75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale - La Haute Assemblée et le traumatisme des camps

75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale
La Haute Assemblée et le traumatisme des camps

Partie 3

Sénateurs communistes au champ d'honneur

Ces gens-là

En ce 10 mai 1940, le Sénat compte trois sénateurs communistes. Aucun d'eux ne reprendra sa place dans l'hémicycle en septembre 1944. Tous trois perdront la vie dans des camps allemands. Avec eux disparaît le groupe communiste au Sénat.

Dossier concernant les Sénateurs emprisonnés par l'ennemi pendant l'occupation
« Dossier concernant les Sénateurs emprisonnés par l'ennemi pendant l'occupation », compilé en 1945 à la demande du ministre des Victimes de la Guerre. [ 1 ]

Dans les années trente, entre les communistes et le Sénat, on ne peut pas vraiment parler d'un mariage d'amour. Au sein de la Haute Assemblée, qui ne s'est pas encore totalement débarrassée de ses oripeaux élitistes, les sénateurs communistes ont le sentiment d'être des intrus. Plusieurs collègues, surtout de la droite catholique, se montrent méfiants voire méprisants envers ces novateurs communistes. « Vous n'allez tout de même pas défendre ces gens-là ! », s'exclame le baron Pierre Nothomb, indigné.

Cette distance mutuelle transparaîtra encore dans les éloges funèbres que le président du Sénat, Robert Gillon, prononcera après la guerre en hommage aux collègues communistes disparus. Les années de conflit ont toutefois fait évoluer les mentalités. S'il est vrai que ces trois hommes défendaient un idéal politique et social fort éloigné de celui de la majorité des membres de l'assemblée, le Sénat ne peut ignorer qu'ils ont tout sacrifié pour leur idéal et ont payé le prix fort. Ils sont « tombés au champ d'honneur » et face à cette réalité, nous ne pouvons que nous incliner, dira Gillon en conclusion de ses éloges.

Communisme dans l'hémicycle

Pendant l'entre-deux-guerres, le communisme a le vent en poupe. Le Parti ouvrier belge (POB) était en effet considéré, de par sa participation au gouvernement, comme trop proche du pouvoir officiel.

Le Parti communiste de Belgique (PCB) fait une percée au Sénat en 1936. Parmi les trois sénateurs élus directement se trouvent Isidore Heyndels et Walther Noël. Lors des élections législatives de 1939, ils renouvellent leur mandat et Valentin Tincler fait son entrée à la Haute Assemblée.

Tincler résume le combat communiste en ces termes : « Nous communistes, nous luttons pour le régime socialiste dans lequel sera supprimée définitivement l'exploitation de l'homme par l'homme ». Telle est la ligne que les sénateurs communistes défendront avec force dans leurs interventions. Selon eux, l'Union soviétique montre la voie à suivre pour lutter contre la crise économique. Chaque membre du groupe donne aussi des accents spécifiques à son action en fonction de sa propre expérience de vie.

Isidore Heyndels, sénateur de Bruxelles, gagne ses galons en tant que métallurgiste. Durant sa carrière politique, il prend fait et cause pour les gens de petite condition. Il recueille un nombre considérable de voix de préférence. Le populaire Heyndels souhaite que la Belgique instaure une pension de retraite gratuite et prenne des mesures afin de lutter contre l'évasion fiscale dans le milieu du grand capital.

Isidore Heyndels détail
Centrale der Metaalbewerkers - Union des travailleurs de la métallurgievoorde preuve d'affiliation d'Isidore Heyndels
Isidore Heyndels (détail) [ 2 ]
Centrale der Metaalbewerkers (Union des travailleurs de la métallurgie) - département de Vilvorde, preuve d'affiliation d'Isidore Heyndels (détail) [ 3 ]

Valentin Tincler travaille au Congo belge comme ouvrier spécialisé sur des générateurs à vapeur. Il n'échappe pas à la critique. Lors de la guerre civile espagnole, il aurait en effet recruté des volontaires pour les Brigades internationales. Chaque fois qu'il en sera question dans l'Hémicycle, il évoquera son acquittement devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Dans le viseur du bouillant Tincler, sénateur de Charleroi-Thuin, il y a la politique coloniale belge, responsable, selon lui, de l'exploitation de la population indigène du Congo.

