Question écrite n° 5-9436

de Nele Lijnen (Open Vld) du 28 juin 2013

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de Beliris et des Institutions culturelles fédérales

Mineurs - Bitures express - Intoxication alcoolique - Aperçu - Évolution

minorité civile
alcoolisme
statistique officielle
jeune

Chronologie

Question n° 5-9436 du 28 juin 2013 : (Question posée en néerlandais)

Aux Pays-Bas, le nombre de jeunes hospitalisés pour intoxication alcoolique vient de baisser pour la première fois depuis des années. En 2011, on a enregistré 762 cas de comas éthyliques concernant des mineurs et en 2012, « seulement » 710. Une baisse de 7 %, donc.

J'aimerais poser les questions suivantes à la ministre :

1) Disposez-vous, pour les cinq dernières années, de chiffres concernant le nombre de mineurs hospitalisés pour intoxication alcoolique ? Pouvez-vous me communiquer ces chiffres et les ventiler par sexe, âge et canton ?

2) Peut-on ainsi parler d'évolution ? Pouvez-vous expliquer de quelle manière ?

3) Avez-vous des informations, pour les cinq dernières années, concernant l'âge du mineur le plus jeune hospitalisé pour intoxication alcoolique ? Pouvez-vous me communiquer ces chiffres, avec mention du sexe ?

4) Avez-vous des chiffres concernant le nombre de mineurs décédés à la suite d'une intoxication alcoolique ? Pouvez-vous me communiquer ces chiffres pour les cinq dernières années et les ventiler par sexe ?

5) Si vous n'avez pas de chiffres à ce sujet, jugez-vous nécessaire de les collecter ? Dans l'affirmative ou dans la négative, pourquoi ?

6) Quels sont les dangers pour les mineurs qui boivent de l'alcool (trop) à un très jeune âge ?

Réponse reçue le 5 décembre 2013 :

Le tableau en annexe reprend, selon les données RCM et RPM, le nombre d’admissions dans les hôpitaux pour intoxications alcooliques chez les mineurs (par sexe, région et âge).Je tiens cependant à rester prudente sur l’interprétation de ces données. Ces données issues du RPM et RCM ne reprennent que le nombre d’admissions aux urgences qui ont donné lieu ensuite à une hospitalisation vers un autre service de l’hôpital. Nous ne disposons pas à l’heure actuelle de données exhaustives sur les admissions aux urgences. Il nous semble vraiment important d’améliorer notre système de récolte de données et c’est pour cette raison que nous sommes en train de développer un système « UREG » qui devrait permettre à terme de disposer de données au sein des urgences. Sur base des données reprises ci-dessus, il est donc difficile de tirer des conclusions valides concernant l’évolution dans le temps du nombre d’intoxication alcoolique chez les mineurs.

Nous constatons, selon les données dont nous disposons, qu’il y a eu un seul décès d’un jeune garçon mineur en Flandre en 2007. Il sera intéressant, dès que nous pourrons disposer des données aux urgences, de suivre le nombre de décès suite à une intoxication alcoolique chez les mineurs.

D’un point de vue de santé publique, nous savons que quand on est jeune, le corps réagit différemment à l'alcool que quand on est adulte. Le cerveau, le système nerveux et les organes sont plus vulnérables face aux effets néfastes de l'alcool. Le fait de commencer à boire beaucoup jeune peut entraîner des dommages à long terme. Une prévention adéquate et poussée est donc indispensable. Cette prévention est de la compétence des Communautés.