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Question écrite n° 5-7118

de Nele Lijnen (Open Vld) du 4 octobre 2012

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Aide au développement - Ouganda - Prison pour enfants à Kampala - Convention relative aux droits de l'enfant

Ouganda
aide au développement
droits de l'homme
droits de l'enfant
établissement pénitentiaire
enfant des rues
organisation non gouvernementale
aide bilatérale
convention ONU

Chronologie

4/10/2012Envoi question
26/3/2013Rappel
24/9/2013Rappel
30/10/2013Requalification
21/11/2013Réponse

Aussi posée à : question écrite 5-7119
Requalifiée en : demande d'explications 5-4187

Question n° 5-7118 du 4 octobre 2012 : (Question posée en néerlandais)

Depuis 1995, l'Ouganda est l'un des 18 pays partenaires de la Coopération bilatérale belge. À la demande du gouvernement ougandais et conformément à la répartition des tâches entre les différents donateurs présents en Ouganda (Déclaration de Paris, division locale du travail, Partenariat de Busan pour une coopération efficace au service du développement), les programmes belges se concentrent essentiellement sur deux secteurs : l'éducation (en insistant sur l'enseignement secondaire technique et professionnel et sur la qualité de l'enseignement) et la santé (en insistant sur les soins de santé primaires entre autres dans le secteur non marchand privé). Le magazine Terzake a récemment montré des images poignantes d'une prison pour enfants à Kampala en Ouganda. Les enfants sont incarcérés simplement parce qu'ils vivent dans la rue. Ils reçoivent à peine à manger, aucun enseignement n'est prévu, ils ne peuvent pas jouer et ont toutes sortes de maladies et de parasites sur le corps. Ces conditions sont contraires à la Convention relative aux droits de l'enfant et ne laissent personne indifférent. Une ONG, petite mais courageuse, Foodstep, se dévoue pour ces enfants. Mais elle ne bénéficie d'aucun soutien de l'autorité. J'espère que nous pourrons accroître l'effort concernant les enfants des rues en Ouganda de manière générale et la prison pour enfants en particulier. Celle-ci, qui ne prévoit d'ailleurs aucune aide médicale pour les enfants, est une honte et est contraire à la dignité humaine. L'Ouganda a adopté en 1996 la Convention relative aux droits de l'enfant et le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés.

Le budget total pour les deux derniers programmes quadriennaux s'élève, en ce qui concerne l'Ouganda, à 138 millions d'euros (64+64+10). Il y a en outre le soutien à des projets et l'aide indirecte.

1) Comment réagissez-vous aux images choquantes de la prison pour enfants en Ouganda ? Partagez-vous l'indignation de l'auteur du reportage ? Connaissiez-vous la situation de la prison pour enfants à Kampala et avez-vous connaissance d'autres prisons pour enfants en Ouganda ? Pouvez-vous donner des explications détaillées ?

2) L'exploitation d'une prison pour enfants où ces derniers sont incarcérés parce qu'ils vivent dans la rue est-elle contraire à la Convention relative aux droits de l'enfant ? L'Ouganda a-t-il bien ratifié cette convention ?

3) Êtes-vous disposé à attirer l'attention de l'Ouganda sur ses obligations en ce qui concerne les droits de l'enfant, à aider le pays à fermer cette prison et à chercher une solution pour les enfants sur place, en collaboration avec les ONG déjà actives ? Pouvez-vous donner des explications très concrètes ?

4) Êtes-vous disposé, dans le cadre de la Coopération au développement, à accorder plus d'attention à la problématique des enfants des rues en Ouganda ? Dans l'affirmative, quelles pistes sont-elles envisageables et quel est le budget nécessaire selon vous ?

5) Pouvez-vous expliquer concrètement quelles démarches vous accomplirez en collaboration avec le gouvernement pour sortir de l'enfer les enfants incarcérés dans la prison de Kampala et pour améliorer leur sort ? Pouvez-vous donner des explications détaillées et indiquer si vous envisagez une collaboration avec les ONG déjà actives sur le terrain ?

Réponse reçue le 21 novembre 2013 :

J’informe l’honorable membre que sa question relève des compétences du ministre de la Coopération au développement, Monsieur Jean-Pascal Labille.