La transplantation d’organes permet à des patients au stade terminal d’une maladie grave de se voir offrir une nouvelle vie. La survie ou la qualité de vie de certains patients dépend donc d’un don d’organe. Peu préparées, mal informées, méfiantes, les familles font parfois obstacle à ce geste qui peut sauver des vies.

La loi du 13 juin 1986 sur le prélèvement et la transplantation d’organes consacre le principe de l’opting out, selon lequel des organes ou tissus peuvent être prélevés après le décès d’une personne, sauf s’il y a opposition d’un de ses proches et pour autant qu’il n’y ait pas eu déclaration formelle de l’intéressé de son vivant. On entend par « proches » les parents du premier degré ainsi que le conjoint cohabitant.

À l’heure actuelle, et malgré la création de l’Eurotransplant International Foundation regroupant les pays du Bénélux, l’Allemagne, l’Autriche, la Croatie et la Slovénie, le nombre de demandeurs ne fait que croître et l’offre stagne entraînant une pénurie d’organes.

Des campagnes de sensibilisation existent, mais restent malgré tout limitées et ne bénéficient malheureusement pas de larges échos à l’échelle de notre territoire national.

Parce qu’il me paraît fondamental de soutenir le don d’organe et qu’il s’agit là d’une initiative pouvant sauver de nombreuses vies, ne pourrions nous pas envisager l’organisation systématique de campagnes de sensibilisation visant à la promotion du don d’organes afin d’enrayer la carence d’organes à transplanter ?

Bien que des actions de sensibilisation soient mises en place depuis de nombreuses années, aborder le thème du don d'organes en famille reste relativement difficile. N'oublions pas que chacun d'entre nous peut, un jour, se trouver d'un côté comme de l'autre de la barrière : celui du donneur mais aussi du receveur potentiel ! Ces dernières années, les transplantations d'organes ont pris un essor considérable. Victimes de ce succès toujours grandissant, les patients candidats à une transplantation doivent faire face à un allongement d'attente considérable ayant pour conséquence un décès sur liste.

Soutenir et réitérer les campagnes de sensibilisation s'inscrit dans le cadre de nos projets à venir. À l'initiative de mon prédécesseur, une vaste campagne de sensibilisation au don d'organes « Beldonor.be » a été mise en œuvre en juin 2005. Celle-ci prévoyait de mettre à disposition une information la plus adaptée possible invitant les citoyens à faire prévaloir leur volonté en matière de don d'organes au Registre national. Cinq groupes cibles avaient été choisis à savoir : les citoyens, les administrations communales, les écoles, les parquets et plus récemment le corps médical et infirmier à l'aide du « Projet GIFT » visant à apporter un soutien aux unités de soins intensifs de soixante-quatre hôpitaux volontaires.

Depuis, et ce, en collaboration avec les coordinateurs de transplantation et les associations militant pour la cause, notre administration a mené une multitude d'actions. Les inscriptions au Registre national augmentent de jour en jour. Nous ne pouvons que nous en réjouir, mais le travail d'information doit se poursuivre voire s'intensifier.

Afin de redynamiser la campagne « Beldonor », nous avons décidé de faire appel aux talents de jeunes citoyens par le biais d'un concours de dessins sur le thème du don d'organes; les meilleures œuvres serviront de support pour notre prochaine campagne d'affichage prévue en octobre 2008.

La Journée européenne dédiée au don d'organes aura lieu le samedi 18 octobre 2008. Celle-ci retiendra toute notre attention par la mise en place d'un évènement national en partenariat avec les différents intervenants du monde de la transplantation. Un tel événement devrait pouvoir s'organiser de manière annuelle.