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Belgische Senaat

Handelingen

DONDERDAG 27 JANUARI 2005 - NAMIDDAGVERGADERING

(Vervolg)

60ste verjaardag van de bevrijding van het concentratiekamp Auschwitz II-Birkenau

M. le président (devant l'assemblée debout). - En ce moment, Mme la présidente assiste à Auschwitz, à une cérémonie d'hommage à l'occasion du 60ème anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz II-Birkenau.

Herdenken betekent: weer in gedachten brengen.

Vandaag, bij deze verjaardag, kunnen we het niet laten bij de dikwijls wat matte bedoening van een loutere herdenking. Daarmee is de kous niet af. Naast Auschwitz komen ons namen voor de geest als Theresienstadt, Treblinka, Buchenwald, Dachau, Flossenbürg... een lange lijst die synoniem staat voor onnoemelijke wreedheden: uitmoording, medische experimenten op mannen, vrouwen en kinderen. Alleen omdat ze anders waren, omdat ze tot een andere etnische groep behoorden, een ander geloof of een andere levensovertuiging hadden, seksueel anders geaard of gehandicapt waren, of gewoon omdat ze het slachtoffer waren van blind antisemitisme.

Herdenken volstaat niet. De verjaardag van vandaag wijst de Senaat op het belang van waakzaamheid. We moeten waakzaam zijn opdat zoiets nooit meer gebeurt. De verjaardag wijst ons op het belang van een kritische ingesteldheid tegenover regimes, van welke ideologie ook, die dezelfde oneerbare praktijken uitvoeren of dreigen uit te voeren.

Het ontkennen van de waardigheid van de mens, de ontaarding - die sommige absolute regimes zelf zogezegd aan de kaak stellen -, de ware perverse decadentie die in de ander geen mens meer ziet, dat alles moet de democratie vreemd blijven. Een joodse overlevende van Auschwitz verklaarde gisteren nog: "Zo had ik mij de hel voorgesteld!"

Een samenleving die geen menselijke gevoelens en geen waardebesef meer kent, wordt uiteraard een hel, erger dan die van Dante.

L'homme - c'est-à-dire chacun de nous - doit prendre en main son propre destin et celui d'autrui, pour faire en sorte que ce monde devienne plus vivable et, surtout, plus juste. Ainsi, le deuil d'aujourd'hui portera en lui les germes de la paix et de la délivrance. Les dictateurs ont une fin, mais la soif de liberté ne meurt jamais.

Comme l'écrivait à sa femme, peu avant son exécution, le théologien protestant Dieter Bonhoeffer, assassiné le 9 avril 1945 au camp de concentration de Flossenbürg : « Allongé sur mon lit de planches, je fixe des yeux les murs gris. Tiens bon, jusqu'à ce que l'aube enfin succède à cette longue nuit ».

»Alle Menschen werden Brüder«, ein Text Schillers, der zu Europahymnus geworden ist, darf keine fromme Utopie bleiben. Mehr als je zuvor sollen diese Worte für jedermann ein Auftrag sein, hier in Europa und auf aller Welt.

Mme Laurette Onkelinx, vice-première ministre et ministre de la Justice. - « La mémoire contre l'oubli. »

Dans une journée comme aujourd'hui, cette supplique de Milan Kundera doit, plus que jamais, résonner à nos oreilles.

La mémoire, c'est avant tout le respect pour toutes les victimes de la seconde guerre mondiale, victimes parce qu'elles étaient juives, victimes parce qu'elles et ils étaient résistants.

La mémoire, ce n'est pas simplement une commémoration d'un jour, c'est un travail pour que jamais plus, des idéologies basées sur la racisme et l'antisémitisme ne puissent recommencer les horreurs qu'elles et ils ont vécu.

La mémoire, c'est aussi un devoir, une transmission vers nos enfants pour qu'ensemble, ils puissent construire un monde libre qui, pour le moment, existe en partie grâce à tous ceux et toutes celles qui ont combattu lors de la seconde guerre mondiale.

Je voudrais également insister sur le fait que le conseil des ministres, le 23 décembre dernier, a établi que la Belgique pourra, chaque 27 janvier, commémorer les victimes de la seconde guerre mondiale, les victimes de l'Allemagne nazie.

Chaque 27 janvier, toute une série d'activités seront organisées pour soutenir cette mémoire, pour la rendre vivante, et nous espérons véritablement que le Parlement, se joindra au gouvernement fédéral et à l'ensemble des autorités publiques de ce pays, à l'ensemble des associations, des entreprises pour que cette journée de commémoration puisse véritablement s'infiltrer dans tous les lieux de la Belgique et fasse vivre le souvenir de ces victimes.

(De vergadering neemt een minuut stilte in acht.)