6/10/2023
Vendredi 6 octobre 2023, le portrait de Mme Sabine Laruelle, ancienne présidente du Sénat, a été inauguré dans l'hémicycle du Sénat.
Ce portrait fait partie d'une tradition qui a débuté en 1850. Cette année-là, Charles Rogier, alors chef de cabinet et ministre de l'Intérieur, a décidé de faire réaliser le portrait de tous les présidents du Sénat et de la Chambre depuis 1831. Les présidents du Sénat (et de la Chambre) ont très vite été associés aux choix de l'artiste. C'est encore le cas aujourd'hui : au terme de son mandat de président du Sénat, le président honoraire choisit son portraitiste et le portrait est réalisé.
Le portrait de Mme Sabine Laruelle a été peint par Samuel Laloux.
Enfant, Samuel Laloux s’enfermait déjà dans le garage de ses parents pour monter, à partir de ses dessins et de photos de ses sculptures, les images de son monde imaginaire. Plus tard, ses études en arts plastiques lui apporteront des techniques et une ouverture sur l’histoire de l’art, mais surtout sur le monde qui l’entoure.
A l’écoute de son époque, comme beaucoup de créateurs, il fixe dès lors sur l’objectif de son appareil photo digital, les graffiti, les tags, les murs et les individus qui peuplent les villes de Bruxelles, Paris, Lisbonne, Barcelone et New York. De ces images, il fait des compositions toutes personnelles, miroirs et regards sur son temps.
Après avoir illustré ainsi pochettes de disques et affiches, il devient Vidéo Jockey : projetées, ses compositions-images animent des spectacles, des concerts pop et classiques. Bientôt, certaines de ses compositions habillent aussi des murs, d’Anvers à Québec, en passant de multiples fois par Namur. Il aime réaliser en live ces compositions monumentales, face au public qui le regarde créer. Mais il produit également sur des toiles de tailles plus modestes, utilisant des techniques variées, alliant pochoir, aérosol, acrylique, collages, plâtre, etc.
Son portrait de Sabine Laruelle est une composition, qui présente la présidente du Sénat devant un mur couvert de graffiti, réalisés au pochoir. Un mur qui n’est pas juste le fond ou le décor du portrait : il forme, on l’aura compris, la signature de l’artiste.