Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 5-7108

de Bart Tommelein (Open Vld) du 27 septembre 2012

à la ministre de la Justice

Prisons - Déradicalisation - Recours à des ecclésiastiques

établissement pénitentiaire
intégrisme religieux
détenu
islam
extrémisme
radicalisation

Chronologie

27/9/2012Envoi question
18/2/2013Réponse

Aussi posée à : question écrite 5-7107

Question n° 5-7108 du 27 septembre 2012 : (Question posée en néerlandais)

Des initiatives sont mises en place dans divers pays en vue de lutter contre la radicalisation des personnes, notamment dans les prisons.

Au Danemark, par exemple, des ecclésiastiques tels que des imams vont prêcher dans les prisons afin de lutter contre la radicalisation des individus. Les imams doivent suivre une procédure d’autorisation avant que leur engagement dans la prison ne devienne effectif. Naturellement, d’autres conditions y sont liées, les services religieux doivent par exemple être célébrés en danois. Si ce n’est pas possible, les activités sont observées et dans certains cas, les entretiens sont même enregistrés (Danish Government, 2008).

Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1. Que fait-on concrètement dans les prisons en vue de lutter contre la radicalisation ? La ministre peut-elle détailler sa réponse et juge-t-elle ces mesures suffisantes ?

2. Que pense-t-elle de l'initiative danoise mentionnée ci-dessus visant à recourir à des imams dans les prisons en vue de lutter contre la radicalisation ? Y est-elle favorable et dans l'affirmative, comment l'envisage-t-elle concrètement ?

Réponse reçue le 18 février 2013 :

1. Dans les établissements pénitentiaires belges, une grande attention est accordée à la sensibilisation du personnel aux différences culturelles entre les différents groupes (religieux) qui composent la population carcérale. Des formations sont régulièrement organisées dans ce cadre à l'intention des directeurs de prison et du personnel de surveillance sur le thème de la radicalisation. 

Outre cette sensibilisation du personnel, il y a également au sein des établissements pénitentiaires belges une constante volonté de coopération ouverte et constructive avec les représentants des différentes religions reconnues. 

2. La collaboration avec des imams et des représentants d'autres religions n'est pas axée en premier lieu sur une déradicalisation, mais sur la direction d'offices religieux et sur des contacts individuels avec des détenus.

L’expérience nous apprend que dans le cadre de l'exercice des missions qui sont actuellement les leurs, les imams et les représentants d'autres religions ont une influence essentiellement positive sur les détenus.