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Question écrite n° 5-1287

de Bart Tommelein (Open Vld) du 9 février 2011

à la ministre de l'Intérieur

Mafia des hormones - Élevage - Pro-hormones

élevage
hormone
criminalité organisée
inspection vétérinaire
Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire

Chronologie

9/2/2011Envoi question
7/3/2011Réponse

Aussi posée à : question écrite 5-1284
Aussi posée à : question écrite 5-1285
Aussi posée à : question écrite 5-1286

Question n° 5-1287 du 9 février 2011 : (Question posée en néerlandais)

J'ai récemment reçu des informations sur une nouvelle stratégie de la mafia des hormones et des engraisseurs malhonnêtes actifs dans le milieu de l'élevage. Les pro-hormones sont les précurseurs des hormones; il s'agit de substances qui, dans le corps, sont transformées par des enzymes en stimulateurs de croissance. Les pro-hormones sont utilisées par les bodybuilders mais aussi par les éleveurs de vaches viandeuses et de veaux.

Les pro-hormones peuvent se trouver dans les aliments ou être administrées au moyen d'une pilule ou par injection. Un chercheur néerlandais a réussi en décembre 2000 à détecter efficacement la présence de ces pro-hormones. Ce chercheur, Jeroen Rijk, attaché à l'institut néerlandais pour la sécurité alimentaire (RIKILT), un département de Wageningen UR, peut aujourd'hui également démontrer la présence dans la viande de pro-hormones interdites.

La présence de pro-hormones dans les aliments pour bétail peut tout d'abord être démontrée à l'aide d'un « bioessai ». Lors de ce test est utilisé un prélèvement du foie qui contient les enzymes nécessaires à la transformation de la pro-hormone en hormone.

Par ailleurs, la présence de la pro-hormone peut aussi être révélée dans l'urine de l'animal. Pour ce faire, on établit un « profil urinaire » des bovins avec et sans pro-hormones. Des hormones sont naturellement présentes dans l'urine des deux groupes de bovins mais, en analysant les différences dans la composition des urines, Rijk peut démontrer l'abus de pro-hormones.

Une troisième méthode permettant de montrer la présence de pro-hormones interdites consiste à mesurer l'expression des gènes hépatiques des bovins. Cette expression est révélée au moyen de la quantité. Certaines anomalies dans l'acide ribonucléique des échantillons de foie, indiquent l'utilisation de pro-hormones. Contrairement aux deux autres méthodes, ce test n'est pas encore prêt à l'emploi.

J'aurais souhaité poser les questions suivantes à ce sujet.

1) Comment la présence de pro-hormones dans la viande et/ou dans les aliments pour bétail est-elle détectée dans notre pays? La ministre peut-elle détailler les techniques et citer les laboratoires dans lesquels les recherches sont effectuées?

2) La ministre ou ses services compétents sont-ils bien informés de la récente avancée aux Pays-Bas dans la détection de pro-hormones, tant grâce à la méthode du « bioessai » que grâce à celle du « profil urinaire »? La ministre est-elle d'accord pour dire qu'il est urgent d'entamer chez nous également la lutte contre les pro-hormones grâce à ces méthodes de recherche? Si ce n'est pas le cas, pour quelles raisons? La ministre peut-elle alors apporter des explications détaillées?

3) La ministre peut-elle expliquer de manière détaillée dans quels secteurs de l'élevage les pro-hormones sont le plus souvent utilisées? Peut-elle l'expliquer au moyen de données chiffrées?

4) Combien de marchands de pro-hormones ont-ils déjà été poursuivis? Combien d'entre eux ont-ils déjà été condamnés au cours de chacune des trois dernières années?

5) Combien d'éleveurs et d'engraisseurs malhonnêtes ont-ils déjà été poursuivis pour l'utilisation de pro-hormones? Combien d'entre eux ont-ils déjà été condamnés?

6) La ministre est-elle disposée à intensifier la lutte contre l'usage de pro-hormones par des éleveurs véreux? Peut-elle l'expliquer concrètement?

Réponse reçue le 7 mars 2011 :

L’honorable membre trouvera ci-dessous réponse à ses questions.

Je vous renvoie à la réponse de mon collègue de la Justice, à qui ces questions ont de même été posées.