen en bij welke autoriteiten hij daarvoor moet aankloppen?

4) Zijn de geachte ministers het eens met de uitspraak van de Liga voor mensenrechten dat asielzoekers door het aanwenden van Eurodac voor criminaliteitsbestrijding een crimineel label krijgen opgeplakt?

5) Hoeveel onrechtmatigheden registreerde de privacycommissie in 2008, 2009 en 2010 in de verwerking van de persoonsgegevens en de toezending ervan aan de centrale eenheid van het Eurodac-systeem? Aan hoeveel asielzoekers verleende de privacycommissie bijstand in de uitoefening van hun individuele rechten? Van hoeveel klachten en rechtsvorderingen nam de privacycommissie kennis met betrekking tot de verwerking van hun persoonlijke gegevens in het Eurodac-systeem?

 
Réponse reçue le 12 juillet 2011 : Antwoord ontvangen op 12 juli 2011 :

Je me réfère à la réponse du ministre de la Justice, à qui la question a également été posée.

Ik verwijs naar het antwoord van de minister van Justitie, aan wie de vraag eveneens werd gesteld.