5-75COM
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5-75COM
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Sénat de Belgique
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Belgische Senaat
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Session ordinaire 2010-2011
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Gewone Zitting 2010-2011
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Commission
des Affaires sociales
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Commissie
voor de Sociale Aangelegenheden
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Mardi 31 mai 2011
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Dinsdag 31 mei 2011
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Séance de l’après-midi
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Namiddagvergadering
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Annales
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Handelingen
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Sommaire
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Inhoudsopgave
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Demande
d’explications de Mme Fatiha Saïdi à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«la problématique liée au transport du béton prêt à
l’emploi» (nº 5-789)
Demande
d’explications de Mme Fabienne Winckel à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«la déclaration des accidents du travail bénins» (nº 5-807)
Demande
d’explications de M. Bert Anciaux à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«le traitement inégal des accidents du travail par les diverses
compagnies d’assurance» (nº 5-852)
Demande
d’explications de Mme Fabienne Winckel à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«la requalification de contrats à cause d’activités
frauduleuses de deux ASBL» (nº 5-892)
Demande
d’explications de Mme Fabienne Winckel à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile et à
la ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques
sur «les élections sociales dans les entités publiques n’ayant
pas de statut syndical propre» (nº 5-907)
Demande
d’explications de M. Bert Anciaux à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«l’habitat groupé et ses conséquences en matière
d’allocations de chômage» (nº 5-998)
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Vraag
om uitleg van mevrouw Fatiha Saïdi aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «het probleem van
het vervoer van transportbeton» (nr. 5-789)
Vraag
om uitleg van mevrouw Fabienne Winckel aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «de aangifte van
kleine arbeidsongevallen» (nr. 5-807)
Vraag
om uitleg van de heer Bert Anciaux aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «de ongelijke
behandeling van arbeidsongevallen door verschillende
verzekeringsmaatschappijen» (nr. 5-852)
Vraag
om uitleg van mevrouw Fabienne Winckel aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «het
herkwalificeren van contracten wegens frauduleuze activiteiten
van twee vzw’s» (nr. 5-892)
Vraag
om uitleg van mevrouw Fabienne Winckel aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid en aan de minister van
Ambtenarenzaken en Overheidsbedrijven over «de sociale
verkiezingen in openbare instanties zonder eigen syndicaal
statuut» (nr. 5-907)
Vraag
om uitleg van de heer Bert Anciaux aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «samenhuizen en de
gevolgen voor de werkloosheidsuitkering» (nr. 5-998)
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Présidence
de M. Rik Torfs
(La
séance est ouverte à 15 h 25.)
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Voorzitter:
de heer Rik Torfs
(De
vergadering wordt geopend om 15.25 uur.)
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Demande
d’explications de Mme Fatiha Saïdi à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«la problématique liée au transport du béton prêt à
l’emploi» (nº 5-789)
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Vraag
om uitleg van mevrouw Fatiha Saïdi aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «het probleem van
het vervoer van transportbeton» (nr. 5-789)
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Mme Fatiha
Saïdi (PS). – Je voudrais aborder ici la problématique du
transport de béton prêt à l’emploi liée, à mon sens, à
l’articulation de la législation entre les commissions
paritaires 124 et 140, à la concurrence déloyale entre les
entreprises de transport de béton prêt à l’emploi et à la
sécurité des ouvriers qui transportent ce béton.
Pour rappel,
le BPE est un élément essentiel de la construction. Il est
préparé en centrale avant d’être acheminé en camions
malaxeurs sur le lieu des travaux. Le secteur du béton prêt à
l’emploi compte près de 4 000 emplois directs et 160
employeurs. Il s’inscrit dans le secteur plus large de la
construction qui, quant à lui, compte près de 200 000
emplois directs et 27 000 employeurs.
La
caractéristique du béton prêt à l’emploi, c’est qu’il
doit être utilisé dans les deux heures qui suivent sa
production, ce qui explique que son acheminement se fait presque
toujours dans l’urgence.
Ce transport
est une activité qui est et a toujours été reprise dans la
Commission paritaire 124 relative à la construction. Bien que ce
transport soit fréquemment effectué par des entreprises de
transport ou des transporteurs indépendants relevant de la
Commission paritaire 140, les entreprises jouent sur le flou
juridique quant à leur appartenance à l’une ou l’autre
commission paritaire.
En effet, en
matière de commission paritaire, la jurisprudence actuelle
applique la règle générale selon laquelle « l’accessoire
suit le principal ». Bien que la Commission paritaire 140
soit définie comme « complétive » et ne s’applique
normalement pas quand d’autres commissions paritaires sont
d’application – en l’occurrence, la Commission paritaire
124 –, la législation ne permet pas de régler
d’éventuels conflits de compétences et laisse la place à
l’interprétation.
Selon la
fédération patronale FedBeton, ce vide juridique permet aux
entreprises déloyales de proposer un transport de béton prêt à
l’emploi à des prix défiant toute concurrence, jusqu’à 33%
moins cher. D’après plusieurs sources syndicales, ce phénomène
qui existe depuis de nombreuses années semble prendre de plus en
plus d’ampleur. À tel point que les entreprises qui appliquent
les conditions de travail et de rémunération prescrites peuvent
être mises en difficulté. Outre la concurrence déloyale, cette
pratique risque de provoquer des conséquences sociales
importantes sur les travailleurs et les patrons de ce secteur.
En outre, il
existe également des risques d’accidents graves, parfois
mortels. Les chauffeurs de camions malaxeurs suivent d’ailleurs
des formations intensives pour limiter ces risques, mais
celles-ci ne se retrouvent pas dans le secteur du transport.
C’est donc
aussi de la sécurité des travailleurs qu’il est question ici.
Il me
revient que les administrations chargées des contrôles et de la
détermination de l’appartenance à la commission paritaire ont
enfin pris conscience de ce problème et agissent en conséquence.
Néanmoins, et même si l’on peut se réjouir que les contrôles
se multiplient, le nombre de fraudeurs semble encore élevé.
Les
partenaires sociaux concernés semblent demandeurs d’une prise
de position concertée, convertie en normes obligatoires.
Certains évoquent même la création de deux filiales distinctes
afin de résoudre ce conflit.
Je
souhaiterais vous poser quelques questions à ce sujet, madame la
ministre.
Avez-vous
été informée de ce problème ?
Dans
l’affirmative, quelles mesures avez-vous prises ou comptez-vous
prendre pour lutter contre cette concurrence déloyale ?
Avez-vous
rencontré les partenaires sociaux concernés ? Que
pensez-vous des options évoquées ?
Envisage-t-on
une modification de la législation déterminant l’appartenance
des entreprises à une commission paritaire afin d’éviter les
« jeux de dupes » dans ce domaine ou dans d’autres ?
Disposez-vous
de données chiffrées concernant les entreprises qui ont profité
du flou législatif actuel pour proposer du béton prêt à
l’emploi à petit prix ?
Des
sanctions ont-elles été prises à l’encontre de ces
entreprises ?
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Mevrouw Fatiha
Saïdi (PS). – Het probleem van het vervoer van stortklaar
beton heeft te maken met de wetgeving over de paritaire comités
124 en 140, de oneerlijke concurrentie tussen de
betontransportbedrijven en met de veiligheid van de arbeiders die
dat beton vervoeren.
Ter
herinnering, transportbeton is een essentieel element in de bouw.
Het wordt centraal aangemaakt en vervolgens in betonmixers naar
de bouwplaatsen vervoerd. De transportbetonsector telt bijna 4000
rechtstreekse banen en 160 werkgevers. Hij vormt een onderdeel
van de bouwsector die op zijn beurt bijna 200 000
rechtstreekse banen en 27 000 werkgevers telt.
Stortklaar
beton moet binnen twee uur na de productie worden gebruikt.
Daarom is het vervoer ervan bijna altijd dringend.
Dat
vervoer was en is nog steeds een activiteit die is opgenomen in
het paritair comité voor het bouwbedrijf, PC 124. Hoewel
dat vervoer vaak door transportondernemingen of onafhankelijke
transporteurs die afhangen van het paritair comité 140 wordt
gedaan, misbruiken de ondernemingen de juridische onduidelijkheid
over de vraag of ze tot het ene of het andere paritaire comité
behoren.
Over
de paritaire comités hanteert de huidige rechtspraak de algemene
regel ‘de bijzaak volgt de hoofdzaak’. Hoewel paritair comité
140 gedefinieerd is als ‘residuair’ en normaal niet van
toepassing is als andere paritaire comités van toepassing zijn –
in dit geval het paritair comité 124 – biedt de wetgeving geen
mogelijkheid eventuele bevoegdheidsconflicten te regelen en is ze
voor interpretatie vatbaar.
Volgens
de werkgeversorganisatie FedBeton leidt dat juridische vacuüm
ertoe dat oneerlijke ondernemingen het transport van
gebruiksklaar beton kunnen aanbieden tegen spotprijzen die tot
33% lager liggen. Volgens verschillende vakbondsbronnen breidt
dat fenomeen, dat al verschillende jaren bestaat, zich uit zodat
de ondernemingen die de voorgeschreven arbeidsvoorwaarden en
lonen toepassen, in moeilijkheden kunnen raken. Naast de
oneerlijke concurrentie bestaat het gevaar dat deze praktijk
grote sociale gevolgen voor de werknemers en werkgevers in deze
sector veroorzaakt.
Bovendien
bestaat ook het gevaar voor ernstige, soms dodelijke ongevallen.
De chauffeurs van de betonmixers volgen een intensieve opleiding
om die risico’s te beperken, maar in de transportsector vinden
die opleidingen niet plaats.
Het
gaat hier dus ook om de veiligheid van de werknemers.
Ik
verneem dat de administratie die belast is met de controle en de
vaststelling onder welk paritair comité men valt, zich eindelijk
bewust is geworden van dat probleem en daarnaar handelt. Wij
verheugen ons over de aangescherpte controle, maar het aantal
fraudeurs lijkt nog hoog te zijn.
De
betrokken sociale partners vragen blijkbaar overleg om tot een
standpunt te komen dat in verplichte normen wordt omgezet.
Sommigen spreken zelfs over de oprichting van twee verschillende
filialen om dat conflict op te lossen.
Ik
wens u, mevrouw de minister, daarover enkele vragen te stellen.
Bent
u bekend met dit probleem?
Zo
ja, welke maatregelen hebt u genomen of denkt u te nemen om die
oneerlijke concurrentie tegen te gaan?
Hebt
u de betrokken sociale partners ontmoet? Wat denkt u over de
voorgestelde opties?
Wordt
gedacht aan een wijziging van de wetgeving die vastlegt tot welk
paritair comité ondernemingen behoren om op dat of andere
domeinen oneerlijke praktijken te vermijden?
Beschikt
u over cijfergegevens over de ondernemingen die hebben
geprofiteerd van de huidige wettelijke onduidelijkheid om
transportbeton tegen een lage prijs aan te bieden? Werden
sancties tegen die ondernemingen genomen?