Valentin Tincler détail
Preuve de l'acquittement de Valentin Tincler, accusé d'être en charge du recrutement de combattants pour la guerre civile espagnole, 1939
Valentin Tincler (détail) [ 4 ]
Preuve de l'acquittement par le tribunal correctionnel de Charleroi de Valentin Tincler, accusé d'être en charge du recrutement de combattants pour la guerre civile espagnole, 1939 (détail) [ 5 ]

Walther Noël siège en tant que sénateur de Liège. Il est ingénieur en électronique, diplômé de l'Université de Liège. Au Sénat, il s'intéresse principalement à la situation internationale. Cet homme pondéré ne cache pas son inquiétude face aux menaces de guerre et aux visées expansionnistes de l'Allemagne hitlérienne. Il s'oppose fermement à la politique d'indépendance de la Belgique et plaide pour une alliance avec l'Union soviétique.

Walther Noël détail
Liste des candidats du Parti communiste pour les élections de 1936
Walther Noël (detail) [ 6 ]
Liste des candidats du Parti communiste pour les élections de 1936 - Walther Noël est candidat pour un mandat effectif (détail) [ 7 ]

Ni Londres, ni Berlin

À la fin des années trente, le ciel s'assombrit au-dessus de la Belgique. L'Allemagne réoccupe la Rhénanie et se remilitarise au pas de charge. La Grande-Bretagne et la France veulent éviter à tout prix d'être entraînées dans un nouveau conflit européen. Or l'Union soviétique se sent menacée et veut conclure une alliance au plus vite, soit avec l'Occident, soit avec Hitler en personne. Lorsqu'un an plus tard, les pays occidentaux sortent de leur torpeur, Hitler a déjà conclu un pacte de non-agression avec l'Union soviétique. Lorsqu'il ordonne aux troupes allemandes d'envahir la Pologne, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne. La Seconde Guerre mondiale devient une réalité.

Pour les militants communistes, le pacte de non-agression résonne comme un coup de tonnerre dans un ciel sans nuages. Comment expliquer aux membres du parti et au monde extérieur que ce pays faisant figure de modèle a conclu un pacte avec l'ennemi de toujours ?

« Ni Londres, ni Berlin », tel est le nouveau mot d'ordre. Dans la vision communiste, la France et la Grande-Bretagne n'ont qu'un seul objectif : préserver leurs intérêts économiques face à l'expansionnisme allemand. Le PCB décide de se rallier pleinement à la politique de neutralité de la Belgique et va jusqu'à accuser le gouvernement de ne pas la prendre suffisamment au sérieux.

Jozef Stalin et Joachim von Ribbentrop
Moscou, août 1939 - Joseph Staline et le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop (à droite) après la signature du pacte de non-agression entre le Reich allemand et l'Union soviétique [ 8 ]

Les sénateurs communistes veulent défendre coûte que coûte la liberté et l'indépendance de la Belgique, explique Noël, en des termes certes moins circonstanciés que par le passé. Heyndels, quant à lui, déplore vivement que les communistes soient désormais considérés comme des alliés d'Hitler.

Le gouvernement belge considère le virage opéré par le mouvement communiste avec méfiance et prend des mesures. Une première cible est la presse communiste, qui n'hésite pas à critiquer « l'impérialisme » franco-britannique. Au cours des premiers mois de 1940, les journaux communistes sont censurés. Des propagandistes sont arrêtés et des perquisitions sont menées, y compris chez Heyndels et Tincler.

Par ailleurs, le gouvernement Pierlot élabore une loi « relative à la défense des institutions nationales » qui cible clairement les communistes. Le ministre de la Justice, Paul-Émile Janson, fait dresser sans attendre des listes de suspects à arrêter en cas de conflit armé.

Communication du ministère de l'Information Nationale concernant l'internement des éléments suspects ou indésirables - 1939
Communication du ministère de l'Information Nationale concernant l'internement des « éléments suspects ou indésirables », 1939 (détail) - Cliquer sur la photo et glisser vers le bas pour voir le document en français [ 9 ]

Dans l'hémicycle, la tension est palpable. Noël exige la liberté de la presse pour les journaux communistes. Cette revendication passe mal chez le sénateur Joseph Bologne (POB) et le ministre de l'Intérieur Albert Devèze, qui reprochent aux communistes de se plier aux volontés de Moscou et même de se lier d'amitié avec Hitler. Heyndels demande que l'on augmente la solde et dément que les communistes sapent le moral des soldats, comme le baron Nothomb l'a prétendu au Sénat. La demande d'interpellation « en urgence » de Tincler au sujet des perquisitions est rejetée par le Sénat. De surcroît, le groupe communiste du Sénat est en proie à des dissensions internes. On peut ainsi lire, dans les Annales, que Walther Noël a quitté le groupe en signe de mécontentement.

Arrestations par les autorités belges

Après l'invasion allemande du 10 mai 1940, de nombreux parlementaires suspects sont arrêtés. Le ministre Janson bafoue ainsi le principe constitutionnel de l'immunité parlementaire.

