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Question écrite n° 5-11170

de Fatiha Saïdi (PS) du 24 février 2014

au secrétaire d'Etat aux Affaires sociales, aux Familles et aux Personnes handicapées, chargé des Risques professionnels, et secrétaire dÉtat à la Politique scientifique, adjoint à la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Secteur des soins de santé - Recherche - Cancer - Immunothérapie - Moyens - Subsides

cancer
recherche médicale

Chronologie

24/2/2014Envoi question
28/4/2014Fin de la législature

Question n° 5-11170 du 24 février 2014 : (Question posée en français)

Le 4 février, avait lieu la Journée mondiale contre le cancer, un fléau qui reste la première cause de décès en Belgique.

Selon les derniers chiffres publiés par l'Organisation mondiale de la santé de l'ONU (OMS), la Belgique compte le taux de cancers du sein le plus élevé au monde. Suite à cette publication, une des explications avancées cible le surdiagnostic.

Quelles que soient les raisons de ces chiffres élevés qui suscitent de l'inquiétude et donnent lieu à diverses interprétations, le corps scientifique estime que dans 15 à 25 % des cas, il s'agit de cancers du sein héréditaires et pour le reste, il n'en connait pas la cause mais avance des hypothèses dont la plus probable porte sur la pollution atmosphérique et son impact sur le développement des tumeurs.

Ces dernières années, il y a eu trois grands types de progrès contre les cancers. Les avancées dans le domaine de la prévention, celles en matière de dépistage précoce et les progrès dans le traitement.

En prévention, par exemple, est apparu en 2006 le vaccin contre le cancer du col de l'utérus. En diagnostic précoce, on peut citer l'augmentation de la résolution des techniques d'imagerie médicale, comme l'imagerie à résonance magnétique (IRM) deux fois plus efficace que la mammographie pour détecter le cancer du sein. Enfin, concernant les traitements, il y a eu, entre autres, l'apparition des thérapies ciblées, toxiques seulement pour les cellules cancéreuses.

Aujourd'hui, les efforts les plus prometteurs pour faire face à ce fléau, passent par les progrès en recherche fondamentale. L'immunothérapie, traitement anti-cancéreux relativement récent qui agit sur le système immunitaire pour que le corps du patient s'attaque lui-même aux tumeurs, est l'avancée scientifique de 2013.

Les chercheurs belges viennent pourtant de tirer la sonnette d'alarme car leurs recherches sur cette nouvelle thérapie, est mise en danger par les économies dans le secteur des soins de santé. Cette perspective est d'autant plus inquiétante dans la mesure où toutes les études statistiques prévoient une augmentation substantielle des cancers d'ici 2035.

Dès lors, pourriez-vous, Monsieur le Secrétaire d'Etat, me confirmer que les crédits alloués à la recherche scientifique sur l'immunothérapie, ne seront pas soumis à des exigences d'économies ?