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Mme Joëlle
Milquet, vice-première ministre et ministre de l’Emploi et
de l’Égalité des chances, chargée de la Politique de
migration et d’asile. – Nous suivons très attentivement ce
dossier. Nous avons bien entendu été informés des problèmes
rencontrés, lesquels ont notamment souvent été dénoncés à
l’échelon du SPF. Par ailleurs, j’ai souvent été
interpellée à ce sujet au cours de ces dernières années.
Comme je
l’ai déjà indiqué, le transport de béton prêt à l’emploi
relève de la commission paritaire de la construction 124. Il n’y
a donc pas de flou juridique à cet égard. La définition est
claire et ne donne pas lieu à interprétation. Il est précisé
qu’il s’agit de la confection du béton dans des centrales
spécialement équipées à cette fin et/ou de la livraison de
béton aux utilisateurs.
De plus, il
est clairement expliqué que cette commission déroge au principe
général selon lequel « l’accessoire suit le principal »
et qu’elle est dès lors compétente pour tout employeur
exerçant une activité normale de construction, même s’il
s’agit d’un travail de type accessoire.
Donc, la
commission paritaire 124 est compétente pour une activité
accessoire de transport de béton prêt à l’emploi exercée
par une entreprise dont l’activité principale est le transport
de choses pour compte de tiers et qui relève, pour cette
activité principale, de la commission paritaire du transport et
de la logistique 140. Même si le personnel de l’entreprise
relève globalement de la CP 140, dès qu’il s’agit de
béton prêt à l’emploi, la commission de référence est
automatiquement la 124.
S’il n’y
a pas de flou juridique, reconnaissons quand même que
l’application de la commission paritaire compétente aux
employeurs du secteur est tributaire du contrôle social exercé
au sein des entreprises tant par les partenaires sociaux qu’à
l’extérieur, par les différents services d’inspection.
Jusqu’à
présent, il n’existe pas de volonté de modifier les
définitions, car le problème n’est pas là. Par contre, comme
vous le signalez, la Direction générale du contrôle des lois
sociales a, sur la base des différentes plaintes et autres
informations qui lui ont été transmises, entamé une série de
contrôles dans les entreprises du secteur. Par exemple, pour les
années 2009 et 2010, quelque 75 contrôles ont eu lieu et les
dossiers concernant les sanctions imposées aux employeurs en
infraction sont toujours en cours. Pour certaines d’entre
elles, des rectifications ont été apportées. En l’occurrence,
comme vous le savez, l’administration rend un avis qui peut, ou
non, être suivi. La décision peut évidemment être prise à un
autre échelon, notamment par le tribunal du travail.
Les
partenaires sociaux n’ont pas exprimé le souhait de me
rencontrer personnellement mais peut-être l’ont-ils demandé à
l’administration. Quoi qu’il en soit, celle-ci indique
toujours que la commission paritaire 124 s’applique dans pareil
cas.
Des
sanctions ne sont pas prévues mais l’entreprise est censée
suivre l’avis du SPF Emploi, ce qu’elle fait généralement,
après avoir reçu les rapports de l’inspection.
Cela dit, la
question que vous évoquez doit être replacée dans un contexte
plus général et plus ancien. La tradition veut que, par respect
pour la concertation sociale, les ministres en charge soient
relativement impuissants. L’administration donne un avis et, si
le problème perdure, il appartient alors au tribunal de se
prononcer. Peut-être conviendrait-il de réfléchir à l’espace
de décision laissé au gouvernement ou au ministre ? Il est
normal que dans le cadre d’une commission paritaire, les
partenaires sociaux décident des règles, des accords et
d’autres aspects, mais on peut s’interroger en ce qui
concerne les définitions et le champ d’application. Il serait
peut-être intéressant que l’administration et/ou le ministre
puissent rendre des avis contraignants, assortis de sanctions.
Je réfléchis
depuis longtemps à cette question, notamment en raison du
phénomène de concurrence déloyale largement répandu et des
problèmes constatés également dans le secteur de la
distribution.
Finalement,
le pouvoir accordé aux personnes en charge est très limité, ce
qui ne permet pas de régler le problème. Les recours devant les
tribunaux du travail prennent beaucoup de temps et leurs
décisions vont parfois en sens divers.
Dans
l’immédiat, je puis en tout cas vous assurer que nous suivons
de près cette question, que les contrôles ont bien lieu et que
certains dossiers pourraient faire l’objet de sanctions. La
règle est claire : une seule convention est applicable.
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Mevrouw Joëlle
Milquet, vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke
Kansen, belast met het Migratie- en asielbeleid. – Wij volgen
dit dossier aandachtig. Wij werden uiteraard op de hoogte
gebracht van die problemen, die dikwijls werden gehekeld bij de
FOD. Ik werd daarover gedurende de jongste jaren trouwens
geregeld ondervraagd.
Zoals
ik al aangaf, valt het vervoer van transportbeton onder het
paritair comité 124 voor het bouwbedrijf. Daarover bestaat dus
geen rechtsonzekerheid. De definitie is helder en laat geen
ruimte voor interpretatie. Er wordt gepreciseerd dat het gaat om
het aanmaken van beton in daarvoor speciaal uitgeruste centrales
en/of de levering van beton aan verbruikers.
Bovendien
wordt duidelijk uitgelegd dat het comité afwijkt van het
algemene beginsel dat ‘de bijzaak de hoofdzaak volgt’ en het
dus bevoegd is voor elke werkgever die een normale bouwactiviteit
uitoefent, zelfs als het een nevenactiviteit betreft.
Het
paritair comité 124 is dus bevoegd voor een nevenactiviteit van
vervoer van stortklaar beton dat wordt uitgevoerd door een
onderneming waarvan de hoofdactiviteit het vervoer is van zaken
voor rekening van derden en voor die hoofdactiviteit valt onder
het paritair comité 140 voor het vervoer en de logistiek. Ook al
valt het personeel van die onderneming in het algemeen onder PC
140, dan is het comité 124 automatisch het referentiecomité
telkens wanneer het om transportbeton gaat.
Ook
al is er geen rechtsonzekerheid, we erkennen dat de aanwijzing
van het bevoegde paritair comité voor de werkgevers van die
sector onderworpen blijft aan de sociale controle binnen de
ondernemingen, zowel door de sociale partners als door de
verschillende inspectiediensten.
Tot
nu toe bestaat er geen bereidheid om de definities te wijzigen,
aangezien daar het probleem niet ligt. Daarentegen heeft, zoals u
signaleert, de Directie-generaal Sociale inspectie, op grond van
verschillende klachten en andere informatie, een reeks controles
in de ondernemingen van die sector uitgevoerd. Zo hadden
bijvoorbeeld in 2009 en 2010 zowat 75 controles plaats en de
dossiers over de sancties die aan de in gebreke zijnde werkgevers
werden opgelegd zijn nog hangende. Voor sommige daarvan werden
rechtzettingen doorgevoerd. Zoals u weet, geeft de administratie
in dat geval een advies dat al dan niet kan worden gevolgd. De
beslissing kan uiteraard op een ander niveau worden genomen, met
name door de arbeidsrechtbank.
De
sociale partners hebben niet gevraagd me persoonlijk te
ontmoeten, maar ze hebben misschien de vraag gesteld aan de
administratie. Hoe dan ook, in dit geval is paritair comité 124
van toepassing.
Er
zijn geen sancties, maar de onderneming wordt geacht het advies
van de FOD Werkgelegenheid te volgen, wat meestal gebeurt nadat
ze de rapporten van de inspectie heeft ontvangen.
De
vraag moet in een algemenere en traditionelere context worden
gezien. De traditie wil dat uit respect voor het sociaal overleg
de macht van de bevoegde minister tamelijk beperkt is. De
administratie geeft een advies en als het probleem blijft
bestaan, moet de rechtbank een uitspraak doen. We moeten er
misschien over nadenken of de beslissingruimte aan de regering of
aan de minister wordt gelaten. Het is normaal dat de sociale
partners in het kader van een paritair comité regels vastleggen
en overeenkomsten sluiten, maar men kan vragen hebben bij de
bepalingen en het toepassingsveld. Het zou misschien interessant
zijn dat de administratie en/of de minister adviezen en
bijbehorende sancties kunnen opleggen.
Ik
denk reeds lang na over deze kwestie, vooral over het
wijdverbreide fenomeen van oneerlijke concurrentie en de
problemen in de distributiesector.
Aangezien
de macht van de verantwoordelijken zeer beperkt is, kan het
probleem niet worden geregeld. Een behandeling door de
arbeidsrechtbank vraagt veel tijd en de beslissingen gaan soms
verschillende richtingen uit.
Ik
kan u verzekeren dat we de zaak van nabij volgen, dat er
controles zijn geweest en dat bepaalde dossiers het voorwerp
kunnen uitmaken van sancties. De regel is duidelijk: er is maar
één overeenkomst van toepassing.
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Mme Fatiha
Saïdi (PS). – Je remercie Mme la ministre pour cette
réponse très concrète.
Après le
dépôt de ma demande d’explications, j’ai encore pu
consulter un large éventail de documents, ce qui me permet de
vous rejoindre sur l’absence de flou juridique en la matière.
C’est bien de l’application de la réglementation dont il est
question.
J’en
conclus qu’une amélioration des commissions paritaires 124 et
140 serait bienvenue. Il conviendrait de réduire le plus
possible les différences entre elles ou de renforcer les
dispositions de la commission paritaire 140 en matière de
protection des travailleurs. Cette option mériterait réflexion
avec les acteurs concernés.
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Mevrouw Fatiha
Saïdi (PS). – Ik dank de minister voor haar concrete
antwoord.
Nadat
ik mijn vraag om uitleg had ingediend, heb ik nog heel wat
documenten kunnen raadplegen. Ik sluit me aan bij het standpunt
van de minister over de juridische onduidelijkheid. Het probleem
is de toepassing van de reglementering.
Een
verbetering van de paritaire comités 124 en 140 zou welkom zijn.
De verschillen tussen de twee moeten zo veel mogelijk worden
weggewerkt of de bepalingen van het paritair comité nummer 140
inzake de bescherming van de werknemers moeten worden versterkt.
Dit moet worden bekeken met de betrokken actoren.
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Demande
d’explications de Mme Fabienne Winckel à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«la déclaration des accidents du travail bénins» (nº 5-807)
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Vraag
om uitleg van mevrouw Fabienne Winckel aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «de aangifte van
kleine arbeidsongevallen» (nr. 5-807)
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Mme Fabienne
Winckel (PS). – Une nouvelle procédure simplifiée pour la
déclaration des accidents du travail bénins vient d’être
approuvée par le Fonds des accidents du travail. Une enquête
réalisée en 2009 avait révélé une sous-déclaration évidente
des accidents bénins. Une des causes de sous-déclaration serait
liée au fait que ces accidents ne donnent pas lieu à une
intervention des assurances. Cette situation empêchait de
connaître leur importance au niveau national. Il semblerait en
effet que certains employeurs auraient profité de l’absence
d’une définition légale de l’accident bénin pour ne pas
les déclarer.