Le Soir, 13 mai 1940, détail
Le Soir, 13 mai 1940 (détail) [ 10 ]

Isidore Heyndels est arrêté et incarcéré à la prison de Forest. Il est finalement mis dans un convoi à destination du camp de prisonniers du Vernet en France. À chaque arrêt, le train est la cible du mépris de la population. À l'intérieur des wagons, l'hygiène et la nourriture laissent à désirer. On évoque aussi des sévices, des vols et des pillages.

Au Vernet, les suspects arrêtés sont traités comme des prisonniers dans un établissement pénitentiaire répressif. Le ministre de l'Intérieur et de la Santé publique Arthur Vanderpoorten tente d'obtenir leur libération. En juillet 1940, l'occupant allemand laisse finalement la plupart d'entre eux retourner en Belgique ; seuls les Juifs et les étrangers restent détenus dans les camps français.

Prisonniers Belges détenus au Vernet, 1940
Prisonniers Belges détenus au Vernet, Isidore Heyndels (encerclé), 1940 [ 11 ]

Dans les provinces de l'est du pays, les suspects risquent moins la déportation. En prévision de l'arrivée imminente des troupes allemandes, les autorités liégeoises libèrent tous les prisonniers politiques. Walther Noël semble ainsi échapper à la déportation vers les camps français.

Valentin Tincler parvient à se sauver à temps, comme on peut le lire dans les archives du Sénat. Le 11 mai 1940, il entend à la radio la nouvelle prématurée de son arrestation et de celle de ses collègues. Il traverse alors la frontière française, avant de regagner, dix jours plus tard, son domicile de Couillet où il reprend ses activités de conseiller communal.

Extrait de la déclaration de Valentin Tincler au sujet de sa fuite de Belgique en mai 1940
Extrait de la déclaration de Valentin Tincler au sujet de sa fuite de Belgique en mai 1940 [ 12 ]

De retour en Belgique, Heyndels et Tincler s'attèlent à la relance du mouvement communiste. Heyndels est la cheville ouvrière dans la périphérie flamande de Bruxelles et fonde le journal clandestin Strijd. Tincler publie sous le manteau le périodique L'Étincelle et demeure actif au sein du secrétariat fédéral du parti. Quant à Walther Noël, on ne dispose pas d'informations précises sur ce qu'il est devenu durant la première année de l'occupation.

Opération Sonnenwende – l'arrestation de Heyndels et Noël

Au départ, compte tenu du pacte de non-agression, l'occupant allemand fait montre de neutralité à l'égard des communistes. En coulisse toutefois, on constitue un fichier spécial. À Liège, les autorités allemandes demandent notamment au bourgmestre et sénateur Joseph Bologne de leur fournir des listes de communistes et d'antifascistes.

Joseph Bologne
Joseph Bologne [ 13 ]

Le dimanche 22 juin 1941, les Allemands lancent l'opération Sonnenwende dans les zones occupées, qui consiste en une arrestation massive de militants et sympathisants communistes. À partir de cet instant, tous les communistes sont déclarés hors-la-loi.

Isidore Heyndels est arrêté à Vilvorde et enfermé au fort de Breendonk. Dans le « camp de la mort rampante » comme on le surnomme, il est soumis à des maltraitances et à des travaux forcés inhumains. On lui interdit d'avoir des contacts avec les membres de sa famille ou de recevoir leurs colis.

Le nom de Walther Noël figure hélas sur la liste noire du sénateur Bologne. Noël est détenu à la citadelle de Huy. Par rapport à leurs compagnons d'infortune de Breendonk, les prisonniers de Huy donnent l'impression d'avoir été bien nourris lorsque les wagons du convoi de déportation en provenance des deux camps sont accrochés l'un à l'autre à hauteur de la frontière allemande. Ceux qui atterrissent dans un camp de concentration allemand après un passage à Huy sont dans un état bien moins critique que ceux qui ont dû supporter l'enfermement à Breendonk. Leurs chances de survie sont meilleures.

Fort de Breendonk, façade principale
Fort de Breendonk, façade principale [ 14 ]
Citadelle de Huy, cour intérieure
Citadelle de Huy, cour intérieure [ 15 ]

L'arrestation de Tincler

Comme en mai 1940, Valentin Tincler parvient à échapper à son arrestation. Il se cache à Charleroi et constitue un groupe de partisans. Sa liberté sera toutefois de courte durée cette fois. Après avoir été dénoncé, il est torturé à la prison de Charleroi.

