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Question écrite n° 5-8406

de Bert Anciaux (sp.a) du 6 mars 2013

au ministre des Entreprises publiques et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes

Le caractère opérationnel du Fyra

Société nationale des chemins de fer belges
Pays-Bas
transport de voyageurs
transport transfrontalier

Chronologie

6/3/2013Envoi question
14/3/2013Réponse

Requalification de : demande d'explications 5-2946

Question n° 5-8406 du 6 mars 2013 : (Question posée en néerlandais)

Dans le mois qui a suivi sa mise en service, le train Fyra a réussi à se hisser à une place de choix au hit-parade des échecs. L'histoire de ce train a débuté de manière assez incroyable. En mai 2004, la SNCB a conclu un contrat avec l'entreprise AnsaldoBreda, selon lequel dix-neuf trains Fyra devaient être livrés en avril 2007. Finalement le premier train Fyra n'a été mis en circulation que début décembre 2012, soit plus de huit ans après la commande.

En dépit de cet accouchement difficile; le lancement de ce train Fyra a donné lieu à un raffut grotesque, avec force superlatifs.

Les chants de louanges contrastaient fortement avec la suspicion croissante et, finalement, avec les protestations et l'indignation de quasiment tous les voyageurs du trajet Bruxelles - Anvers - Amsterdam. Certes, ce train Fyra, si branché, était censé remplacer le vieux mais fiable « Amsterdammer » mais non sans conditions : les voyageurs auraient à payer nettement plus, le train ne serait accessible que moyennant réservation et de nombreux points d'arrêt seraient supprimés. En outre, on peut -on doit – se demander à qui bénéficie cette opération hors de prix. Certainement pas aux voyageurs. Dès le début, ceux-ci ont regardé du quai bondé un train Fyra quasi vide pour s'entasser ensuite dans le train suivant, un train ordinaire plus que bondé.

C'est alors qu'a débuté la deuxième phase de cette tragédie. Dès le premier jour, il est apparu que le Fyra n'était pas prêt à offrir ponctuellement ses services. La situation a évolué, de mal en pis, pour devenir exaspérante. Pas un jour sans multiples retards, suppressions, voyages interrompus. Le Fyra a collectionné les incidents tragiques mais également humoristiques car la SNCB et, par extension, les pouvoirs publics ont une fois encore manqué de manière inadmissible à leurs obligations.

La SNCB a réagi avec fermeté, avec des déclarations ridicules, par exemple, « ce jour, un Fyra était quand même à l'heure ! » jusqu'à la conclusion surréaliste « il faudra encore des mois avant que le Fyra soit complètement adapté à notre réseau de chemins de fer ».

Monsieur le ministre, je suis conscient que cette affaire fait plus que vous embarrasser. Je sais qu'entre-temps, vous vous êtes cuirassé contre les critiques relatives à la SNCB. Je sais aussi que ces derniers mois, vous avez mené des négociations intensives afin d'améliorer le fonctionnement de cette entreprise défaillante. Je sais que le Fyra est antérieur à votre arrivée. Je sais que cette armée mexicaine, que sont les directions réunies de la SNCB, vous submerge d'arguments et d'explications.

Cependant, je sais aussi que nous, en tant que membres du parlement et donc également en tant que représentants des clients et co-propriétaires de la SNCB, nous ne pouvons plus accepter ce feuilleton du Fyra. C'est pourquoi je vous pose une question très sèche mais, je l'espère, parfaitement claire.

Quand la SNCB compte-t-elle rétablir la liaison qu'elle offrait jusqu'en décembre 2012 à la satisfaction de nombreux voyageurs et ce, sans supplément de prix, sans réservation et en offrant davantage de points d'arrêt entre Bruxelles – Anvers – Amsterdam ?

Le rétablissement de cette liaison permettrait d'atténuer la honte, l'irritation, les frustrations et les désagréments suscités par le Fyra.

Réponse reçue le 14 mars 2013 :

En réponse aux questions de l'honorable membre, j'ai l'honneur de me référer à ma réponse à sa question écrite n° 5-8407 portant sur le même sujet.