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			   Dossier
				spécial  |  
		
 
			 Marie-Julie exprime son point de vue |  
		
  "Une expérience marquante"
Participer
		à cette session fut pour moi une expérience marquante, dans un
		sens positif, et une grande chance. J'ai eu énormément de bonnes
		surprises à New York. J'y ai rencontré beaucoup de jeunes qui
		partageaient les mêmes idées que moi. J'ai retiré
		énormément de cette expérience. Tout d'abord, j'ai
		évidemment appris beaucoup sur les droits de l'enfant, ensuite j'ai
		découvert les mentalités d'autres jeunes. 
Nous avons échangé nos adresses et je reste en contact avec certains d'entre eux comme les déléguées monégasque et suisse. Je compte aussi reprendre contact avec les Africains francophones après les examens. Le fait que nous partagions la même langue a favorisé les échanges.
 "Il y a eu des moments très émouvants au Forum des
		jeunes" 
J'ai participé aux travaux du groupe qui se
		penchait sur le thème de l'éducation, au Forum des jeunes. C'est
		un thème qui m'intéressait particulièrement. Il y a eu des
		moments très émouvants lors de la cérémonie de
		clôture du Forum. On y a présenté la campagne du Mouvement
		mondial pour les enfants, une pétition signée par 94 millions de
		personnes. On a aussi présenté le texte qui serait lu à
		l'Assemblée générale, Nelson Mandela était
		présent. 
 Les jeunes sont confrontés à des problèmes
		fort différents mais leurs priorités sont les
		mêmes" 
Il est vrai qu'il y a beaucoup moins de
		problèmes pour les jeunes en Europe qu'en Afrique par exemple mais nous
		avons abordé les problèmes dans leur ensemble et nous sommes
		facilement tombés d'accord sur les solutions à y apporter.
		
 Comment assurer le suivi? 
Le debriefing
		organisé au Sénat aujourd'hui est très positif. Pour ma
		part, comme j'ai eu la chance d'être à New York, j'essaie le plus
		possible d'informer les autres de ce qui s'y est passé. Je compte aussi
		continuer à m'investir dans le projet "What do you think?" de
		l'Unicef. 
 
			 Mamadou en conversation avec la Princesse Mathilde. |  
		
Parmi les cinq jeunes de la délégation belge, Mamadou a un profil particulier de par son parcours: il est en fait originaire de Guinée et a dû fuir son pays. Il est arrivé dans notre pays seul et a dû faire face à bien des difficultés notamment pour se trouver un logement et une école. Soutenu par l'Unicef, il a pu s'intégrer à la délégation belge. À New York, il a plaidé en faveur de la création d'un statut particulier pour les mineurs non accompagnés.
Voici son témoignage.
 « Une grande révolution »
 Je
		n'ai pas participé au Forum mais à d'autres réunions de
		travail, sur les enfants-soldats et les mineurs non accompagnés. J'ai
		donné des interviews sur le thème des mineurs non
		accompagnés puisque je suis moi-même dans cette situation. Je suis
		arrivé seul en Belgique il y a un an et demi. C'est le cas de beaucoup
		d'autres et nous sommes quotidiennement confrontés à des
		problèmes. C'est difficile de s'en sortir. J'ai trouvé que
		c'était une grande révolution que d'autoriser les enfants
		à participer à une session pareille. C'est positif, il faut
		encourager les jeunes à participer. 
 « Cette expérience m'a aidé à
		m'intégrer » 
 J'ai pu reprendre un parcours
		scolaire en Belgique ; je suis en quatrième année de sciences
		sociales, je commence à m'intégrer mais au début, cela n'a
		pas été facile. Depuis ce qui s'est passé à New
		York, les choses changent : j'ai beaucoup de contacts avec les
		télévisions et donc beaucoup de gens me reconnaissent et prennent
		spontanément contact avec moi..  
 « J'ai demandé un statut particulier pour les
		mineurs non accompagnés » 
 Vu ma situation, je me
		suis surtout concentré sur le sort des enfants réfugiés
		non accompagnés, les enfants qui ne vivent pas dans une famille. Je me
		suis rendu à une table ronde sur ce thème avec le ministre Nollet
		qui faisait partie de la délégation belge. J'ai eu l'occasion de
		prendre la parole et de demander la création d'un statut particulier,
		d'un encadrement pour ces mineurs. J'ai bon espoir...  
 