D'après un rapport confidentiel des services de sécurité allemands, Tincler avait nettement fait prospérer le PCB illégal au cours des derniers mois et, au moment de son arrestation, il avait sur lui de faux papiers d'identité, des écrits communistes, une liste d'adresses et des munitions de pistolet.

Vertrouwelijk rapport van het Reichssicherheitshauptamt over Tincler
Un rapport confidentiel de Reichssicherheitshauptamt (l'Office central de la Sûreté du Reich) adressé au quartier général du NSDAP décrit Tincler comme un kommunistischer Spitzenfunktionär (un haut fonctionnaire communiste) et un Hauptorganisator kommunistischer Sabotage- und Terrorgruppen (organisateur principal des groupes communistes de sabotage et de terrorisme) [ 16 ]

Son transfert à la prison de Mons, où son épouse peut venir lui rendre visite, lui donne de l'espoir dans un premier temps. Mais dans une lettre à sa femme, il déclare craindre le pire. Il écrit que s'il venait à disparaître, sa femme pourrait, selon lui, bénéficier malgré tout de son indemnité de sénateur.

Déportation

En septembre 1941, un premier convoi transportant 250 prisonniers politiques belges part de Breendonk et de Huy à destination de l'Allemagne. Le voyage les mène à Neuengamme. Au final, seuls 51 prisonniers du convoi survivront à la guerre. Quel sort attend Walther Noel ?

Les travaux forcés, les appels et les privations font bien vite des ravages. Noël survit aux mois glacials de janvier et février 1942, durant lesquels succombent 35 autres déportés de son convoi. Une épidémie de typhus au printemps sera l'épreuve de trop pour lui. Avec d'autres prisonniers malades, il est emmené au camp de Dachau dans un convoi de tuberculeux. L'ingénieur et sénateur Walther Noël y mourra le 13 août 1942.

Walther Noël, certificat de décès, 13 août 1942, Dachau
Walther Noël, certificat de décès, 13 août 1942, Dachau [ 17 ]

Un autre convoi part ensuite de Breendonk pour rejoindre le camp de concentration de Mauthausen. Isidore Heyndels et Valentin Tincler, transféré de Mons à Breendonk quelques jours auparavant, font partie des 105 prisonniers déportés.

Lorsque le train arrive à la petite gare de Mauthausen, les déportés ne sont pas encore au bout de leurs peines : une marche éprouvante de quatre kilomètres sur un chemin escarpé les attend avant d'arriver au camp. Dans ce camp que l'on surnomme parfois « Mordhausen », Heyndels et Tincler travaillent dans la plus grande carrière, la plus meurtrière aussi. Écrasés par les lourds blocs de granit qu'ils portent sur le dos, ils doivent gravir les hautes marches inégales de « l'escalier de la mort ».

Quelques semaines plus tard, Heyndels et Tincler sont transférés dans le camp annexe de Gusen. L'activiste intrépide Valentin Tincler y trouvera la mort le 7 août 1942.

Valentin Tincler, overlijdensattest, 7 augustus 1942, Gusen-Mauthausen
Valentin Tincler, certificat de décès, 7 août 1942, Gusen-Mauthausen [ 18 ]

Heyndels survit à Gusen. À l'automne, il est mis dans un convoi qui l'emmène au camp de concentration de Dachau. À la Noël, il ne sera déjà plus de ce monde. Isidore Heyndels, l'homme du peuple, rend son dernier souffle à Dachau le 23 décembre 1942.

Isidore Heyndels, déclaration de son épouse, datée du 21 juillet 1945, concernant son décès le 23 décembre 1942, Dachau
Isidore Heyndels, déclaration de son épouse (datée du 21 juillet 1945) concernant son décès le 23 décembre 1942, Dachau [ 19 ]

L'année de décès de nos sénateurs communistes est aussi celle où la guerre bascule. Les Allemands mordent la poussière à la Bataille de Stalingrad. La libération de l'Europe de l'Ouest semble alors en vue. En septembre 1944, le président du Sénat Robert Gillon peut enfin rendre aux sénateurs communistes l'hommage qu'ils méritent. Après toutes leurs pérégrinations et tribulations, Isidore Heyndels, Valentin Tincler et Walther Noël obtiennent ainsi leur place au « champ d'honneur ».

Épilogue

En l'absence de suppléants, Isidore Heyndels est le seul à être remplacé au Sénat. Jean Taillard prête serment le 23 août 1945. Lui aussi fut à bord du train fantôme à destination du Vernet en 1940 et passa par les camps de Breendonk, Mauthausen et Dachau.

