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Question écrite n° 5-8407

de Bert Anciaux (sp.a) du 6 mars 2013

au ministre des Entreprises publiques et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes

L'avenir des liaisons ferroviaires avec les Pays-Bas

Pays-Bas
Société nationale des chemins de fer belges
transport de voyageurs
transport transfrontalier

Chronologie

6/3/2013Envoi question
14/3/2013Réponse

Requalification de : demande d'explications 5-3219

Question n° 5-8407 du 6 mars 2013 : (Question posée en néerlandais)

Actualité

Le fiasco grotesque du train Fyra a provoqué une tempête il y a quelques semaines. Même la SNCB, qui initialement défendait farouchement le Fyra, semblait avoir perdu toute confiance en ce train. Il n'en fut pas toujours ainsi puisque, antérieurement, dans ses réponses à des questions assez critiques, le prédécesseur du ministre défendait le Fyra avec conviction. Les choses changent parfois.

Lors d' un accès d'efficacité, l'ensemble du projet fut déclaré suspendu. Il s'imposait de vérifier minutieusement si ce train était bien apte à assurer ces liaisons. Entre-temps, les NS et la SNCB allaient examiner d'autres possibilités.

Ce fut fait. Une liaison entre Bruxelles et La Haye respectant les points d'arrêt initiaux, sans réservation ni coût supplémentaire fut proposée, à la grande satisfaction de nombreux voyageurs, malgré quelques regrets parce que le train ne va plus jusqu'à Amsterdam.

Contexte et exposé des problèmes.

Avant tout, la situation semble particulièrement confuse.

En dépit de toute notre compréhension pour l'improvisation après la débâcle du Fyra, il est urgent d'offrir aux voyageurs une perspective sérieuse;

Le secrétaire d'État néerlandais a cependant déclaré cette semaine que rien n'était encore clair : ni le nombre de trains Fyra qui circuleraient, ni les horaires, ni la mesure dans laquelle la liaison actuelle avec La Haye serait maintenue;

De nombreux voyageurs, qui sont depuis des mois les victimes d'un service carrément exécrable, veulent que la clarté soit faite rapidement : quelle liaison, à quel moment et à quelles conditions ?

Les difficultés ont duré suffisamment longtemps !

Questions

Le ministre comprend-il les profondes frustrations mais surtout le vif besoin de milliers de voyageurs de disposer d'une liaison claire, fixe et surtout fiable entre Bruxelles et Amsterdam ?

Le ministre peut-il actuellement s'engager fermement à offrir aux voyageurs une perspective adéquate ou doit-il constater, comme son collègue néerlandais, que cette situation est encore toujours traitée sans rime ni raison, dans l'improvisation, sans qu'une réelle solution soit proposée ?

Bref : quand les voyageurs pourront-ils à nouveau disposer d'une liaison régulière et aisée entre Bruxelles et Amsterdam, ne nécessitant pas de réservation et desservant les anciens points d'arrêt et ce,surtout, sans coût supplémentaire ?

Réponse reçue le 14 mars 2013 :

En réponse aux questions de l'honorable membre, j'ai l'honneur de lui communiquer les éléments suivants:

Le différend avec les Pays-Bas en ce qui concerne le lancement de la ligne à grande vitesse n'a jamais concerné la suppression du train Benelux, qui avait été convenue depuis longtemps entre les deux compagnies ferroviaires.

Ce fut également le cas lors du lancement de la desserte à grande vitesse entre Bruxelles et Paris, et aujourd'hui seul le TGV relie ces deux villes.

Si les Pays-Bas ont tardé à donner leur feu vert au lancement des Fyras, c’est parce qu’ils étaient demandeurs d’une liaison à grande vitesse entre La Haye et Bruxelles, qui desservirait systématiquement Roosendaal et Dordrecht en raison du tracé que les Pays-Bas avaient choisi pour la ligne à grande vitesse. Selon les études de marché, cette liaison était cependant fortement déficitaire. Et les Pays-Bas demandaient une solution pour la desserte au sud du pays.

Le compromis trouvé le 3 décembre est le suivant: la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) et HSA assureront huit dessertes quotidiennes entre Anvers et Breda. Le lancement de cette nouvelle desserte a toutefois été postposé suite aux problèmes rencontrés par le Fyra.

Je comprends bien entendu la frustration des voyageurs suite aux difficultés rencontrées par le Fyra. En tant que ministre de tutelle de la SNCB, j’ai fortement insisté, avec ma collègue des Pays-Bas, pour que les deux opérateurs offrent dans les meilleurs délais une alternative temporaire crédible aux voyageurs entre Bruxelles en Amsterdam.

Depuis le 18 février 2013, un train classique IC a été instauré entre Bruxelles-Midi et La Haye HS, avec deux liaisons aller/retour par jour. A cette desserte s’ajoutent encore huit liaisons directes entre Roosendaal et Anvers.

A partir du 11 mars 2013, la fréquence de la liaison la Haye – Bruxelles-Midi atteindra huit liaisons par jour tandis que le train direct Roosendaal – Anvers sera supprimé. L’intercity temporaire entre Roosendaal et Anvers était une première mesure d’urgence, qui est maintenant développée comme intercity Bruxelles-Midi – Den Haag HS. Entre Anvers et Roosendaal, un train L continue de circuler seize fois par jour.

En plus des trains sur la ligne classique, les voyageurs vers Amsterdam disposent toujours de la possibilité de faire usage du Thalys.

Le train classique IC depuis La Haye HS roulera jusqu’à Bruxelles en semaine et jusqu’à Anvers pendant le weekend étant donné qu’il y a des travaux entre Anvers et Bruxelles.

Le train classique IC depuis La Haye HS circulera sans réservation et au tarif de l'ancien train Benelux.

La réactivation de l’ancien sillon Benelux est la solution la plus évidente à la fois en Belgique qu’aux Pays-Bas pour permettre un sillon continu entre Bruxelles et les Pays-Bas. Selon les partenaires néerlandais, le sillon Benelux ne serait plus disponible entre La Haye et Amsterdam.

Les passagers pour Amsterdam pourront donc choisir entre un train à grande vitesse direct Thalys ou une liaison classique avec une correspondance à Amsterdam pour atteindre Rotterdam. Les correspondances sont assurées et sont prévues pour réduire le temps d'attente au minimum selon NS.

La fréquence de huit trains aller/retour par jour entre Bruxelles et La Haye a été déterminée par les opérateurs et prend en compte les limitations en matière de coûts, de sillons en de matériel disponible. La situation sera évaluée à la mi-avril.