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Question écrite n° 5-6015

de Louis Ide (N-VA) du 30 mars 2012

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de Beliris et des Institutions culturelles fédérales

La délivrance de médicaments sans ordonnance au personnel soignant par l'officine hospitalière

établissement hospitalier
personnel infirmier
médicament
pharmacie

Chronologie

30/3/2012Envoi question
23/4/2012Réponse

Requalification de : demande d'explications 5-2103

Question n° 5-6015 du 30 mars 2012 : (Question posée en néerlandais)

Les membres du personnel soignant ont une lourde tâche. Ils ont une vocation et par conséquent, lorsqu'ils ne se sentent pas trop bien ou qu'ils sont malades, ils se rendent quand même au travail. Le paracétamol leur permet de tenir le coup. C'est une bonne chose car il y a ainsi moins d'absences pour maladie et la continuité des soins est assurée.

Si un membre du personnel soignant est malade, il peut faire appel aux services de la médecine du travail. Il y a cependant des situations où l'on ne devrait pas faire appel à ces services. Cela n'aurait pas de sens d'aller solliciter les services de la médecine du travail pour obtenir du paracétamol, par exemple, en cas de migraine. Ce sont en effet des maux ordinaires que l'on peut également soulager à la maison en prenant des médicaments délivrés sans ordonnance. Ma question est dès lors la suivante.

La ministre est-elle d'accord sur le fait que les directions d'hôpital puissent mettre à disposition du personnel soignant certains médicaments sans ordonnance, comme le paracétamol, via l'officine hospitalière ?

Réponse reçue le 23 avril 2012 :

Les petits maux, par exemple les maux de tête, peuvent apparaître aussi sur le lieu de travail. Dans ce cas, le prestataire de soins peut prendre des médicaments qu’il a emmenés de chez lui ou des médicaments sans prescriptions que son employeur met à la disposition du personnel. L’employeur doit se rendre chez le pharmacien dans une officine ouverte au public, que le lieu de travail se trouve ou non dans un établissement de soins.

Conformément à l’arrêté royal du 19 octobre 1978 réglant les officines et les dépôts de médicaments dans les établissements de soins, la pharmacie hospitalière et le dépôt de médicaments ne sont pas ouverts au public.

Le pharmacien hospitalier ne peut délivrer des médicaments que pour les besoins des personnes qui sont hospitalisées dans l’établissement de soins, en vue d’un traitement ou d’un examen et pour autant que les médicaments soient consommés dans l’établissement.

En d’autres mots, les pharmaciens hospitaliers ne peuvent pas délivrer des médicaments aux membres du personnel de l’établissement de soins, pour consommation personnelle.

En conclusion, je voudrais dans le cadre de cette question, une nouvelle fois insister que les anti-douleurs, tout comme les autres médicaments ne sont pas des bonbons. Il faut éviter la prise d’anti-douleur cache le symptôme d’une affection plus profonde qui nécessiterait un traitement plus approfondi.