Questions et Réponses

Sénat de Belgique


Bulletin 2-72

SESSION DE 2002-2003

Questions posées par les Sénateurs et réponses données par les Ministres

(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais


Ministre de la Protection de la consommation, de la Santé publique et de l'Environnement (Santé publique)

Question nº 2797 de Mme van Kessel du 5 mars 2003 (N.) :
Intoxications alimentaires. ­ Mesures. ­ Sensibilisation.

D'après les chercheurs danois du « Statens Serum Institut » à Copenhague, les décès consécutifs à des intoxications alimentaires par des bactéries (notamment la salmonelle) sont beaucoup plus fréquents qu'on ne le pense.

Les causes principales des intoxications alimentaires sont les salmonelles dans les volailles et les oeufs.

Dans la plupart des cas, cela n'entraîne que des inconvénients temporaires chez le consommateur : diarrhée, maux d'estomac, fièvre, ... Mais, pour les plus jeunes enfants, les personnes âgées, les personnes souffrant d'une affection chronique, cette intoxication alimentaire peut entraîner la mort.

D'après les chercheurs, les données chiffrées des décès connus consécutifs à une intoxication alimentaire devraient être au minimum doublées.

Depuis la crise de la dioxine en 1999, la politique au niveau de la sécurité alimentaire a été renforcée.

Existe-t-il un point de contact pour le monde médical pour les intoxications alimentaires ?

Les données disponibles permettent-elles d'établir un « profil » des personnes présentant des risques élevés d'être atteintes par une intoxication alimentaire ? Quelles actions de sensibilisation sont menées à l'égard de ces groupes cibles ?

Réponse : Depuis la crise de la dioxine en 1999, le gouvernement a pris une série de mesures visant à améliorer la sécurité alimentaire dont la plus marquante a été la mise en place de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA).

Les compétences en la matière restant cependant parfois dispersées, un groupe de travail informel TIA (toxi-infections alimentaires) rassemble les données en provenance tant des communautés que de l'AFSCA et de l'Institut scientifique de santé publique.

S'il est vrai, comme le signale l'honorable membre, que les chiffres connus sont probablement sous-évalués, tous les efforts sont faits pour approcher au mieux la réalité.

Les chiffres pour l'année 1999 font état de 172 événements notifiés de toxi-infections touchant 2 955 personnes tandis que 2 988 personnes sont concernées pour l'année 2001. Chaque événement fait l'objet d'une enquête épidémiologique par les services de l'inspection communautaire et/ou une des institutions fédérales. S'il n'existe pas de profil au sens strict du terme, il ressort des analyses que les risques sont essentiellement liés au non-respect des mesures d'hygiène (date de péremption, modes de conservation ...).

Afin d'améliorer cette situation, le groupe TIA a, par ailleurs, réalisé un dépliant sur les intoxications alimentaires, lequel est destiné au public. Celui-ci peut notamment être obtenu au point de contact de l'AFSCA. En ce qui concerne les mesures de prévention et d'éducation sanitaire plus générales, ces actions relèvent exclusivement de la compétence des autorités communautaires.


(1) Le gène BRCA est à même d'inhiber la croissance des cellules mammaires. Lorsque ce gène subit une mutation, il ne peut plus inhiber le développement de type tumoral qui dégénère facilement en cancer. La recherche sur ce gène nous livre donc des informations utiles pour les personnes qui présentent une prédisposition familiale au cancer (une prédisposition familiale est à l'origine d'environ 5 % de l'ensemble des cas de cancer du sein et de l'ovaire).