Il est
pourtant essentiel que ces accidents soient consignés avec
suffisamment d’informations afin qu’en cas d’aggravation de
la situation, le travailleur puisse faire valoir ses droits en
tant que victime d’un accident du travail. Une nouvelle
définition a donc été élaborée et un accident bénin est
dorénavant défini comme « un accident n’ayant
occasionné ni perte de salaire ni incapacité de travail pour la
victime mais seulement des soins pour lesquels l’intervention
d’un médecin n’est pas nécessaire et qui ont été
prodigués après l’accident uniquement sur le lieu d’exécution
du contrat de travail ». Cette définition est importante
car elle peut être étendue aux soins sur le chemin du travail
ou tout autre endroit assimilé à un lieu où le contrat de
travail est exécuté.
Le registre
qui est normalement tenu par l’employeur pourra donc à présent
servir de base légale indiscutable dans le cas où l’accident
s’aggraverait et nécessiterait une déclaration traditionnelle
à l’assureur. Cependant, un employeur pourrait toujours ne pas
déclarer un accident qu’il juge sans conséquence même s’il
a normalement l’obligation de suivre les prescriptions de
l’Arrêté royal du 12 mars 2003 établissant le mode
et le délai de déclaration d’accident du travail.
Madame la
ministre, cette nouvelle définition contraint-elle vraiment les
employeurs à déclarer les accidents bénins ? Un
travailleur dont l’employeur ne déclare pas un accident bénin
peut-il lui-même adresser une déclaration au Fonds des
accidents du travail ? Dans la négative, a-t-il d’autres
possibilités ? S’il est avéré qu’un employeur a
délibérément omis de déclarer un accident bénin, des
sanctions à son encontre sont-elles prévues ? Les
entreprises qui enregistrent un nombre important d’accidents
bénins font-elles l’objet d’une attention identique à
celles qui enregistrent un accident grave ?
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Mevrouw Fabienne
Winckel (PS). – Het Fonds voor Arbeidsongevallen heeft een
nieuwe vereenvoudigde procedure voor de aangifte van kleine
arbeidsongevallen goedgekeurd. Een enquête uit 2009 had
aangetoond dat te weinig kleine arbeidsongevallen worden
aangegeven, onder meer omdat de verzekering niet tussenkomt bij
dergelijke ongevallen. Hierdoor is het moeilijk op nationaal vlak
een beeld te krijgen van de omvang van het probleem. Het lijkt er
immers op dat sommige werkgevers de ontstentenis van een
wettelijke definitie van een klein arbeidsongeval hebben
aangegrepen om ze niet aan te geven.
Het
is nochtans noodzakelijk dat voldoende gegevens beschikbaar zijn
over die ongevallen, zodat de werknemer zijn rechten als
slachtoffer van een arbeidsongeval kan laten gleden als de
situatie verergert. Volgens de nieuwe definitie is een klein
arbeidsongeval een ongeval dat geen loonverlies of
arbeidsongeschiktheid voor het slachtoffer veroorzaakt, maar
enkel verzorging die geen interventie van een arts vereist en die
enkel wordt toegediend na het ongeval op de plaats waar de
arbeidsovereenkomst ten uitvoer wordt gelegd. Die definitie is
belangrijk, want ze kan worden uitgebreid tot de zorg die wordt
toegediend op de weg van en naar het werk of op elke andere
plaats die kan worden gelijkgesteld met een plaats waar de
arbeidsovereenkomst ten uitvoer wordt gelegd.
Het
register dat door de werkgever wordt bijgehouden, zal dan ook als
onbetwistbare wettelijke basis kunnen dienen indien het ongeval
ernstiger blijkt en een traditionele aangifte bij de verzekering
vergt. Een werkgever kan nog altijd ervoor opteren om een ongeval
dat hij zonder gevolgen acht, niet aan te geven, ook al is hij
krachtens het koninklijk besluit van 12 maart 2003
tot vaststelling van de wijze en van de termijn van aangifte
van een arbeidsongeval hiertoe verplicht.
Verplicht
die nieuwe definitie de werkgevers er werkelijk toe kleine
ongevallen aan te geven? Kan een werknemer wiens werkgever een
klein arbeidsongeval niet aangeeft, zelf aangifte doen bij het
Fonds voor Arbeidsongevallen? Zo niet, beschikt hij over andere
mogelijkheden? Kunnen sancties worden genomen tegen een werkgever
die moedwillig nalaat een klein arbeidsongeval aan te geven?
Worden ondernemingen die veel kleine arbeidsongevallen aangeven
op dezelfde wijze gecontroleerd als die welke een ernstig
arbeidsongeval aangeven?
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Mme Joëlle
Milquet, vice-première ministre et ministre de l’Emploi et
de l’Égalité des chances, chargée de la Politique de
migration et d’asile. – Je voudrais tout d’abord rappeler
ce qu’a proposé le Fonds des accidents du travail.
Le projet ne
vise pas à introduire une nouvelle procédure simplifiée de
déclaration des accidents du travail bénins ; il s’agit
de prévoir une dérogation à la déclaration d’accident
lorsque l’employeur a inscrit l’accident bénin dans le
registre prévu dans l’arrêté du 15 décembre 2010
relatif aux premiers secours. Puisqu’il y a une différence de
traitement entre les accidents bénins et les autres, et puisque
ces accidents ne sont pas toujours déclarés, nous avons proposé
d’en permettre une déclaration séparée dans un nouveau
registre. Ce registre, le registre des premiers secours,
reprendra les accidents qui sont soignés sur le lieu de travail
à l’infirmerie et qui ne devraient donc pas donner lieu à une
intervention du FAT. Toutefois, en cas d’aggravation de l’état
de la victime, il faut pouvoir revenir sur la qualification de
l’accident. C’est la raison pour laquelle, nous avons créé
ce système d’enregistrements séparés. Ce n’est qu’en cas
d’aggravation de ce qui n’était à l’origine qu’un
accident bénin que l’employeur a l’obligation de le signaler
comme accident du travail aux services compétents. Cela signifie
qu’il doit déclarer l’accident à son assureur de la manière
prévue par l’arrêté royal du 12 mars 2003.
Pour lever
toute ambiguïté ou confusion à ce sujet, l’accident bénin a
été clairement défini et répond à des conditions très
précises. Tout accident qui n’est pas bénin doit toujours
être déclaré à l’assureur.
Par contre,
l’employeur garde toute latitude de déclarer l’accident
bénin à l’assureur même en l’absence d’aggravation et
même s’il a inscrit l’accident bénin dans le registre des
premiers secours.
Je pense que
cette procédure est de nature à éviter des lourdeurs
administratives qui peuvent être la source de non-déclaration
d’accidents bénins et garantir le droit des victimes puisque
dès que l’on constate un aggravation, on en revient au système
classique.
Quant à vos
deuxième et troisième questions, je signale que la victime
dispose toujours de la possibilité de déclarer elle-même
l’accident bénin à l’assureur-loi de son employeur si elle
estime que ses droits pourraient être entamés. Très souvent
pourtant, elle ne le fait pas.
En ce qui
concerne votre quatrième question, l’employeur qui omet
d’inscrire un accident bénin dans le registre des premiers
secours et qui ne déclare pas cet accident à l’assureur
risque des poursuites pénales ou une amende administrative,
selon l’appréciation de l’auditeur du travail.
Pour
répondre à votre dernière question, le projet du Fonds vise
également à intégrer l’information relative aux accidents
bénins dans le rapport annuel des services de prévention
internes des entreprises. Ce rapport doit être transmis à
l’inspection du travail qui pourra ainsi accorder une attention
particulière aux entreprises enregistrant un nombre important
d’accidents bénins.
L’inspection
prête évidemment une attention particulière aux accidents
graves. Depuis la modification de la réglementation de 2005, les
employeurs sont d’ailleurs tenus d’envoyer leur analyse des
accidents graves à l’inspection, de sorte que le suivi de
ceux-ci soit plus important que celui des accidents bénins.
Un nombre
important d’accidents bénins peut cependant être une
indication d’un dysfonctionnement dans l’entreprise au niveau
de la sécurité. Ceux-ci devraient en premier lieu être pointés
en interne. C’est pourquoi, selon le projet, l’information
relative aux accidents bénins devra également figurer dans les
rapports mensuels ou trimestriels des services de prévention de
telle sorte que ces accidents, pris en compte dans le cadre du
suivi de la politique de prévention par des partenaires sociaux
au sein du comité, puissent à l’avenir être prévenus le
mieux possible.
|
Mevrouw Joëlle
Milquet, vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke
Kansen, belast met het Migratie- en asielbeleid. – Het Fonds
voor Arbeidsongevallen stelt geen nieuwe vereenvoudigde procedure
voor de aangifte van kleine arbeidsongevallen voor. Het gaat om
het instellen van een afwijking van de ongevalaangifte wanneer de
werkgever het kleine ongeval inschrijft in het register waarin
wordt voorzien in het koninklijk besluit van 15 december 2010
betreffende de eerste hulp. De kleine ongevallen worden anders
behandeld dan de andere en worden niet altijd aangegeven. Om die
reden hebben we voorgesteld om een afzonderlijke aangifte in een
nieuw register toe te staan. In dat register van eerste hulp
zullen de ongevallen worden ingeschreven waarvoor op de werkplek
zelf zorg wordt toegediend en waarvoor bijgevolg geen beroep moet
worden gedaan op het Fonds voor Arbeidsongevallen. Als de
toestand van het slachtoffer echter verergert, moet het ongeval
kunnen worden geherkwalificeerd. Om die reden hebben we
aangedrongen op een systeem van afzonderlijke registraties. Pas
als wat oorspronkelijk een klein ongeval was, verslechtert, is de
werkgever verplicht bij de bevoegde diensten een arbeidsongeval
aan te geven. Dat betekent dat hij het ongeval bij zijn
verzekeraar moet aangeven op de wijze bepaald in het koninklijk
besluit van 12 maart 2003.
Om
alle onduidelijkheid of verwarring weg te nemen, werd het kleine
ongeval duidelijk omschreven en moet het aan zeer precieze
voorwaarden voldoen. Elk ongeval dat geen klein ongeval is, moet
bij de verzekeraar worden aangegeven.
Het
staat de werkgever daarentegen vrij om het kleine ongeval aan te
geven indien de toestand niet verslechtert en indien hij het
kleine ongeval in het register van eerste hulp heeft
ingeschreven.
Ik
meen dat met die procedure heel wat administratief werk kan
worden vermeden dat ertoe kan leiden dat kleine ongevallen niet
worden aangegeven. Ook kunnen de rechten van de slachtoffers
worden gewaarborgd. Zodra een verslechtering van de toestand
wordt vastgesteld, wordt teruggekeerd naar het klassieke systeem.