			 Jens vote |  
		
 « Au début, j'étais sceptique...
		» 
J'avais peu d'attentes positives au départ. La
		politique, c'est du donnant donnant. Il y a votre avis, ceux des autres, des
		adultes... Sur place, j'ai pu constater que pour certaines choses notre avis
		était entendu mais pour d'autres pas. Notre opinion sur l'avortement par
		exemple était assez mal perçue par les représentants des
		États-Unis et du Moyen-Orient. Au début, j'étais assez
		sceptique mais finalement cela s'avéra malgré tout plus positif
		que je ne l'avais imaginé. 
  "« J'ai découvert le monde de la diplomatie »
		 
 Je n'ai pas participé au Forum mais bien à une
		série d'événements parallèles notamment la
		réunion organisée par le Conseil de sécurité sur
		les enfants-soldats. Comme il s'agissait d'une réunion officielle,
		j'espère que l'on concrétisera ce qui a été dit
		
À New York, j'ai eu l'occasion de découvrir le monde de la diplomatie avec ses côtés attrayants et parfois aussi ses côtés énervants, le donnant donnant...
 « Il faut une pression de la part des jeunes
		» 
Je crois que les jeunes ont un rôle à jouer
		au niveau du suivi. S'ils n'agissent pas, je doute que les hommes politiques
		agissent spontanément. Il faut une pression des jeunes.  
Personnellement, je continuerai à participer à « What do you think ? » : il s'agit d'un projet qui encourage les jeunes à s'exprimer sur la Convention des droits de l'enfant. On verra ensemble ce qu'il y a moyen de faire et on assurera un feedback au niveau du gouvernement.
 
			 Sam |  
		
 « Cela s'est déroulé comme je
		l'espérais » 
 J'espérais dialoguer avec des
		jeunes du monde entier, aux expériences diverses et aussi parler
		à nos gouvernants et les voir nous écouter. Ils l'ont fait : en
		entendant leurs discours, je me suis rendu compte qu'ils reprenaient nos
		propres mots. Pouvoir participer à des activités avec la
		Princesse Mathilde fut aussi très enrichissant. 
En avril, j'avais déjà participé aux travaux préparatoires de Budapest et ce fut agréable de retrouver à New York, des jeunes que j'avais rencontrés là-bas.
 « Si puissants soient les États-Unis, je ne
		comprends pas que tant de pays se laissent faire de la sorte... »
		
J'ai regretté que les États-Unis et le Vatican aient
		obligé tant de pays à mettre de l'eau dans leur vin. Les
		États-Unis sont un pays très puissant mais je ne comprends pas
		que tant d'autres pays se soient laissé influencer. 
 « Ce n'était pas évident, tant de pays
		connaissent bien plus de pauvreté que nous » 
		Certes, la cérémonie d'ouverture du Forum en présence
		de Kofi Annan fut un moment fort mais pour moi, le plus important, ce sont les
		groupes de travail. J'ai participé aux travaux relatifs à la
		pauvreté. Ce n'était pas évident. Il y avait des
		représentants de pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine qui
		connaissent bien plus de pauvreté que nous. 
 « À notre retour, le suivi fut naturellement
		assuré par les médias... » 
Veiller au suivi
		n'est pas chose facile. À notre retour, il fut assuré
		naturellement par les médias mais les gens oublient vite. Il faudra que
		nous agissions au niveau des écoles, des associations et des hommes
		politiques. Bien sûr, le debriefing organisé aujourd'hui au
		Sénat est une occasion d'informer les jeunes. Nous devrons aussi
		continuer à travailler avec l'Unicef : rédiger des rapports et
		vérifier que les hommes politiques appliquent le document final. 
		
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