Rik (Henri de son prénom officiel) Heyndels, le fils d'Isidore, poursuit la publication du journal clandestin Strijd après l'arrestation de son père. Il est aussi arrêté, le 29 juillet 1942, et déporté ensuite en Allemagne. Il survivra toutefois aux camps de concentration et deviendra député pour le PCB en 1949.

Le 28 décembre 1944, le Sénat lève l'immunité parlementaire du sénateur Joseph Bologne, le bourgmestre socialiste de Liège. Il est suspecté de délation, à cause des listes qu'il a transmises à l'occupant allemand en 1941. Au terme d'un long procès, le conseil de guerre de Charleroi l'acquitte le 24 janvier 1946.

Aux élections de février 1946, le PCB obtient son plus grand nombre de sièges au Sénat, dix-sept en l'occurrence. Cela s'explique par le fait qu'au lendemain du 22 juin 1941, les communistes sont les principaux acteurs de la résistance armée. Ils deviennent le moteur du Front de l'indépendance, le mouvement de résistance le plus actif. Le « parti des fusillés » payera un lourd tribut humain à cet engagement, lequel le rendra en retour extrêmement populaire dans les années qui suivront la libération.

En savoir plus

  1. Archives du Sénat, Dossiers du Service d'Études et de Documentation, 1108_6_2 (P 331). [ retour ]
  2. Archives du Sénat, dossier biographique n° 921. [ retour ]
  3. Archives du Sénat, dossier biographique n° 921. [ retour ]
  4. Photo Valentin Tincler (sénateur), 1939, photographe inconnu, CAR PHO 0224. Collection iconographique du CArCoB - Centre des Archives du communisme en Belgique. © reservé. [ retour ]
  5. Archives du Sénat, Dossiers du Service d'Études et de Documentation, 1108_20_6 (P 331). [ retour ]
  6. Archives du Sénat, dossier biographique n° 940. [ retour ]
  7. Archives du Sénat, Documents relatifs à la vérification des pouvoirs des sénateurs (Registre B). Élections législatives de 1936, arrondissement électoral de Liège, Walther Noël. [ retour ]
  8. Photographe inconnu. Das Digitale Bildarchiv des Bundesarchivs, Bild 183-H27337. Bundesarchiv (Deutschland) - Bundesarchiv, Bild 183-H27337 / CC-BY-SA 3.0, CC BY-SA 3.0 DE, via Wikimedia Commons [ retour ]
  9. Archives du Sénat, Dossiers du Service d'Études et de Documentation, Communications du Ministère de l'information nationale, 1177_12. (P 321 B). [ retour ]
  10. Archives du Sénat, Le Soir, collection reliée. [ retour ]
  11. Photo : n° VFA 360, collection ADVN | Archief voor nationale bewegingen. [ retour ]
  12. Archives du Sénat, Dossiers concernant la gestion de la Questure, 681_8_1385. [ retour ]
  13. Archives du Sénat, dossier biographique n° 894. [ retour ]
  14. Photo : JoJan, 20/05/2007, via Wikimedia Commons, JoJan, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons. [ retour ]
  15. Photo : Jean-Pol Grandmont, 9/09/2007, via Wikimedia Commons, Jean-Pol GRANDMONT, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons. [ retour ]
  16. Reichssicherheitshauptamt, Amt IV, Meldung wichtiger Staatspolizeilicher Ereignisse, N° 3 du 7 novembre 1941, p. 2, 1.2.2.1/11292565/ITS Digital Archive, Arolsen Archives. [ retour ]
  17. Leichenschauschein, 13 août 1942, 1.1.6.2/10222643/ITS Digital Archive, Arolsen Archives. [ retour ]
  18. Totenbuch des KL Mauthausen/Kdo. Gusen, 1.1.26.1/1290968/ITS Digital Archive, Arolsen Archives. [ retour ]
  19. Archives du Sénat, Dossiers du Service d'Études et de Documentation, 1108_20_6 (P 331). [ retour ]

Le Sénat a tout mis en œuvre pour être conforme aux prescriptions légales concernant les droits d’auteur. Les ayants droit que le Sénat n’a pas pu retrouver, sont priés de se faire connaître.

Bibliographie

Archives Sénat, dossiers biographiques d'Isidore Heyndels, de Walther Noël et de Valentin Tincler.

Archives Sénat, BSEN/WWII/QUAE/681/8/1385.

Service Archives des Victimes de la Guerre, dossiers Isidore Heyndels, Walther Noël et Valentin Tincler.

ITS Digital Archive, Arolsen Archives.

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Description de la vie d'Isidore Heyndels, ODIS, https://www.odis.be/hercules/toonPers.php?taalcode=nl&id=85290.