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Question écrite n° 5-7819

de Yoeri Vastersavendts (Open Vld) du 21 janvier 2013

à la ministre de la Justice

Prisons - Déradicalisation - Danemark - Recours à des membres du clergé

terrorisme
intégrisme religieux
Danemark
établissement pénitentiaire
islam
extrémisme
radicalisation

Chronologie

21/1/2013Envoi question
18/2/2013Réponse

Question n° 5-7819 du 21 janvier 2013 : (Question posée en néerlandais)

Des initiatives sont mises en place dans divers pays en vue de lutter contre la radicalisation des personnes, notamment dans les prisons.

Au Danemark, par exemple, des membres du clergé tels que des imams vont prêcher dans les prisons afin de lutter contre la radicalisation des individus. Les imams doivent suivre une procédure d’admission avant que leur engagement dans la prison ne devienne effectif. Naturellement, d’autres conditions y sont liées, les offices religieux doivent par exemple être célébrés en danois. Si ce n’est pas possible, les activités sont observées et dans certains cas, les entretiens sont même enregistrés (Danish Government, 2008).

Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes

1. Que fait-on concrètement dans les prisons en vue de lutter contre la radicalisation ? La ministre peut-elle détailler sa réponse et juge-t- elle ces mesures suffisantes ?

2. Que pense-t-elle de cette initiative danoise visant à recourir à des imams dans les prisons en vue de lutter contre la radicalisation ? Y est-elle favorable et dans l'affirmative, comment l'envisage-t-elle concrètement ?

Réponse reçue le 18 février 2013 :

1. Dans les établissements pénitentiaires belges, une grande attention est accordée à la sensibilisation du personnel aux différences culturelles entre les différents groupes (religieux) qui composent la population carcérale. Des formations sont régulièrement organisées dans ce cadre à l'intention des directeurs de prison et du personnel de surveillance sur le thème de la radicalisation.

Outre cette sensibilisation du personnel, il y a également au sein des établissements pénitentiaires belges une constante volonté de coopération ouverte et constructive avec les représentants des différentes religions reconnues.

2. La collaboration avec des imams et des représentants d'autres religions n'est pas axée en premier lieu sur une déradicalisation, mais sur la direction d'offices religieux et sur des contacts individuels avec des détenus.

L’expérience nous apprend que dans le cadre de l'exercice des missions qui sont actuellement les leurs, les imams et les représentants d'autres religions ont une influence essentiellement positive sur les détenus.