In
verband met uw vragen twee en drie meld ik u dat het slachtoffer,
als het van oordeel is dat zijn rechten aangetast kunnen zijn,
altijd de mogelijkheid heeft om zelf een klein arbeidsongeval aan
te geven bij de wetsverzekeraar van zijn werkgever. Vaak doet het
slachtoffer dat echter niet.
In
verband met uw vierde vraag is het zo dat de werkgever die nalaat
een klein ongeval te registreren in het eerstehulpregister en dat
ongeval niet aangeeft bij de verzekeraar, een strafrechtelijke
vervolging of een administratieve boete riskeert, naargelang van
de appreciatie van de arbeidsauditeur.
In
antwoord op uw laatste vraag kan ik nog melden dat het ontwerp
over het Fonds voor Arbeidsongevallen ook bedoeld is om de
informatie over de kleine ongevallen te integreren in het
jaarverslag van de interne preventiediensten van de bedrijven.
Dat verslag moet worden overhandigd aan de arbeidsinspectie zodat
die bijzondere aandacht kan besteden aan de bedrijven die een
hoog aantal kleine ongevallen registreren.
De
inspectie besteedt uiteraard bijzonder veel aandacht aan de zware
ongevallen. Sinds de wijziging van de regelgeving van 2005 moeten
de werkgevers hun analyse van de zware ongevallen trouwens naar
de inspectie sturen, opdat ze een betere follow-up krijgen dan de
kleine ongevallen.
Een
groot aantal kleine ongevallen kan echter wijzen op een
disfunctie in de onderneming op het gebied van veiligheid. Dat
zou in de eerste plaats intern moeten worden onderzocht. Daarom
moet, krachtens het ontwerp, ook de informatie over de kleine
ongevallen worden opgenomen in de maandelijkse of
driemaandelijkse verslagen van de preventiediensten opdat
dergelijke ongevallen, die worden opgenomen in de follow-up van
het preventiebeleid door de sociale partners in het comité, in
de toekomst zoveel mogelijk kunnen worden voorkomen.
|
Demande
d’explications de M. Bert Anciaux à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«le traitement inégal des accidents du travail par les diverses
compagnies d’assurance» (nº 5-852)
|
Vraag
om uitleg van de heer Bert Anciaux aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «de ongelijke
behandeling van arbeidsongevallen door verschillende
verzekeringsmaatschappijen» (nr. 5-852)
|
M. Bert
Anciaux (sp.a). – La CSC vient de livrer les résultats
d’une enquête qui démontre que les compagnies d’assurance
traitent de manière fort inégale et inéquitable les accidents
du travail. Ainsi, 10% des déclarations sont refusées, ce qui
correspond à une hausse de 50% au cours de la dernière
décennie. La nécessité d’une bonne assurance contre les
accidents du travail est pourtant incontestable.
Chaque
année, des dizaines de milliers de travailleurs se blessent dans
l’exercice de leur travail. Les accidents du travail sont
responsables, chaque année, de 15 000 handicaps permanents,
sans compter les souffrances, le rétablissement, la rééducation
et les désagréments.
Non
seulement le pourcentage des accidents reconnus a diminué mais
leur traitement et leur suivi diffèrent sensiblement d’une
compagnie à l’autre. L’étude de la CSC pointe notamment AXA
et Dexia, tandis que Fidea s’en tire brillamment. Ces écarts
résultent de l’utilisation de critères différents mais
également de leur application divergente par ces compagnies. Par
conséquent, les travailleurs font l’objet d’un traitement
inégal, dont les effets sont lourds et durables.
L’attitude
inéquitable de certaines compagnies d’assurances est
alarmante, ce qui traduit peut-être une aggravation des
tendances asociales. Les employeurs sont également mis en cause
car il leur arrive souvent de freiner les déclarations pour
éviter un renchérissement de la police d’assurance.
La
ministre adhère-t-elle à l’analyse selon laquelle les
travailleurs peuvent être traités très différemment
lorsqu’ils sont victimes d’un accident du travail ?
Comment évalue-t-elle la tendance qu’ont les compagnies à
refuser beaucoup plus de déclarations, à appliquer des critères
différents mais aussi à interpréter différemment des critères
identiques ? Trouve-t-elle que l’État doit renforcer son
rôle régulateur à cet égard ? A-t-elle l’intention de
contraindre les compagnies d’assurances à traiter les
accidents du travail de manière équitable et uniforme afin
d’accroître la sécurité juridique ? Est-elle prête à
négocier à ce sujet avec le secteur ? Est-elle disposée à
remettre en cause la liaison du nombre de déclarations au coût
– un mécanisme compréhensible sur le plan commercial, mais
pas sur le plan social – ? Comment se positionne-t-elle
par rapport à l’idée qu’à l’avenir, ce type d’assurances
obligatoires ne seraient plus proposées uniquement par le
secteur privé mais également par les pouvoirs publics ?
|
De heer Bert
Anciaux (sp.a). – De Christelijke Vakbond ACV kwam onlangs
met een onderzoek naar buiten over een opvallend ongelijke en
onbillijke behandeling van arbeidsongevallen door de
verzekeringsmaatschappijen. Zo blijkt dat 10% van de gemelde
arbeidsongevallen niet wordt aanvaard, een stijging met ruim 50%
in het laatste decennium. Toch staat de relevantie van een goede
arbeidsongevallenverzekering buiten kijf.
Jaarlijks
verwonden tienduizenden werknemers zich bij het vervullen van hun
opdrachten. Naast veel pijn, herstel, revalidatie, ongemak
enzovoort resulteren arbeidsongevallen jaarlijks in 15 000
blijvende handicaps.
Niet alleen
daalde het percentage van aanvaarde arbeidsongevallen, ook de
behandeling en opvolging ervan verschilt sterk tussen
verzekeringsmaatschappijen onderling. In het ACV-onderzoek worden
onder andere AXA en Dexia terechtgewezen, terwijl Fidea zeer goed
scoort. De verschillen zijn het gevolg van het hanteren van
verschillende criteria, maar ook van de uiteenlopende toepassing
ervan door de maatschappijen. Dat leidt ongetwijfeld tot een
ongelijkheid in de behandeling van werknemers, vaak met
ingrijpende en langdurige gevolgen.
De
onbillijke attitude van sommige verzekeringsmaatschappijen is
alarmerend en legt wellicht groeiende asociale tendensen bloot.
Ook werkgevers gaan niet vrijuit, want vaak remmen ze de aangifte
van arbeidsongevallen af om een verhoging van de poliskost te
vermijden.
Beaamt de
minister de analyse waaruit blijkt dat werknemers erg ongelijk
kunnen worden behandeld als ze het slachtoffer worden van een
arbeidsongeval? Hoe evalueert de minister de tendens waaruit
blijkt dat er beduidend meer aangiftes worden geweigerd, dat
maatschappijen verschillende criteria toepassen, maar ook
dezelfde criteria afwijkend interpreteren? Vindt de minister dat
de overheid op dat punt sterker moet reguleren? Overweegt de
minister de verzekeringsmaatschappijen een vergelijkbare en
billijke behandeling van arbeidsongevallen op te leggen teneinde
meer rechtszekerheid te waarborgen? Is de minister bereid om
hierover met de verzekeringssector te onderhandelen? Is ze bereid
de koppeling van het aantal aangiftes aan de kostprijs – een
commercieel begrijpelijk maar asociaal mechanisme – ter
discussie te stellen? Hoe staat de minister tegenover de idee dat
in de toekomst dit soort wettelijk verplichte verzekeringen niet
alleen in de privé-sector, maar ook door de overheid zou worden
aangeboden?
|
Mme Joëlle
Milquet, vice-première ministre et ministre de l’Emploi et
de l’Égalité des chances, chargée de la Politique de
migration et d’asile. – Des chiffres du Fonds des accidents
du travail, il ressort qu’en 2009, le pourcentage global moyen
des refus était de 9,4%. Le pourcentage moyen des refus a
augmenté dans le courant de la décennie de 5,3% en 1999 à 9,4%
en 2009.
Le
pourcentage des refus est différent d’un assureur à l’autre,
allant en 2009 de près de 3% à 12%. Pour les accidents sur le
chemin du travail, les différences sont encore plus marquées :
de 3% à 17%. Il existe donc des écarts flagrants entre
assureurs, qui ne s’expliquent pas totalement par des
différences éventuelles entre les populations assurées.
Les
assureurs ne peuvent pas appliquer des critères différents
étant donné que ceux-ci sont définis tant dans la loi que la
jurisprudence de la Cour de cassation.
La
loi définit ce que l’on entend par accident du travail, à
savoir « tout accident qui survient à un travailleur dans
le cours et par le fait de l’exécution du contrat de louage de
travail et qui produit une lésion ».
Le
concept d’accident en soi n’est pas fixé par la loi.
Celui-ci découle de la jurisprudence constante de la Cour de
cassation qui est claire à cet égard. Un accident est « un
événement soudain qui produit une lésion entraînant une
incapacité de travail ou la mort et dont la cause ou l’une des
causes est extérieure à l’organisme de la victime ».
C’est dans le cadre de son caractère « soudain »
qu’il y a des différences, à savoir la prise en compte de
certains éléments de preuve. Certains assureurs tentent ainsi
de mettre en cause la position de la Cour de cassation. Ils sont
en l’espèce parfois suivis par des juridictions inférieures,
ce qui laisse supposer une politique délibérée de ces
assureurs de tenter de modifier la jurisprudence. Cette tendance
n’est cependant pas suivie par les cours du travail. Étant
donné que les critères sont définis, il y a lieu de faire
confiance à la justice pour une application uniforme de la loi.
En
outre, cette problématique fait actuellement l’objet d’une
étude au sein du comité de gestion du Fonds des accidents du
travail. Une solution pourrait être de mieux définir la notion
d’accident dans la loi. J’attends des recommandations
éventuelles du comité de gestion. Le prochain gouvernement
pourra y consacrer un débat.
Le
fait que la fixation de la prime soit notamment tributaire du
risque à couvrir est essentiel pour le fonctionnement du système
d’assurance. Un régime de différentiation obligatoire plus
marquée des primes a cependant été annulé par le Conseil
d’État. Une nouvelle initiative des employeurs, tenant compte
des objections du Conseil d’État, avait été annoncée.
J’insisterai pour qu’elle soit déposée aussitôt que
possible.
Un
scénario selon lequel l’assurance contre les accidents du
travail serait aussi proposée par une instance officielle à
côté des assureurs privés, n’a jusqu’à présent jamais
été évoqué par les partenaires sociaux. Cela pourra néanmoins
faire l’objet d’un futur débat.
|
Mevrouw Joëlle
Milquet, vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke
Kansen, belast met het Migratie- en asielbeleid. – Uit de
cijfers van het Fonds voor Arbeidsongevallen van 2009 blijkt dat
het globale gemiddelde weigeringspercentage 9,4% bedroeg. Het
gemiddelde weigeringspercentage is in het voorbije decennium
gestegen van 5,3% in 1999 tot 9,4% in 2009.
