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Question écrite n° 5-2103

de Christine Defraigne (MR) du 13 avril 2011

à la ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques

Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) - Personnel accompagnateur - Agressions - Augmentation - Raisons - Mesures

Société nationale des chemins de fer belges
transport de voyageurs
personnel des transports
agression physique
sécurité publique
violence

Chronologie

13/4/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Aussi posée à : question écrite 5-2102
Aussi posée à : question écrite 5-2104

Question n° 5-2103 du 13 avril 2011 : (Question posée en français)

Suite à un article paru dans le journal Le Soir de ce mercredi 23 mars 2011, j'ai pu lire que le nombre d'agressions a augmenté de 16 % en 2010 et de 22 % pour les coups et blessures sur les accompagnateurs de train.

Selon une analyse purement statistique, cette augmentation trouverait une part d'explication dans l'augmentation de la fréquentation des trains (environ 215 millions de voyageurs en trafic national).

Un groupe de travail SNCB-Holding et SNCB est mit sur pied afin de vérifier s'il y a un lien de cause à effet entre cette hausse d'agressions et le manque criant de ponctualité des trains. Cependant l'analyse brute des chiffres ne permet pas de confirmer un lien entre les deux tendances.

Selon les données statistiques de l'année 2010, tous les types d'agressions sont en hausse (insultes : + 32 % ; menaces : + 7 % ; violences légères : + 22 % ; et coups et blessures : + 15 %), les personnes agressées sont généralement le personnel de sécurité (+ 62,6 %) ainsi que le personnel de train (+ 10 % pour tous les actes et + 22 % pour les coups et blessures). Les raisons avancées pour lesquelles le personnel d'accompagnement des trains serait victime de coups et blessures sont la raison d'absence, de validité du titre de transport et enfin le problème de la tentative d'entrer dans un train sur le départ par la seule porte restée ouverte pour l'accompagnateur.

Le calendrier des agressions du personnel de train marque des pointes en avril (deux mois après Buizingen), septembre (rentrée) et atteint son pic en décembre (cent seize agressions).

On peut également noter que cette année 2010 a été une année record de vols de cuivre (sept cent deux pour les onze premiers mois de l'année, soit + 266 %) avec les perturbations sur le réseau ferroviaire que ces vols ont engendrés.

La SNCB-Holding a pris des mesures pour lutter contre cette augmentation de violence, en déployant du personnel Sécurail (+ 52 % entre 2006 et 2011) ainsi qu'en augmentant le nombre de caméras réparties dans quatre-vingt-cinq gares (2 724 caméras fin 2010 contre septante-sept en 2009).

1) Êtes-vous au courant de la situation ? Ces données sont-elles exactes ?

2) Avez-vous des solutions à proposer pour remédier à cette situation? Lesquelles ?

3) Est-il possible d'obtenir de la SNCB-Holding qu'elle garantisse efficacement la sécurité de son personnel de bord ?

4) Est-il possible d'obtenir de la SNCB-Holding qu'elle reconsidère son approche des fonctions (job description) du personnel de bord, qui, en bonne logique, ne devrait pas se voir attribuer un rôle de guichetier ambulant ?

5) Une campagne d'éducation des voyageurs à un comportement social public peut-elle être envisagée ?

6) Une campagne de sanctions visible à l'encontre des perturbateurs peut-elle être réalisée ?

7) Est-il possible d'obliger la SNCB-Holding à remplir son devoir de ponctualité dans l'exécution de son contrat de prestation de services au public ?

8) Une réelle sécurisation de l'espace public dans et aux alentours des gares peut-elle être exigée des personnes en charge de cette fonction ?

9) La surveillance et la sécurisation du réseau ferroviaire peut-elle être réalisée ? Car si aujourd'hui, on vole en toute impunité du fil de cuivre, pourquoi demain ne volerait-on pas des rails ?