En vertu de l'article 56 de la Constitution et de la loi du 3 mai 1880, la Chambre et le Sénat peuvent constituer des commissions d'enquête.
Un représentant ou un sénateur dépose une proposition visant à faire une enquête.
Cette proposition est examinée comme une proposition de loi. Après la discussion en commission, la proposition est transmise à l'assemblée plénière, pour y être discutée et votée. Si elle est adoptée, la Chambre qui a été saisie de la proposition doit composer la commission d'enquête. L'enquête peut alors commencer.
En vertu de la loi du 3 mai 1880, l'enquête peut être menée par la Chambre ou le Sénat même ou par une commission spéciale. Dans la pratique, c'est toujours une commission spéciale qui mène l'enquête.
La commission d'enquête et son président disposent des mêmes pouvoirs qu'un juge d'instruction. Ils peuvent notamment convoquer et entendre des témoins et des experts. Une enquête peut durer un mois (par exemple, le drame du Heysel), mais aussi deux ans (par exemple, la publicité à la télévision).
A l'issue de l'enquête, le rapporteur désigné par la commission d'enquête fait rapport à l'assemblée plénière. Celle-ci examine le rapport et se prononce sur les éventuelles conclusions, recommandations ou résolutions présentées par la commission d'enquête. Ceci peut aboutir à une initiative législative.
Bon nombre de commissions d'enquête ont été créées après 1950. Ces dernières années, toutefois, il y a eu quelques frictions entre le Parlement et le pouvoir judiciaire, du fait que l'un et l'autre enquêtaient sur les mêmes sujets (e.a. en ce qui concerne le dossier Transnuklear).
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