Het
weigeringspercentage verschilt evenwel tussen de verzekeraars,
van ongeveer 3% tot 12% in 2009. Voor de ongevallen op de weg van
en naar het werk zijn de verschillen nog meer uitgesproken: van
3% tot 17%. Er zijn dus opmerkelijke verschillen tussen de
verzekeraars.
Die
verschillen zijn niet volledig te verklaren door eventuele
verschillen in de verzekerde populaties.
De
verzekeraars kunnen geen verschillende criteria toepassen omdat
die zowel in de wet als in de rechtspraak van het hof van
cassatie omschreven zijn.
De wet
bepaalt wat een arbeidsongeval is, met name ‘elk ongeval dat
een werknemer overkomt tijdens en door het feit van de uitvoering
van de arbeidsovereenkomst en dat een letsel veroorzaakt’.
Het begrip
ongeval op zich wordt niet door de wet bepaald. De constante
rechtspraak van het hof van cassatie is hierover zeer duidelijk.
Een ongeval is een ‘plotse gebeurtenis die een lichamelijk
letsel teweegbrengt dat ongeschiktheid tot werken of de dood tot
gevolg heeft en waarvan de oorzaak of één van de oorzaken
buiten het organisme van de getroffene ligt’. Het is met
betrekking tot het ‘plotse’ karakter van de gebeurtenis dat
er verschillen zijn bij het in aanmerking nemen van bepaalde
bewijselementen. Zo proberen sommige verzekeraars het standpunt
van het hof van cassatie te betwisten. Ze worden hierin soms
gevolgd door lagere rechtbanken, wat een bewust beleid laat
vermoeden van die verzekeraars om de rechtspraak te proberen om
te buigen. Die tendens wordt evenwel niet gevolgd door de
arbeidshoven. Aangezien de criteria vastgelegd zijn, moet men op
het gerecht vertrouwen voor een eenvormige toepassing van de wet.
De
problematiek wordt momenteel onderzocht door het beheerscomité
van het Fonds voor Arbeidsongevallen. Een oplossing zou kunnen
zijn de notie van ongeval in de wet zelf beter te omschrijven. Ik
wacht eventuele aanbevelingen van het beheerscomité hierover af.
Daarover kan dan een debat worden gevoerd binnen de volgende
regering.
Dat de
premievaststelling mede gebeurt op basis van het te dekken risico
is essentieel voor de werking van het verzekeringsstelsel. Een
regeling voor een verplichte meer uitgesproken
premiedifferentiatie werd evenwel door de Raad van State
vernietigd. Een nieuw initiatief werd van werkgeverszijde
aangekondigd, waarin onder meer zou worden rekening gehouden met
de bezwaren van de Raad van State. Ik zal erop aandringen dat het
zo snel mogelijk wordt voorgelegd.
Een scenario
waarbij naast de privéverzekeraars de
arbeidsongevallenverzekering ook door een overheidsinstantie
wordt aangeboden, is tot op heden niet aan de orde gesteld door
de sociale partners. Dat kan wel onderwerp van debat in de
toekomst worden.
|
M. Bert
Anciaux (sp.a). – Je remercie la ministre pour la clarté
de sa réponse en néerlandais. Celui qui aurait à s’en
plaindre est sans doute un peu frustré.
Je
pense en effet que nous devrions définir dans la loi la notion
d’accident. Le traitement différencié par les compagnies
d’assurance pose en effet des problèmes et a un impact sur le
plan social. La ministre semble d’ailleurs s’en préoccuper
autant que moi.
Je
relirai la jurisprudence du Conseil d’État sur ce règlement
de bonus-malus. Je comprends que le système soit tel qu’il est
mais je trouve socialement inacceptable qu’il soit tributaire
du nombre d’accidents de la route. Peut-être serait-il utile à
l’avenir que les pouvoirs publics proposent eux-mêmes une
telle assurance pour amener le secteur privé à agir dans une
optique sociale.
|
De heer Bert
Anciaux (sp.a). – Ik dank de minister voor haar helder
antwoord in het Nederlands. Wie daarover klachten heeft is
wellicht zelf enigszins gefrustreerd.
Ik denk dat
we inderdaad de notie van ongeval in de wet dienen op te nemen.
De ongelijke afhandeling door verzekeringsmaatschappijen zorgt
wel voor problemen en brengt asociale gevolgen met zich. Ik maak
me daar wel zorgen over, maar ik heb begrepen dat de minister
zich daar evenzeer om bekommert.
Ik zal de
rechtspraak van de Raad van State over die bonus-malusregeling
erop nalezen. Ik begrijp dat het systeem zo in elkaar zit, maar
ik vind het niet sociaal dat het afhankelijk wordt gemaakt van
het aantal verkeersongevallen. Het is dan misschien toch wel
nuttig om daar in de toekomst een sterk overheidsinitiatief
tegenover te stellen, zodat de privé-sector verplicht wordt om
sociaal te handelen.
|
Demande
d’explications de Mme Fabienne Winckel à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«la requalification de contrats à cause d’activités
frauduleuses de deux ASBL» (nº 5-892)
|
Vraag
om uitleg van mevrouw Fabienne Winckel aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «het
herkwalificeren van contracten wegens frauduleuze activiteiten
van twee vzw’s» (nr. 5-892)
|
Mme Fabienne
Winckel (PS). – Des dizaines de coiffeurs en Wallonie et à
Bruxelles ayant recouru aux services d’asbl non agréées se
seraient vu réclamer des cotisations sociales par l’ONSS en
raison de la requalification de plus de 400 contrats
d’apprentissage en contrats de travail ordinaires.
Selon
l’Union des classes moyennes et l’Union des coiffeurs belges,
les employeurs et indépendants du secteur de la coiffure et de
l’esthétique sont contactés, depuis plusieurs années, par
deux asbl – Cric et Récré à Vivre – qui leur proposent des
jeunes en formation avec un contrat similaire aux contrats
proposés par le Forem et ACTIRIS. Le document à signer prévoit
des « indemnités de formation » de 500 à 800 euros
par mois et 150 euros supplémentaires à verser à l’asbl qui
assure une formation théorique un jour par semaine.
Le problème,
c’est que ces deux asbl ne sont pas agréées pour faire signer
de vraies conventions de stage. Il y aurait donc faux et usage de
faux, usurpation du nom et abus de confiance. De plus, ces
associations semblent avoir disparu.
De son côté,
l’ONSS a requalifié 437 conventions d’apprentissage rédigées
par les deux asbl en contrats de travail ordinaires. Le montant
des cotisations à payer par l’employeur est souvent de l’ordre
de 5 000 euros à 6 000 euros.
L’Union
des coiffeurs belges semble décidée à introduire tous les
recours possibles pour contester les redressements de l’ONSS.
Il semble effarant que seuls les coiffeurs ayant signé des
contrats de bonne foi doivent payer pour les actions frauduleuses
des gestionnaires des deux asbl incriminées dans l’affaire.
Pendant
combien de temps ces asbl auraient-elles commis ces actes
frauduleux ? Comment se fait-il que l’ONSS n’ait pas
réagi plus rapidement ? L’ONSS est-il à la recherche des
gestionnaires des asbl indélicates ? Ces asbl ne
devraient-elles pas prendre en charge les frais liés à leurs
fraudes ? L’ONSS ne devrait-il pas d’abord tenter de
récupérer les sommes qu’il réclame auprès des gestionnaires
des asbl avant de se tourner vers les coiffeurs ? Dans la
négative, des dispositions d’étalement de paiement sont-elles
prévues pour les coiffeurs lésés afin de diminuer le risque
qu’ils ne se déclarent en faillite ? Les contrats ont-ils
été requalifiés en contrats à durée indéterminée, ce qui
ajouterait des indemnités de préavis pour les « stagiaires » ?
|
Mevrouw Fabienne
Winckel (PS). – Tientallen kappers in Wallonië en Brussel
die een beroep hebben gedaan op de diensten van niet-erkende
vzw’s, zouden aan de RSZ sociale bijdragen moeten betalen
ingevolge het herkwalificeren van meer dan 400 leercontracten tot
gewone arbeidsovereenkomsten.
Volgens
de Union des classes moyennes en de Unie van de Belgische kappers
worden de werkgevers en zelfstandigen van de sector van de
kappers al meerdere jaren benaderd door twee vzw’s – Cric en
Récré à Vivre – die hun jongeren in opleiding voorstellen
met een contract dat in alle opzichten geleek op die van Forem en
ACTIRIS. Het contract voorziet in ‘opleidingsvergoedingen’
van 500 tot 800 euro per maand en een bijkomende 150 euro te
storten aan een vzw die zorgt voor een theoretische opleiding van
één dag per week.
De
twee vzw’s zijn evenwel niet erkend om echte leercontracten te
laten ondertekenen. Er zou dus sprake zijn van vervalsing,
vervalsing van documenten, verduistering en misbruik van
vertrouwen. Beide vzw’s zouden ook niet meer bestaan.
De
RSZ heeft 437 leercontracten die waren opgesteld door de twee
vzw’s, tot gewone arbeidsovereenkomsten geherkwalificeerd. De
werkgevers moeten daardoor sociale bijdragen betalen die kunnen
oplopen tot 5000 à 6000 euro.
De
Unie van de Belgische kappers lijkt vastbesloten beroep aan te
tekenen tegen de door de RSZ gevraagde bijdragen. Het is
ongelofelijk dat alleen de kappers die te goeder trouw contracten
hebben ondertekend, moeten betalen voor de frauduleuze
handelingen van de bestuurders van de twee vzw’s.
Hoe
lang hebben de frauduleuze activiteiten van die vzw’s geduurd?
Hoe komt het dat de RSZ niet sneller heeft gereageerd? Is de RSZ
op zoek naar de bestuurders van die vzw’s? Moeten die vzw’s
de kosten van de fraude niet ten laste nemen? Moet de RSZ niet
eerst trachten de gevraagde bedragen op te eisen bij de
bestuurders van de vzw’s alvorens zich tot de kappers te
richten? Zo niet, zullen de benadeelde kappers de betalingen
kunnen spreiden om te voorkomen dat ze failliet gaan? Werden de
contracten geherkwalificeerd tot contracten van onbepaalde duur,
waardoor aan de ‘stagiairs’ ook nog eens ontslagvergoedingen
moeten worden uitbetaald?
|
Mme Joëlle
Milquet, vice-première ministre et ministre de l’Emploi et
de l’Égalité des chances, chargée de la Politique de
migration et d’asile. – Il s’agit d’une problématique
importante. Contactés par ces deux asbl qui, en fait, n’étaient
pas agréées, de nombreux coiffeurs ont en quelque sorte été
abusés.
Nous n’avons
pas pris l’initiative de requalifier les contrats
d’apprentissage en contrats de travail. En fait, les services
d’inspection du travail, en ce compris celui de l’ONSS, ont
été sollicités sur apostille par différents auditorats du
travail pour effectuer des enquêtes dans le cadre d’un dossier
pénal qui avait été ouvert et qui, à ce jour, est toujours
pendant. Dans le cadre de cette enquête, menée par nos services
et ceux de l’ONSS, une demande très claire de requalification
des contrats a été formulée. L’ONSS a agi dès qu’elle a
été en mesure de le faire, suivant les instructions du
ministère public, et a procédé aux régularisations demandées
par l’auditeur.
