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Question écrite n° 4-984

de Christine Defraigne (MR) du 16 mai 2008

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Pédicurie médicale - Formation - Reconnaissance - Statut

profession paramédicale
formation professionnelle

Chronologie

16/5/2008Envoi question (Fin du délai de réponse: 19/6/2008)
17/6/2008Réponse

Question n° 4-984 du 16 mai 2008 : (Question posée en français)

Des écoles privées dispensent depuis de nombreuses années des formations de pédicures « curatives » ou plus communément appelées « médicales ». Cette formation se distingue des pédicures esthétiques et des podologues par le nombre d’années d’étude et par le type d’actes pratiqués.

Les pédicures esthétiques prennent soin des pieds uniquement dans le but d’apporter un bien être à la personne (hygiène) ou pour en améliorer l’aspect (esthétique).

Les podologues soignent les pathologies des pieds, mais conçoivent en plus les semelles de confort. Leur formation dure trois ans.

Les pédicures médicales, quant à elles, guérissent les pathologies des ongles et des orteils. Leurs praticiens ne bénéficient d’aucun statut contrairement aux deux autres professions (cf. l’arrêté royal du 23 mars 2007 pour les pédicures esthétiques et l’arrêté royal du 15 octobre 2001 pour les podologues).

Un réel vide juridique règne donc en la matière.

Ils exercent pourtant une fonction très utile et nécessaire pour les personnes souffrant de diabète, infections, mycoses, plaies des pieds, ongles incarnés, cors, crevasses, botriomycomes, hygromas, … Ces soins ne relèvent ni du corps médical, ni des soins infirmiers, ni des esthéticien(ne)s. En outre, les praticiens de la pédicure médicale collaborent de plus en plus avec des médecins généralistes, des chirurgiens, des physiothérapeutes et des dermatologues qui leur confèrent toute leur confiance pour la qualité des soins prodigués.

Rappelons par ailleurs que le nombre de podologues est nettement insuffisant pour faire face à une demande toujours croissante, surtout dans le chef des personnes âgées. Enfin, la confusion des rôles de chacun au niveau du public est grande et mérite clarification pour plus de transparence.

Mes questions sont donc les suivantes :

Un projet d’arrêté royal semble enfin être en cours d’élaboration.

- Où en sont les travaux ? Le texte est-il en cours de finalisation ou à ses débuts ?

- Comptez vous associer à la rédaction du texte les professionnels du métier ? Si oui, qui sont ils ? Les écoles privées en feront-elles partie ?

- Les pédicures médicales seront-elles intégrées dans le secteur paramédical ?

- Comptez vous prévoir des passerelles entre les formations de podologues et de pédicures médicales ?

- Avez-vous déjà fixé la durée de la formation qui devra être dispensée aux futurs praticiens de la pédicure médicale ?

- Est ce qu’une prescription médicale sera toujours obligatoire avant une intervention d’un praticien de la pédicure médicale ?

Réponse reçue le 17 juin 2008 :

Il y a effectivement une demande des pédicures professionnels spécialisés pour être reconnus comme profession paramédicale. Ils justifient leur demande en mettant l'accent sur le vide qui existe entre, d'une part, les pédicures ordinaires et, d'autre part, les podologues. Ce vide pourrait être comblé en ajoutant le métier de pédicure spécialisé dans les professions paramédicales.

Je ne suis pas opposée à cette demande, mais j'ai demandé aux milieux professionnels de la pédicure spécialisée de formuler une proposition commune. Les différentes associations professionnelles y ont réagi positivement et mis en place un groupe de travail commun. Ce groupe de travail rendra dans un proche avenir un avis relatif à l'agrément du pédicure spécialisé.

Dès que cette proposition sera disponible, le Conseil national des professions paramédicales sera invité à rendre un avis sur la demande d'agrément de la pédicure spécialisée en tant que profession paramédicale.