(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
En réponse à ma question écrite (no 2054) du 22 avril 2002 relative à la composition et à la qualité des membres de la commission de sélection à une fonction de management et d'encadrement instituée par l'arrêté royal du 29 octobre 2001 (Moniteur belge du 31 octobre 2001 Errata du 15 novembre 2001), vous m'indiquiez la méthode empruntée par l'administrateur délégué de Selor afin de composer chacune de ces commissions de sélection. Selon votre réponse, celui-ci détermine, dans un premier temps, les profils de chacun des membres de la commission de sélection en concertation avec le ministre concerné au départ de la description de fonction et du profil de compétences de chacune des fonctions de management permettant ensuite de choisir les membres en fonction de leurs connaissances des compétences spécifiques de la fonction.
Au regard de la liste des commissions de sélection reprise dans votre réponse, je souhaiterais savoir :
1. Si en faisant davantage appel à des professeurs d'universités qu'à de réels managers de grandes organisations publiques, voire privées, les différentes commissions de sélection apprécient suffisamment les réalisations concrètes qui devraient illustrer les capacités d'un manager potentiel.
Ne convient-il pas que ces commissions de sélection soient composées non seulement de professeurs évaluant le raisonnement des candidats mais également de vrais managers confrontés à des problématiques semblables permettant d'apprécier les expériences acquises par des réalisations concrètes révélatrices de l'intelligence pragmatique ?
2. Quelles sont les garanties qui ont été prises afin d'éviter le risque de voir orienter l'évaluation des candidats par la commission de sélection néerlandophone FOD ICT « Selectie van voorzitter » dès lors qu'il a été fait appel à deux anciens de vos collaborateurs sur les quatre assesseurs externes partageant notamment un même référentiel d'expériences et d'état d'esprit.
3. Si le fait de faire appel aux mêmes professeurs comme membres de jury pour des domaines aussi différents que :
le développement de produits, innovations et monitoring, certification des compétences;
le développement de l'organisation (Business Processing Re-engineering), le management des connaissances;
la concertation sociale;
le planning des ressources humaines;
le développement de la carrière;
etc.
est la conséquence de la polyvalence de ces professeurs leur permettant d'apprécier les compétences des candidats dans des domaines réellement différents (gestion des ressources humaines, technologies de l'information, organisation et management, concertation) ou est-ce par simple commodité que ces commissions de sélection font appel aux mêmes personnes indépendamment de leur apport spécifique aux diverses compétences à évaluer.
Hormis leur titre académique, pourriez-vous m'indiquer quelles sont les références concrètes ? En d'autres termes, ont-ils été confrontés et ont-ils mis en oeuvre un management efficace dans de grandes organisations publiques ou privées ?
Réponse : 1. Je communique à l'honorable membre les modalités de la procédure de sélection pour une fonction de management, telle qu'elle ressort de l'arrêté royal du 29 septembre 2001 relatif à la désignation et à l'exercice des fonctions de management :
les candidats qui satisfont aux conditions générales d'admissibilité présentent un assessment ayant précisément pour but d'évaluer leurs aptitudes à diriger; cet assessment est mené devant des experts-évaluateurs externes désignés par Selor;
d'autre part, ils présentent devant la commission de sélection la partie orale de la sélection. Cette commission de sélection est composée d'une majorité d'experts employés dans l'administration ou dans le secteur non-marchand. Les experts-évaluateurs chargés de l'assessment sont également présents à cette épreuve en qualité d'observateurs;
après les interviews, les experts-évaluateurs et les membres de la commission rédigent ensemble l'évaluation finale des candidats, conformément à leurs compétences spécifiques, d'une part, et à leurs aptitudes à diriger, d'autre part.
Dans ces conditions, s'il est bien exact que les assesseurs des commissions de sélection sont en majorité des professeurs d'université, davantage que des experts issus du secteur privé, je ne vois pas en quoi cela empêcherait cette commission de s'acquitter de sa tâche avec toute la compétence voulue, en particulier quant à sa capacité à apprécier dans le chef des candidats les expériences acquises par des réalisations concrètes révélatrices de leur intelligence managériale.
2. En ce qui concerne le jury néerlandophone constitué pour le poste de président du comité de direction ICT, les mêmes garanties ont été prises que celles qui existent pour la constitution de toutes les commissions de sélection dans le cadre de l'arrêté royal du 29 septembre 2001 précité :
les profils des membres du jury ont été déterminés après concertation entre l'administrateur délégué de Selor et le ministre compétent;
la composition de cette commission a été communiquée aux membres du gouvernement, qui n'ont émis aucune remarque à ce sujet;
les membres du jury ont été choisis exclusivement en fonction de leur connaissance des compétences spécifiques à la fonction.
Le fait que dans cette commission ont siégé deux experts qui à titre indépendant font partie du conseil stratégique du SPF ICT ne saurait, en tout état de cause, porter atteinte aux garanties d'impartialité rappelées ci-dessus.
3. Les domaines cités relèvent tous de la gestion des ressources humaines dans les grandes organisations de services, par exemple, les domaines « développement de produits, innovation et monitoring » ainsi que « certification des compétences ». Ces deux profils ont été annoncés pour Selor (bureau de sélection de l'administration fédérale), et ont de toute évidence bien des points communs.
J'estime donc que les experts qui ont été désignés dans ces commissions doivent effectivement posséder une certaine polyvalence, tenant compte de l'ensemble du contexte relationnel dans lequel évoluent ces différentes fonctions.
Enfin, j'estime que ma réponse au point 1 relatif entre autres à la qualité des membres des commissions, rencontre votre dernière remarque concernant les références des professeurs d'université en matière de mise en oeuvre de management efficace dans de grandes organisations.