Pour rappel,
dès lors qu’un dossier pénal est diligenté, l’administration
ne peut procéder à aucune régularisation d’office sans
l’autorisation expresse du ministère public.
L’enquête
étant en cours et la décision relevant du pouvoir judiciaire,
je ne prendrai pas position. Il appartient à la justice de se
prononcer.
Je déplore
évidemment cette affaire, qui jette le discrédit sur des
dispositifs de formation et de stages dont nous avons tant
besoin. Le secteur de la coiffure est, je le rappelle, confronté
à une pénurie.
Sans
préjuger des décisions de fond, je pense qu’il conviendrait
peut-être d’encourager les secrétariats sociaux à être
particulièrement attentifs au cadre réglementaire d’application
en ce qui concerne les stages et les formations en milieu
professionnel. Je débattrai cette question avec d’autres
ministres compétents.
Nous
attendons la suite de l’enquête. Une chose est de requalifier
les contrats. Autre chose est de décider de l’opportunité ou
non de réclamer des cotisations sociales. La bonne foi des
coiffeurs doit notamment être établie. Comme Mme Onkelinx
est également compétente en la matière, je compte organiser
une rencontre pour que nous déterminions, d’une part, les
éléments incontournables et, d’autre part, notre marge
d’appréciation.
Si les
coiffeurs concernés – parfois de petits indépendants – ont
traité en toute bonne foi avec ces asbl, après avoir pris les
mesures de précaution nécessaires, la requalification des
contrats et le paiement des cotisations sociales sont des mesures
très lourdes. Nous devons analyser ces dossiers avec les
services de l’ONSS.
|
Mevrouw Joëlle
Milquet, vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke
Kansen, belast met het Migratie- en asielbeleid. – Dit is een
belangrijk probleem. Veel kappers werden in zekere zin misbruikt
door de twee niet-erkende vzw’s.
Wij
hebben niet het initiatief tot het herkwalificeren van de
leercontracten tot arbeidsovereenkomsten genomen. De diensten van
de arbeidsinspectie en van de inspectie van de RSZ werden door
verschillende arbeidsauditoraten bij apostille verzocht een
onderzoek in stellen in het kader van een strafonderzoek dat was
geopend en dat vandaag nog steeds loopt. In het kader van het
onderzoek dat door onze diensten en die van de RSZ werd gevoerd,
werd uitdrukkelijk gevraagd de contracten te herkwalificeren. De
RSZ is dan, volgens de instructies van het openbaar ministerie,
overgegaan tot de door de auditeur gevraagde regularisaties.
Vanaf
het ogenblik dat een strafonderzoek hangende is, kan de
administratie niet tot een ambtshalve regularisatie overgaan
zonder de uitdrukkelijke machtiging van het openbaar ministerie.
Aangezien
het onderzoek nog loopt en de beslissing door de rechterlijke
macht wordt genomen, zal ik geen stelling innemen. Het gerecht
moet zich uitspreken.
Ik
betreur dat die kwestie de broodnodige opleidingsinitiatieven en
stages in een slecht daglicht stelt. De sector kampt immers met
een tekort aan kappers.
Zonder
vooruit te willen lopen op de uitspraak ten gronde, moeten de
sociale secretariaten er misschien toe worden aangespoord
aandacht te besteden aan de toepassingsregels voor de stages en
praktijkgerichte opleidingen. Ik zal dat met de andere bevoegde
ministers bespreken.
Wij
wachten het onderzoek verder af. Het herkwalificeren van de
contracten is één zaak. Een andere zaak is de beslissing of de
sociale bijdragen al dan niet moeten worden opgeëist. Het
vertrouwen van de kappers moet immers worden hersteld. Aangezien
ook mevrouw Onkelinx ter zake bevoegd is, zal ik samen met
haar nagaan met welke elementen zeker rekening moet worden
gehouden en wat onze beoordelingsmarge is.
Als
de betrokken kappers – soms kleine zelfstandigen – met deze
vzw’s te goeder trouw hebben gehandeld nadat ze de nodige
voorzorgsmaatregelen hadden genomen, zijn de herkwalificatie van
de contracten en de betaling van de sociale bijdragen zeer zware
maatregelen. Samen met de diensten van de RSZ moeten we die
dossiers analyseren.
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Mme Fabienne
Winckel (PS). – On peut tout de même s’étonner que
l’ONSS n’ait pas remarqué plus rapidement que ces asbl
n’étaient pas agréées. Il serait regrettable que la
formation des coiffeurs soit pénalisée. Je souligne qu’il est
parfois compliqué d’obtenir les informations adéquates et que
ces employeurs étaient de bonne foi. Les sommes qui leur sont
réclamées risquent de mettre leur activité en péril. Je me
permettrai de revenir sur ce sujet à la rentrée.
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Mevrouw Fabienne
Winckel (PS). – Het is verbazend dat de RSZ niet vroeger
heeft opgemerkt dat deze vzw’s niet erkend waren. Het zou
jammer zijn dat de opleiding van kappers bestraft wordt. Ik wijs
erop dat het soms moeilijk is passende informatie te krijgen en
dat de werkgevers te goeder trouw waren. Door de bedragen die van
hen gevorderd worden, kan hun activiteit in het gedrang komen. Ik
zal daar bij de start van het nieuwe parlementaire jaar op
terugkomen.
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Demande
d’explications de Mme Fabienne Winckel à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile et à
la ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques
sur «les élections sociales dans les entités publiques n’ayant
pas de statut syndical propre» (nº 5-907)
|
Vraag
om uitleg van mevrouw Fabienne Winckel aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid en aan de minister van
Ambtenarenzaken en Overheidsbedrijven over «de sociale
verkiezingen in openbare instanties zonder eigen syndicaal
statuut» (nr. 5-907)
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Mme Fabienne
Winckel (PS). – Les entreprises qui occupent au moins
cinquante travailleurs sont tenues d’instituer un Comité de
prévention et de protection au travail – CPPT. Les entreprises
qui occupent au moins cent travailleurs doivent, quant à elles,
instituer un conseil d’entreprise. Les partenaires sociaux y
discutent de thèmes sociaux, économiques et financiers ayant
trait au fonctionnement de l’entreprise ainsi qu’aux
conditions de travail.
Tous les
quatre ans, les collaborateurs d’une entreprise peuvent choisir
de nouveaux représentants pour siéger au Comité de prévention
et de protection au travail et au conseil d’entreprise. Les
prochaines élections sociales se dérouleront entre le 7 et le
20 mai 2012 et la procédure à suivre débute cet
automne.
On affirme
souvent que le secteur public ne doit pas organiser d’élections
sociales mais seuls les employeurs relevant d’un statut
syndical propre en sont dispensés. Ainsi, les employeurs qui
relèvent du statut syndical du secteur public ne doivent pas
tenir d’élections sociales. Il en va de même pour les
entreprises économiques publiques telles que La Poste ou
Belgacom qui ont, elles aussi, un statut syndical qui leur est
propre.
Cela ne
signifie toutefois pas que le secteur public entier ne doive pas
organiser d’élections sociales. En effet, bon nombre
d’institutions, telles que les asbl communales ou les hôpitaux
du CPAS privatisés, ne relevant pas de la circulaire BA 97/10
du 21 mai 1997 opèrent dans un flou juridique.
Les
institutions publiques qui sont privatisées ou autonomisées,
par exemple les hôpitaux ou les maisons de repos du CPAS
incorporées à une ASBL, posent un autre problème. Ces
institutions sont tenues d’organiser des élections sociales,
mais peuvent toujours employer des fonctionnaires statutaires
détachés du CPAS. La jurisprudence a jugé que ces
fonctionnaires ne pouvaient faire valoir leur ancien statut
syndical, étant donné qu’un employeur ne peut relever que
d’un seul et unique système de concertation sociale.
De plus, ces
fonctionnaires ne sont pas pris en compte dans les seuils pour
les élections sociales et ne peuvent pas non plus se porter
candidats. Ils se retrouvent donc dans une situation peu
confortable.
Confirmez-vous
le flou juridique en matière d’élections sociales pour les
organismes publics exclus de la circulaire BA 97/10 du
21 mai 1997 ? Comment vous assurez-vous qu’ils
respectent la législation en matière d’élections sociales ?
Ne faudrait-il pas clarifier la situation des fonctionnaires
détachés, afin qu’ils bénéficient d’un traitement
identique à celui des travailleurs présents dans les ASBL
communales ?
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Mevrouw Fabienne
Winckel (PS). – Bedrijven met ten minste vijftig werknemers
moeten een comité voor preventie en bescherming op het werk,
CPBW, installeren. Bedrijven met ten minste honderd werknemers
moeten daarenboven een ondernemingsraad installeren. Daarin
bespreken de sociale partners sociale, economische en financiële
thema’s die betrekking hebben op de werking van het bedrijf en
op de arbeidsvoorwaarden.
Om
de vier jaar kunnen de medewerkers van een bedrijf nieuwe
vertegenwoordigers kiezen om zitting te hebben in het comité
voor preventie en bescherming op het werk en in de bedrijfsraad.
De volgende sociale verkiezingen hebben plaats tussen 7 en
20 mei 2012 en de procedure daarvoor start in de
herfst.
Er
wordt dikwijls beweerd dat de overheidssector geen sociale
verkiezingen moet organiseren, maar alleen de werkgevers die
onder een eigen syndicaal statuut vallen, zijn daarvan
vrijgesteld. Zo moeten de werkgevers die onder het syndicaal
statuut van de overheidssector vallen, geen sociale verkiezingen
organiseren. Dat geldt ook voor de economische overheidsbedrijven
zoals De Post of Belgacom, die eveneens een eigen statuut hebben.
Dat
betekent echter niet dat de volledige overheidssector geen
sociale verkiezingen moet organiseren. Tal van instellingen,
zoals de gemeentelijke vzw’s of de geprivatiseerde
OCMW-ziekenhuizen, waarop circulaire BA 97/10 van
21 mei 1997 niet van toepassing is, werken in een
juridisch vacuüm.
De
overheidsinstellingen die geprivatiseerd zijn of autonoom
geworden zijn, bijvoorbeeld de ziekenhuizen of de rusthuizen van
het OCMW die ondergebracht zijn in een vzw, vormen een ander
probleem. Die instellingen moeten sociale verkiezingen
organiseren, maar kunnen ook statutaire ambtenaren in dienst
hebben die gedetacheerd werden uit de OCMW’s. De rechtspraak
heeft geoordeeld dat die ambtenaren hun vroegere syndicaal
statuut niet kunnen doen gelden, aangezien een werkgever maar van
één regeling van sociaal overleg kan afhangen.
