4-117 | 4-117 |
M. Christophe Collignon (PS). - Ma question porte sur la politique tarifaire de la SNCB et l'éventuelle gratuité des parkings attenant aux gares en activité. Je précise que ma question ne concerne pas les parkings des gares abandonnées par la SNCB, et donc forcément gratuits.
Une expérience pilote actuellement menée à l'échelle nationale consiste à octroyer la gratuité dans certaines gares. Je suis favorable à cette formule susceptible de promouvoir la mobilité. En effet, les politiques ne doivent pas tenir deux discours différents. Je signale par ailleurs que le nombre de passagers augmente de 5% par an. Envisagez-vous d'encourager la gratuité des parkings attenant aux gares ?
Par ailleurs, les prix variant fort d'une ville à l'autre, ne serait-il pas possible de prévoir une uniformisation des tarifs ?
Mme Inge Vervotte, ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques. - Afin de répondre aux besoins en termes de mobilité, la SNCB veut offrir à ses clients un service global de porte à porte. Les parkings s'inscrivent dans cette recherche du service optimal.
Sur les 547 gares et points d'arrêt en Belgique, 490 disposent d'un parking pour les voitures. La plus grande partie de ces parkings, environ 450, est gratuite.
Toutefois, le projet pilote de gratuité de certains parkings payants mené en 2005 a démontré ses limites. En effet, certains navetteurs qui se rendaient auparavant à la gare sans voiture - à pied, en vélo, en bus, ... - ont opté pour la voiture. La mesure a entraîné une croissance considérable de la demande en emplacements de parking sans que le nombre de voyageurs augmente de manière significative.
Il était donc impératif de mettre en place une stratégie de parking pour les plus grandes gares du pays car, étant les plus fréquentées, elles connaissent les plus grands problèmes de saturation.
La politique tarifaire des parkings est basée sur quatre objectifs fondamentaux : la garantie de disponibilité de places pour les voyageurs abonnés ; la tarification différenciée selon le type de gare, le type d'utilisateur et le marché local ; la couverture des charges opérationnelles par les recettes ; l'encouragement à l'utilisation des transports en commun entre le domicile et la gare.
Il existe cinq catégories de gare :
Les gares internationales où un parking de qualité supérieure sera aménagé et un tarif commercial sera appliqué ; c'est le cas pour Antwerpen-Centraal et Liège-Guillemins.
Les gares de destination : le besoin en places de parking y est faible, aucun aménagement n'est spécifiquement prévu ; c'est le cas pour la gare de Bruxelles-Central.
Les gares des grandes villes où il y a lieu de limiter la capacité des parkings proportionnellement au nombre de voyageurs qui embarquent et de promouvoir les autres moyens de transport en proposant un tarif proche du prix du stationnement sur la voirie et du prix des transports en commun ; c'est le cas pour Gent-Sint-Pieters et Namur.
Les gares de départ où il faut prévoir un maximum de places à moindre coût proportionnellement au nombre de voyageurs qui embarquent et pratiquer un tarif préférentiel pour les voyageurs abonnés ; c'est le cas pour Antwerpen-Berchem et Ottignies.
Les gares des moyennes et petites villes où il y a lieu de prévoir un nombre suffisant de places pour les navetteurs en tenant compte de la capacité de parkings appartenant à des tiers - à la ville ou à des particuliers - et d'adapter la tarification à la politique locale ; c'est le cas pour Sint-Niklaas et Arlon.
Les utilisateurs se divisent en quatre catégories : les voyageurs réguliers qui ont un abonnement de train ; les voyageurs occasionnels qui ont un ticket de train ou un pass (Rail Pass, Key Card, Go Pass, 10 voyages, ...) ; les non-voyageurs et le personnel du groupe SNCB.
Il est important de souligner que les tarifs proposés sont bien en deçà du prix du marché. En moyenne, le navetteur abonné devra débourser un euro par jour pour être assuré de disposer d'une place de parking à proximité de sa gare. L'objectif premier de la redevance parking est de couvrir les charges opérationnelles. Des investissements importants sont d'ailleurs consentis pour la mise sous surveillance des parkings : installation de barrières, mise en place d'un système de contrôle d'accès et de gestion des places permettant de donner la priorité aux voyageurs « train » réguliers, installation de caméras permettant au service de sécurité de la SNCB Holding de faire des « rondes virtuelles » dans les parkings. Par ailleurs, les parkings sont reliés au Control Room de la SNCB Holding qui gère les équipements à distance ou répond aux appels des utilisateurs.
M. Christophe Collignon (PS). - J'en déduis de votre réponse que la SNCB ne souhaite manifestement pas changer son fusil d'épaule.
Dans le cadre du projet pilote, le parking est actuellement gratuit dans cinq gares. Cela remet-il en cause la gratuité du parking dans ces gares ?
Vous faites allusion aux 490 points d'arrêt ou gares dans lesquels le stationnement est gratuit. Comme vous le savez, un certain nombre de gares ont été désaffectées. Ce serait un comble de devoir payer un parking sans surveillance dans une gare dans laquelle la SNCB n'offre plus aucun service. Afin de ne pas fausser les statistiques, il ne faut pas tenir compte de tels points d'arrêt.
Enfin, le double coût - coût du parking et coût du billet - dissuade également certaines personnes.
Je n'approuve pas la politique menée en termes de transport public. J'estime, comme les membres de mon groupe, qu'il faut tendre à la gratuité.
Mevrouw Inge Vervotte, minister van Ambtenarenzaken en Overheidsbedrijven. - Ik zal niet herhalen wat ik hier gezegd heb, maar ik wens wel te benadrukken dat ik de visie van de heer Collignon niet deel. Ik ben er voorstander van dat het openbaar vervoer, de fietsers en voetgangers prioriteit krijgen boven parkeerplaatsen. Als de reizigers het station enkel met de wagen kunnen bereiken, moet uiteraard in parkeergelegenheid worden voorzien.
Uit een proefproject is gebleken dat gratis parkeergelegenheid wel meer mensen met een wagen aantrekt, maar niet meer reizigers. Heel wat mensen die het openbaar vervoer niet gebruikten, profiteerden wel van het gratis parkeren. Daarom opteerden we voor een gedifferentieerd beleid, waarbij in de eerste plaats rekening wordt gehouden met de lokale situatie. Ik ben dus tegen een harmonisering en een veralgemeende invoering van gratis parkeren. Het beleid moet inspelen op de lokale situatie. Onder meer het aantal beschikbare parkeerplaatsen en of het station een doorreis- dan wel een aankomststation is, zijn bepalend.
De conclusies van het proefproject dateren van 2005, dus vóór ik bevoegd minister werd, maar ik onderschrijf die conclusies volkomen.
In de beheersovereenkomst gaan we uit van een gedifferentieerde aanpak van de stations en van de parkeerplaatsen. We hebben uiteraard ook rekening gehouden met, onder meer, de behoefte van sommige stations aan bijkomende parkeergelegenheid en fietsstallingen. Ik wens dat gedifferentieerde beleid voort te zetten.