Bovendien
wordt met deze ambtenaren geen rekening gehouden bij de
berekening van de drempels voor de sociale verkiezingen en ze
kunnen ook niet kandideren. Hun situatie is dus niet comfortabel.
Bevestigt
u het juridisch vacuüm inzake sociale verkiezingen voor de
overheidsinstellingen die uitgesloten zijn van circulaire
BA 97/10 van 21 mei 1997? Hoe vergewist u zich
ervan dat ze de wetgeving inzake sociale verkiezingen naleven?
Zou de situatie van de gedetacheerde ambtenaren niet moeten
worden verduidelijkt, zodat ze dezelfde behandeling krijgen als
de werknemers van de gemeentelijke vzw’s?
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Mme Joëlle
Milquet, vice-première ministre et ministre de l’Emploi et
de l’Égalité des chances, chargée de la Politique de
migration et d’asile. – Le chapitre 8 de la loi du
4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs
lors de l’exécution de leur travail régit l’organisation
des élections sociales pour ce qui est des comités de
prévention. L’article 48 de cette loi dispose que « Les
dispositions du présent chapitre ne sont pas applicables aux
établissements et institutions dont les membres du personnel
sont soumis à des dispositions légales ou réglementaires
fixant leur statut syndical et prévoyant des mesures de
concertation en matière de sécurité, de santé et
d’embellissement des lieux de travail ».
Cela
signifie soit que l’employeur relève du champ d’application
de cette loi – il est alors tenu d’organiser des élections
sociales au sens de la loi du 4 août 1996 – soit que
l’institution ou l’établissement est soumis à un statut
syndical propre organisé par voie légale ou réglementaire et
qu’il n’est pas tenu d’organiser de telles élections
sociales.
Reste la
question de savoir ce qu’il en est du personnel statutaire qui
serait occupé au sein d’un hôpital d’une ASBL, géré par
un CPAS, en collaboration avec des partenaires privés.
Il ne faut
pas oublier que ce personnel détaché reste en service sous
l’autorité du CPAS. À ce jour aucune question ni observation
n’ont été soulevées par les organisations
interprofessionnelles des travailleurs représentées au Conseil
national du travail. Ces organisations sont compétentes tant
pour les travailleurs du secteur privé que pour ceux du secteur
public.
Sur un plan
pratique, il convient de ne pas perdre de vue que, si des
élections sociales communes au personnel sous contrat et aux
membres statutaires devaient être organisées, cela poserait
plusieurs problèmes dès lors que les instruments de
représentation des travailleurs ne sont pas identiques. Ainsi
dans le secteur privé la représentation se fait non seulement
par organisation représentative (CSC, FGTB, CGSLB, etc.) mais
aussi par catégorie de personnel (jeunes, ouvriers, employés ou
cadres). Un raisonnement identique est également valable pour
l’institution d’un conseil d’entreprise. La référence
légale est l’article 14 de la loi du 20 septembre 1948
portant organisation de l’économie. On y lit que « les
dispositions de la présente section ne s’applique pas aux
établissements et institutions dont les membres du personnel
sont soumis à un statut syndical fixé par ou en vertu de
dispositions légales ou réglementaires. »
Enfin, en
toutes hypothèses, les organes de participation ont pour objet
d’organiser un dialogue social entre un employeur et ses
travailleurs mais ils ne pourraient comprendre des travailleurs
qui seraient détachés dans un hôpital par un autre employeur ;
ces travailleurs détachés continuent à relever du statut
syndical de leur véritable employeur, dans ce cas-ci le CPAS.
En pratique,
on trouve des solutions. Par exemple, je connais une asbl dans
laquelle, outre les mandats exercés par les membres contractuels
élus, il est attribué deux mandats supplémentaires au conseil
d’entreprise et dans la délégation syndicale au personnel
statutaire. Les parties peuvent organiser cela par convention.
Je vais
demander au SPF de l’Emploi d’examiner ce problème avec les
services du SPF P&O. Peut-être pourrait-on expliciter des
solutions pratiques dans une circulaire.
Si en droit,
le personnel détaché bénéficie d’un autre statut et reste a
priori subordonné à son employeur public, dans la réalité il
faut tenir compte du fait qu’il participe néanmoins à la
communauté de travail dans laquelle il est détaché.
|
Mevrouw Joëlle
Milquet, vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke
Kansen, belast met het Migratie- en asielbeleid. – Hoofdstuk 8
van de wet van 4 augustus 1996 betreffende het welzijn
van de werknemers bij de uitvoering van hun werk regelt de
organisatie van sociale verkiezingen wat de Comités voor
Preventie en Bescherming op het werk betreft. Artikel 48 van
deze wet bepaalt: ‘de bepalingen van dit hoofdstuk zijn niet
toepasselijk op de inrichtingen en instellingen waarvan het
personeel onderworpen is aan wettelijke of reglementaire
bepalingen die hun syndicaal statuut vaststellen en die in
maatregelen betreffende overleg inzake veiligheid, gezondheid en
verfraaiing van de werkplaatsen voorzien’.
Dat
betekent dat de werkgever onder de toepassing van deze wet valt –
en dan moet hij syndicale verkiezingen organiseren in de zin van
de wet van 4 augustus 1996 – ofwel dat de inrichting
of instelling onderworpen is aan een eigen syndicaal statuut dat
bij wet of reglement is georganiseerd, en dat hij geen sociale
verkiezingen moet organiseren.
Blijft
nog de vraag wat de situatie is van het statutair personeel dat
werkt in een ziekenhuis van een vzw dat beheerd wordt door een
OCMW, in samenwerking met privé-partners.
We
mogen niet vergeten dat het gedetacheerde personeel onder het
gezag van het OCMW blijft werken. Er is tot op vandaag nog geen
enkele vraag gesteld of opmerking geformuleerd door de
interprofessionele werknemersorganisaties die in de Nationale
Arbeidsraad vertegenwoordigd zijn. Die organisaties zijn bevoegd
voor de werknemers van zowel de private als de openbare sector.
Op
het praktische vlak is het raadzaam niet uit het oog te verliezen
dat, mochten er gemeenschappelijke sociale verkiezingen voor
zowel het personeel met een arbeidsovereenkomst als de statutaire
leden worden georganiseerd, er verschillende problemen zouden
ontstaan omdat niet alle werknemers op dezelfde manier worden
vertegenwoordigd. Zo wordt de vertegenwoordiging in de private
sector niet alleen verzekerd per representatieve
vakbondsorganisatie, maar ook per personeelscategorie (jongeren,
arbeiders, bedienden en kaderleden). Een identieke logica wordt
gevolgd voor de oprichting van een ondernemingsraad. De
wettelijke referentie is artikel 14 van de wet van
20 september 1948 houdende organisatie van het
bedrijfsleven. Daarin staat: ‘De bepalingen van deze sectie
zijn niet van toepassing op de inrichtingen en instellingen
waarvan de personeelsleden onderworpen zijn aan een syndicaal
statuut dat vastgesteld is door of krachtens wettelijke of
reglementaire bepalingen’.
Tot
slot zijn de participatieorganen in elk geval bedoeld om een
sociale dialoog te organiseren tussen de werkgever en zijn
werknemers, maar het personeel dat door een andere werkgever in
een ziekenhuis is gedetacheerd, is daar niet inbegrepen. Die
gedetacheerde werknemers hebben nog altijd het syndicale statuut
van hun echte werkgever, in dit geval het OCMW.
In
de praktijk worden oplossingen gevonden. Ik ken bijvoorbeeld een
vzw waarin, naast de mandaten uitgeoefend door de verkozen
contractuele leden, aan het statutaire personeel twee bijkomende
mandaten toegekend worden in de ondernemingsraad en in de
syndicale delegatie. De partijen kunnen dat organiseren bij
overeenkomst.
Ik
zal de FOD Economie vragen om dit probleem te onderzoeken samen
met de diensten van de FOD Personeel en Organisatie. We zouden
misschien praktische oplossingen kunnen formuleren in een
rondzendbrief.
Het
gedetacheerde personeel heeft juridisch gezien weliswaar een
ander statuut en het blijft a priori ondergeschikt aan zijn
openbare werkgever, maar in de praktijk moet rekening worden
gehouden met het feit dat het toch deel uitmaakt van de
arbeidsgemeenschap waarin het gedetacheerd is.
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Mme Fabienne
Winckel (PS). – Je remercie la ministre pour sa réponse.
Le
détachement de personnel concerne quand même un certain nombre
de personnes. Il est donc vraiment important de garantir la
concertation au sein de chaque entreprise, au sein des hôpitaux,
etc.
L’organisation
d’élections sociales est un processus assez long. Je ne sais
pas quand, madame la ministre, vous allez demander l’avis, mais
je vous rappelle que commencera dès cet automne la préparation
des élections sociales. Il serait souhaitable d’éclaircir
cette situation avant cette préparation.
|
Mevrouw Fabienne
Winckel (PS). – Ik dank de minister voor haar antwoord.
De
detachering van personeel heeft betrekking op heel wat mensen.
Het is dus echt belangrijk dat het overleg in elk bedrijf, in de
ziekenhuizen, enzovoort, wordt gegarandeerd.
De
organisatie van sociale verkiezingen is een vrij lang proces. Ik
weet niet wanneer de minister het advies zal vragen, maar ik
herinner haar eraan dat al in de herfst wordt gestart met de
voorbereiding van de sociale verkiezingen van 2012. Het is dus
raadzaam deze situatie uit te klaren voordat die voorbereiding
begint.
|
Demande
d’explications de M. Bert Anciaux à la vice-première
ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des
chances, chargée de la Politique de migration et d’asile sur
«l’habitat groupé et ses conséquences en matière
d’allocations de chômage» (nº 5-998)
|
Vraag
om uitleg van de heer Bert Anciaux aan de
vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke Kansen,
belast met het Migratie- en asielbeleid over «samenhuizen en de
gevolgen voor de werkloosheidsuitkering» (nr. 5-998)
|
M. Bert
Anciaux (sp.a). – Habitat groupé, cohousing,
habitat central ou communautaire, toutes ces appellations
désignent la cohabitation de personnes n’ayant aucun lien
entre elles. Quelle que soit son appellation, la formule gagne en
popularité. Certaines personnes la choisissent pour des raisons
économiques, mais souvent aussi pour lutter contre une
individualisation et un isolement non souhaités. Ce phénomène
peut et doit donc être considéré comme socialement important
sur le plan tant qualitatif que quantitatif.
Cohabiter
peut avoir d’importantes conséquences pour les allocations de
chômage. L’ONEM utilise deux critères pour définir le terme
« cohabiter », à savoir vivre sous le même toit et
former un ménage commun, ce qui signifie régler ensemble les
principaux problèmes domestiques. On est attentif aux
sanitaires, à la cuisine, à la sonnette, à la boîte aux
lettres et à l’organisation pratique du ménage : repas,
achats et nettoyage communs ou non. Les contrôleurs de l’ONEM
vérifient si les intéressés tirent un avantage financier de la
cohabitation. Il est clair que beaucoup de maisons communautaires
sont des cas douteux dans cette définition.
À
quel point les contrôles de l’ONEM sur ce type d’habitat
sont-ils prioritaires ? Cela se traduit-il dans le nombre
annuel de contrôles de l’ONEM ? Dans beaucoup de cas ces
contrôles entraînent-ils une diminution de l’allocation de
chômage ? Si l’ONEM conclut qu’il y a effectivement un
avantage financier, comment et dans quelle mesure en tient-on
compte dans les allocations de chômage ?
Quelle
est l’attitude de la ministre et par extension du gouvernement
à l’égard de ces formes de cohabitation ? La ministre
admet-elle que la loi ne reconnaît pas ces formes de
cohabitation et qu’il n’y a donc aucune politique appropriée
à cet égard ? La ministre reconnaît-elle qu’il faut
encourager et faciliter ces formes de cohabitation ? La
ministre envisage-t-elle une évaluation des instruments
politiques afin de les adapter à cette nouvelle forme de
cohabitation de plus en plus populaire ?
|
De heer Bert
Anciaux (sp.a). – Samenhuizen, cohousing, centraal
wonen of gemeenschappelijk wonen … het zijn allemaal namen
om het samenwonen van mensen die geen relatie met elkaar hebben,
te benoemen. Welke naam men er ook aan geeft, de formule wint aan
populariteit. Mensen kiezen ervoor om economische redenen, maar
vaak doen ze het ook om ongewenste individualisering en
vereenzaming tegen te gaan. Dit fenomeen mag en moet dus zowel
kwalitatief als kwantitatief als maatschappelijk relevant worden
beschouwd.
Samenhuizen
heeft mogelijk belangrijke gevolgen voor de
werkloosheidsuitkering. De RVA hanteert twee criteria voor de
definitie van ‘samenwonend’ namelijk onder hetzelfde dak
wonen en een gemeenschappelijke huishouding vormen, wat wil
zeggen de belangrijkste huishoudelijke problemen samen regelen.
Er wordt gelet op sanitair, keuken, bel, brievenbus en de
praktische organisatie van de huishouding: al dan niet
gemeenschappelijk eten, inkopen doen en poetsen. De
RVA-controleurs gaan na of de betrokkenen financieel voordeel
halen uit het samenhuizen. Het is duidelijk dat veel
gemeenschapshuizen twijfelgevallen zijn in deze definitie.
Hoe
prioritair zijn de controles van de RVA op dergelijke woonvormen?
Komt dat tot uiting in het aantal jaarlijkse controles van de
RVA? Leiden die controles in veel gevallen tot een vermindering
van de werkloosheidsuitkering? Indien de RVA besluit dat er
inderdaad een financieel voordeel is, hoe en in welke mate wordt
dit dan verrekend in de werkloosheidsuitkering?
Hoe staan de
minister en bij uitbreiding de regering tegenover deze
samenlevingsvormen? Beaamt de minister dat de wet deze
samenlevingsvormen niet erkent en dat er dus ook geen aangepast
beleid voor is? Gaat de minister akkoord met de vaststelling dat
men dit soort samenlevingsvormen moet aanmoedigen en
vergemakkelijken? Plant de minister een evaluatie van de
beleidsinstrumenten teneinde ze aan te passen aan deze nieuwe en
aan populariteit toenemende samenlevingsvorm?
|
Mme Joëlle
Milquet, vice-première ministre et ministre de l’Emploi et
de l’Égalité des chances, chargée de la Politique de
migration et d’asile. – Dans la réglementation du chômage,
la cohabitation constitue « le fait pour deux ou plusieurs
personnes de vivre ensemble sous le même toit et de régler
principalement en commun les questions ménagères ». Ces
deux éléments doivent être présents.
Le
fait de vivre « sous le même toit » dépend d’un
constat de fait. L’inscription de plusieurs personnes à la
même adresse dans les registres de la population constitue en
principe la preuve – jusqu’à preuve du contraire – que
deux ou plusieurs personnes vivent ensemble sous le même toit.
Le
deuxième élément, « le règlement principalement en
commun des questions ménagères » signifie non seulement
qu’elles peuvent tirer un avantage financier du fait de vivre
sous le même toit, par exemple en utilisant certains équipements
communs, mais aussi qu’elles unissent la majeure partie de
leurs revenus et décident conjointement de la manière dont
elles les dépensent. Tirer un avantage financier d’une
cohabitation est donc en soi insuffisant pour influencer le
montant des allocations de chômage. Le fait d’habiter ensemble
dans le même logement n’influence le montant des allocations
de chômage qui si le ménage ou le budget est principalement
commun.
Avant
que l’ONEM ne modifie le montant de l’allocation de chômage,
il faut déterminer si un chômeur soit a des personnes à
charge, soit est économiquement dépendant d’une autre
personne. L’ONEM considère généralement les personnes vivant
dans des maisons communautaires, des « chambres » ou
des centres d’accueil comme isolées tant qu’elles gèrent
leur ménage de manière autonome. Si, par contre, elles
partagent tout, se répartissent toutes les tâches ménagères
et prennent ensemble toutes les décisions concernant le ménage,
elles peuvent être considérées comme cohabitantes au sens de
la réglementation du chômage. La différence est donc subtile.
Le
contrôle des formes précitées de cohabitation ne constitue pas
une priorité pour l’ONEM. Ce dernier ne dispose pas de
chiffres sur le nombre de contrôles de la situation familiale
des personnes vivant en commun.
Encourager
ou décourager certaines formes de cohabitation par le biais de
l’assurance-chômage n’est pas une tâche prioritaire des
politiques menées. Par contre, fournir un revenu de remplacement
décent aussi bien aux chômeurs avec charges de famille qu’à
ceux qui sont économiquement dépendants d’autres personnes
est bien une priorité. Je suis d’avis que la réglementation
actuelle offre cette garantie, quel que soit le choix de forme de
cohabitation effectué par le chômeur allocataire.
Plus
généralement, il est important pour l’avenir de reprendre le
débat sur l’individualisation des droits. En effet, la
réglementation actuelle rend un contrôle quasiment impossible.
|
Mevrouw Joëlle
Milquet, vice-eersteminister en minister van Werk en Gelijke
Kansen, belast met het Migratie- en asielbeleid. – In de
werkloosheidsreglementering wordt onder samenwonen verstaan ‘het
onder hetzelfde dak samenleven van twee of meer personen die hun
huishoudelijke aangelegenheden hoofdzakelijk gemeenschappelijk
regelen’. Deze twee elementen – onder één dak wonen en het
huishouden hoofdzakelijk gemeenschappelijk regelen – moeten
beide aanwezig zijn.
Het ‘onder
hetzelfde dak wonen’ is afhankelijk van een feitelijke
vaststelling. Het feit dat meerdere personen op hetzelfde adres
in de bevolkingsregisters zijn ingeschreven, geldt in principe
als bewijs – tot het bewijs van het tegendeel is geleverd –
dat twee of meer personen onder hetzelfde dak samenwonen.
Het tweede
element, de hoofdzakelijk gemeenschappelijke regeling van de
huishouding, betekent niet alleen dat ze financieel voordeel
kunnen halen uit het samenwonen onder hetzelfde dak, bijvoorbeeld
door gebruik te maken van gemeenschappelijke voorzieningen, maar
ook dat ze het grootste deel van hun inkomen samenbrengen en
gezamenlijk beslissen hoe ze dat besteden. Dat de betrokkenen
financiële voordelen halen uit het delen van een huis, is op
zich dus onvoldoende om de omvang van de werkloosheidsuitkering
te beïnvloeden. Het samen in hetzelfde huis wonen, heeft pas een
invloed op de omvang van de werkloosheidsuitkering als een
hoofdzakelijk gemeenschappelijk huishouden wordt gevoerd of als
het budget hoofdzakelijk gemeenschappelijk wordt besteed.
Voordat de
RVA het bedrag van de werkloosheidsuitkering wijzigt, is het dus
van belang vast te stellen of een werkloze iemand ten laste heeft
of economisch afhankelijk is van een andere persoon. De RVA
beschouwt mensen die wonen in zogenaamde gemeenschapshuizen, ‘op
kamers’ of in opvanghuizen doorgaans als alleenwonend, zolang
ze autonoom huishouden. Wanneer ze daarentegen alles delen, alle
huishoudelijke taken verdelen en alle beslissingen met betrekking
tot het huishouden gezamenlijk nemen, kunnen ze worden beschouwd
als samenwonenden in de zin van de werkloosheidsreglementering.
Het verschil is dus subtiel.
De controle
van voormelde vormen van samenwonen is voor de RVA geen
prioriteit. De RVA houdt geen cijfers bij over het aantal
controles op de gezinstoestand van personen die gemeenschappelijk
wonen.
Het is ook
geen prioritaire taak van het beleid om via de
werkloosheidsverzekering bepaalde samenlevingsvormen aan te
moedigen of te ontraden. Het is wel een prioritaire taak van het
beleid een behoorlijk vervangingsinkomen te verschaffen aan zowel
de werklozen die gezinslast hebben als de werklozen die
economisch afhankelijk zijn van andere personen. Ik ben van
oordeel dat de huidige regeling deze garantie biedt, welke
samenlevingsvorm de uitkeringsgerechtigde werkloze ook kiest.
Meer
algemeen is het voor de toekomst van belang het debat over de
individualisering van de rechten te hervatten. De huidige
regeling maakt een controle immers bijna onmogelijk.
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M. Bert
Anciaux (sp.a). – Ni le fait de vivre sous le même toit ni
celui d’effectuer certains achats en commun ne sont des
critères influençant le montant de l’allocation de chômage.
Le critère est donc le fait de mettre en commun la majeure
partie des revenus. Dans la forme de cohabitation visée dans ma
question, la majeure partie des revenus n’est pas mise en
commun. Je suppose que les personnes optant pour cette forme de
cohabitation conviennent de règles pour le ménage, mais
qu’elles ne mettent pas en commun toutes les grosses dépenses,
comme l’achat d’une voiture. La réponse de la ministre me
rassure donc.
|
De heer Bert
Anciaux (sp.a). – Het feit dat men onder hetzelfde dak
woont, noch het feit dat sommige aankopen samen worden gedaan,
zijn criteria voor het bedrag van de werkloosheidsuitkering. Het
criterium is dus ‘het grootste deel van het inkomen samen
besteden’. In dat geval betreft het meestal communes. In de
samenlevingsvorm die ik in mijn vraag bedoelde, wordt niet het
grootste deel van het inkomen samen besteed. Ik veronderstel dat
mensen in een dergelijke samenlevingsvorm regels afspreken voor
het huishouden, maar dat ze daarom niet alle grote uitgaven,
bijvoorbeeld de aankoop van een auto, samen doen. Het antwoord
van de minister stelt me dus gerust.
|
(La
séance est levée à 16 h 20.)
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(De
vergadering wordt gesloten om 16.20 uur.)
|